11/18/2016

À propos du sociofinancement

Cette semaine, la chanteuse Annie Villeneuve a créé un petit émoi. Adepte du sociofinancement, j'ai suivi avec un certain intérêt cette affaire qui implique la chanteuse et La Ruche.

Rappelons le truc, brièvement. Annie Villeneuve, qu'on a pu connaître grâce à Star Académie entre autres, a annoncé cette semaine qu'elle lançait un projet de sociofinancement. "Son objectif : créer un dialogue avec ses fans afin d’amasser 60 000 $ qui serviront à financer son cinquième album", pouvait-on lire dans l'infolettre de La Ruche. L'artiste veut enregistrer son oeuvre à Nashville. Depuis cette annonce, son idée a fait l'objet de critiques et l'ancienne blonde de Guillaume Latendresse a dû se défendre.

Sentant probablement la pression monter, La Ruche publiait ce jeudi un communiqué pour remettre quelques pendules à l'heure et expliquer en quoi consiste le sociofinancement.

Annie Villeneuve est une auteure-compositrice-interprète de renom, il va sans dire. Même si elle est beaucoup plus connue que plein d'autres artistes, elle a bien le droit d'avoir recours au financement participatif. Dans sa description de projet, Annie Villeneuve dit proposer aux gens "une implication privilégiée dans le processus de création d'un album, en plus de sensibiliser les gens à la valeur de la musique". C'est tout à fait défendable. Et les récompenses qu'elle propose sont vraiment intéressantes (dont la superbe toile d'un artiste).

Sauf que ça n'a pas l'air de faire l'affaire de tous, si on se fie aux commentaires suscités par la campagne.

Et j'ai quand même un léger sourcillement en lisant ceci sur sa page de campagne :
Comment justifiez-vous le montant demandé ?
J'ai fait un budget.
Mais encore? Ça me semble bien mince comme explication. J'aurais été un peu plus explicite et j'aurais développé davantage sur cet aspect. Car c'est là l'élément le plus litigieux, à mon avis, d'autant plus qu'elle affirme vouloir sensibiliser les gens à la valeur de la musique. Peut-être aurait-il fallu élaborer sur ce point.

Personnellement, je conçois énormément le sociofinancement comme un moyen de financer le besoin d'une communauté ou une cause qui me tient à coeur. Comme dans cette campagne de la région de Québec. (En passant comme ça, en contribuant à cette campagne du Camp Stimuli, ce serait un excellent moyen de conserver ma fiche parfaite de contributeur : 13 en 13).

Mais c'est ma vision très personnelle de la chose. C'est pourquoi je ne donnerai pas à la campagne d'Annie Villeneuve. Si la musique d'Annie Villeneuve m'interpellait, peut-être que j'aurais donné. Mais c'est loin d'être le cas.

Cela dit, je me réjouis qu'on se soit pas mal intéressé au sociofinancement. Beaucoup de beaux projets méritent l'attention de la population, et le crowdfunding constitue un outil complémentaire aux prêts bancaires ou aux bourses et peut faire émerger de superbes initiatives et lancer des carrières ou des organismes.

Faites le tour du site de La Ruche (on peut explorer différentes régions). Et allez voir aussi sur Haricot.ca.

9/28/2016

Demain, j'y crois

Demain, un film de Cyril Dion et Mélanie Laurent.

Avis : oui, je recommence à bloguer. Pour combien de temps? Je ne saurais dire. Mais des fois, j'ai des choses à dire et j'aime ça qu'elles se trouvent ailleurs que sur Facebook, rapidement relayées à de l'histoire ancienne, tout en bas du fil de nouvelles.

J'ai célébré mes 30 ans plus tôt en septembre. Il y avait plusieurs invités, des gens que j'aime, et c'était bien agréable.

Qu'est-ce que ça change d'avoir 30 ans? Bof, rapidement comme ça, je ne sais pas trop. La vie continue, c'est pas mal ça. Je poursuis ma route, trop vite à mon goût, comme tout le monde, sur le chemin de la vie. Si ça se passe bien, je devrais être rendu environ au tiers de ce chemin.

Sauf que, après toutes ces années vécues, après les grands bouleversements qu'a connus la planète et devant les autres qui s'en viennent, je ne peux m'empêcher de faire un petit bilan de ce qui s'est passé depuis que je suis né. Et, surtout, de réfléchir à ce que j'aimerais voir arriver au cours des prochaines années, et même pendant les décennies qui vont suivre.


Le début

1986. J'ouvre les yeux et je vois le monde.

Je n'ai évidemment aucun souvenir de ma naissance. Ça va paraître comique, voire bizarre, mais je prends la peine d'affirmer ici, sans retenue et avec une grande conviction, qu'il s'agit d'un grand jour pour moi. Je voudrais d'ailleurs remercier mes parents, mes grands-parents, leurs parents et leurs ancêtres, car sans eux, je n'aurais pu sortir du ventre de ma mère.

Depuis ce temps, j'ai fait plusieurs trucs. J'ai appris à marcher, à manger comme du monde, à parler... Je suis allé à l'école pour apprendre un paquet de choses utiles à la vie, d'autres un peu moins. J'ai rencontré des personnes formidables. J'ai apprécié la compagnie de mon entourage.

J'ai aussi étudié pour enrichir mes connaissances et, au bout du compte, décrocher un diplôme. J'ai voyagé. J'ai changé (souvent) d'idée sur ce que je voulais faire dans la vie. J'ai travaillé au sein de différents milieux. J'ai pris une pause. J'ai réfléchi. J'ai gagné, j'ai perdu. J'ai vécu des réussites, des échecs...

Depuis 1986, il y a aussi eu :

  • un référendum sur la souveraineté du Québec (à mon avis volé)
  • le 11 septembre, qui a complètement changé le monde, considérant les ressources incroyables déployées pour combattre le terrorisme
  • beaucoup trop de suites au film Rapides et dangereux.


Demain, l'avenir

Avez-vous vu Demain, documentaire de Cyril Dion et Mélanie Laurent? Il a longtemps été sur les écrans québécois. C'est vraiment inspirant, ce film. Je vous le recommande fortement.

Ça fait déjà un bout que je l'ai vu. Mais ça marque. On sort de la projection et on a juste le goût d'agir. Dans son plus récent édito du magazine L'Actualité, Carole Beaulieu en parle un peu : c'est un film qui "refuse le catastrophisme ambiant et table sur l’ingéniosité des humains pour trouver des solutions aux grands problèmes de l’heure". En substance, dans son texte, elle écrit que, même si on est porté à croire le contraire, d'un point de vue planétaire, nous vivons dans une meilleure époque qu'avant.

Voilà qui est rassurant. Mais il y a aura toujours de multiples problèmes (sociaux, environnementaux, économiques, etc.)

Quand ma mère a vu le film, elle m'a envoyé un courriel. "J'ai adoré et trouvé que ce film te ressemblait." J'ai pris la peine de répondre :

Salut maman, 
je considère cela comme un compliment.
Le film montre surtout qu'on peut changer des choses. Et qu'il le faut, mais ça, on le savait déjà pas mal. 
Il expose une panoplie de solutions aux grands et graves problèmes actuels. Je suis optimiste. Il y a une grande tendance, je pense, à vouloir renverser le cours des choses. 
Les changements doivent être plus qu'individuels. Ils doivent être présents aux niveaux municipal, provincial, national, voire mondial. 
Bonne semaine. Je t'aime xxx

Je crois en l'avenir. Malgré tout ce qui se passe, malgré les inepties qu'on entend parfois, malgré les âneries commises, je crois en un environnement plus sain, une économie plus durable, plus sociale, plus responsable; les solutions existent, des idées (certaines bonnes, d'autres sans doute moins) sont proposées, les projets pullulent.

Mais il faut s'y mettre. Et pourquoi pas maintenant plutôt que dans 20 ans ou même 30 ans, quand il sera peut-être trop tard?


De la volonté

Je tente de faire des efforts. Par exemple, cet été, à plusieurs reprises, j'ai enfourché mon vélo pour aller travailler. Je ne l'ai pas fait tous les jours, mais quand même. Je pense que j'avais déjà une excellente conscience environnementale et sociale, mais on dirait que depuis Demain, cette conscience a pris une forme encore plus forte et engagée.

(Parenthèse : au sujet des changements d'habitudes, je vous suggère cette chronique de Mikaël Bergeron du Voir.)

En fin de semaine, j'ai croisé un homme qui m'a demandé un peu d'argent. J'ai sorti un 2 $ et lui ai remis. Spontanément, j'ai ajouté "Pis toi, ça se passe bien aujourd'hui?". Il a répondu : "Oui, ça va bien." J'aurais pu juste lui remettre l'argent, mais je voulais en plus savoir si ça allait.

Tout ça pour dire que si on souhaite que les choses changent — et très sérieusement, c'est un de mes plus ardents désirs — il faut agir. Ça prend de la volonté, qu'elle soit individuelle, collective, politique.

On s'en reparle, peut-être.


4/10/2016

Généreux

Sans vouloir dorer mon image, je pense être quelqu'un de généreux. Ça vient de mes parents, je crois bien. Ils ont un grand coeur.

Vous avez peut-être entendu parler de mon don à la dernière Grande guignolée des médias, qui m'a mérité un passage à La soirée est (encore) jeune de ICI Radio-Canada. 2600 $, avec l'aide des parents il faut le dire, on peut tout de même objectivement qualifier cela de substantiel.

Mais les projets, causes ou organismes qui ont besoin d'un coup de pouce financier se comptent par milliers.

Le sociofinancement, ça me branche

Toujours est-il que depuis un certain temps, je donne à différents organismes, sans nécessairement recevoir de reçus d'impôt en retour. C'est un peu ma façon de redonner, bien qu'un jour j'aimerais que ce soit par du bénévolat, même si j'en fais déjà un peu de temps en temps.

Le sociofinancement est parfait pour moi.

Pour la grande région de Québec, il existe une plateforme de sociofinancement qui s'appelle La Ruche. Ça marche bien. Même si plusieurs projets échouent, plusieurs autres réussissent à atteindre leur objectif de financement. Que ce soit dans les domaines de l'environnement, du sport, de la culture, de l'entrepreneuriat, du tourisme, de l'événementiel, il y a plein d'idées, et certaines sont assez géniales (je pense entre autres à La Bécane à bouffe ou à Napoléon en apparte).

En passant, bonne nouvelle, La Ruche s'amène dans la région de Montréal! Il y avait déjà Haricot.ca pour l'ensemble du Québec, mais à mon avis, le site de La Ruche est mieux fait (salut iXmédia!) et les projets sont plus emballants.

Contributions importantes

Bon, ce n'est vraiment pas pour me vanter, mais jusqu'ici, tous les projets auxquels j'ai contribué sur La Ruche ont vu le jour. C'est un 7 en 7, un score parfait pour moi, en effet. J'ai sûrement un certain flair. Mais surtout, grâce à La Ruche et aux autres plateformes du genre, j'ai vraiment l'impression que mes contributions font une différence et permettent à des idées de croître, à des projets de voir le jour, à des rêves de se réaliser.

Avec l'infolettre de la plateforme, je me tiens au courant des projets qui émergent. Ces derniers jours, il y en a un en particulier que j'aimerais voir se réaliser. C'est un projet ambitieux, costaud, mais tellement utile et important, qui apporte du bien là où il faut qu'il y en ait. C'est le projet de sauvegarde de la clinique de SABSA, une clinique de proximité de soins infirmiers dans la quartier St-Roch, à Québec. C'est en fait le plus gros projet proposé à ce jour sur la plateforme de sociofinancement de La Ruche, qui existe depuis avril 2013.

Objectif : 250 000 $.

Résumons la situation. La clinique sans médecin SABSA a besoin d'argent pour poursuivre ses activités. La somme de 250 000 $ va permettra à la clinique d'opérer 6 mois de plus. L'endroit offre une plage horaire sans rendez-vous répartie du lundi au vendredi et dessert actuellement plus de 1 500 personnes. Plus d'infos dans cet article du Journal de Québec.

Il reste une cinquantaine de jours à la campagne. Je vais surveiller ce projet de près. Je souhaite ardemment que ce soit une réussite et, qu'éventuellement, le gouvernement ouvre les yeux et se rende à l'évidence que la clinique de SABSA ne cesse ses activités.

Ce petit message ici pour signaler que j'aimerais bien que ce projet de La Ruche atteigne son objectif. Contribuez-y! Pas besoin de venir de la région de Québec.

Soyez parmi les nombreuses autres personnes (plus de 200 au moment d'écrire ces lignes) à faire une différence pour un établissement qui a besoin de sous pour poursuivre sa belle mission.

Cet organisme fait des miracles avec, en fin de compte, assez peu de moyens.


2/19/2016

Note à Alexandre Taillefer

Salut Alexandre,

on ne se connait pas, malheureusement. Avant Les dragons, tu étais (on peut sûrement se tutoyer) pour moi un pur inconnu. Depuis, tu m'as (presque) complètement réconcilié avec le milieu des affaires.

Je t'écris d'abord cette petite note pour te dire que je t'admire pas mal.

On t'a vu dans l'actualité récemment, à l'occasion de cette commission parlementaire sur l'industrie du taxi et la concurrence déloyale de Uber X. On dirait que rien ne te fait peur et que rien ne peut t'arrêter. C'est ce que je trouve beau dans ton action et ton attitude en général.

Pis Téo Taxi, ça a juste l'air trop génial! Pour moi, c'est ça la voie de l'avenir. Je ne vis pas à Montréal mais à Québec, mais je viens de t'entendre dire à la radio que vous vous en venez dans la Vieille-Capitale cette année. Bien hâte de voir ça.

C'est sensiblement la même chose avec le nouveau magazine Voir. Une collègue en a amené un au bureau il y a quelques jours. Je n'ai pas tout lu, mais c'est vraiment superbe ce que vous avez fait! Il est beau, riche en contenu et très épuré. J'aime ça. J'espère pour vous que le projet va être viable.

Et puis, il y a autre chose, une dernière, mon cher Alexandre...

Je sais, ça fait un petit bout de temps déjà, mais je voulais aussi t'offrir toutes mes sympathies. Je n'ai pas d'enfants, mais une nièce de moins de quatre ans et un filleul de quelques mois. Et quand j'ai appris, en décembre dernier, qu'un de tes enfants était mort, j'ai trouvé ça dur. Perdre un enfant, ce doit être le pire des drames.

Je me suis comme dit que ça ne pouvait pas arriver à toi. Surtout pas à la veille des Fêtes. Je trouvais ça terrible. Je ne voulais pas que ça t'arrive à toi, mon dragon préféré, qui me semble si sensible, si drôle, si gentil et si généreux.

Hier, donc, avant d'aller me coucher, je suis allé sur le site Web de Tel-Jeunes. J'ai rempli le formulaire avec les bonnes informations. J'ai cliqué sur "Étape suivante".

Est apparu le texte suivant : "Don confirmé".

J'espère que tes proches et toi arrivez à passer tout de même au travers de cette épreuve.

Voilà, c'est tout. Rien de plus.

Ça va peut-être paraître fort, mais merci d'exister.

1/14/2016

VIP à La soirée : retour sur une belle expérience

Moi et quelques cadeaux, entourés par le chevelu Jean-Philippe Wauthier, le sympathique Olivier Niquet, le décapant Fred Savard et un homme rond, bien au chaud, Jean-Sébastien Girard

Samedi dernier, le 9 janvier pour être plus précis, que je me suis présenté, avec ma blonde, mon beau-frère et sa femme, à la brasserie Helm, à Montréal, pour assister à l'enregistrement de mon émission de radio préférée et que j'adore, La soirée est (encore) jeune.

Rappelons-le : j'étais invité VIP. J'ai donc reçu mes cadeaux et on a eu nos premières consommations gratuites. Mentionnons que 10 minutes avant l'émission, on ne m'avait toujours pas dit quand j'allais être en ondes et la façon dont on allait procéder.

Maintenant, question de sceller le tout, j'aimerais faire quelques commentaires sur certains propos en ondes. Quand j'ai réécouté mon intervention, j'ai tout de suite remarqué mon tic : le mot peut-être. Je dois en dire genre 10 en un peu plus de trois phrases.

On a commencé par me demander combien j'avais miser.
Ma réponse : "Je savais que vous alliez me poser ma question... la question. Euh... peut-être euh 2 600 $... Ou quelque chose comme ça. Mais c'est pour vous, là, c'est pas pour moi que je fais ça."

Commentaires :
Mentionnons d'abord que mes parents et une collègue de travail ont contribué à cette somme. Je les remercie beaucoup, d'ailleurs, et je pense que j'aurais dû le dire en ondes. J'ai la chance d'être dans une situation très privilégiée. Et puis... ce n'est pas si vrai que ce n'est pas pour moi que j'ai donné. Je voulais vraiment avoir ces places VIP et je savais que l'enchère allait grimper. En même temps, j'étais heureux de contribuer à une belle cause. Enfin, il faut le dire, j'étais bien content de pouvoir dire quelques mots à la radio d'État. C'est une expérience bien spéciale.


Jean-Philippe Wauthier m'a ensuite demandé, considérant le montant du don, si j'étais radiologue.
Ma réponse : "Euh, non, non, non... Pas du tout médecin spécialiste. Euh... J'ai une job un peu plus ordinaire.

Commentaires :
Encore une fois, c'est une réponse bien insatisfaisante. Trop de euh, et je prends la peine de dire que j'ai un travail assez ordinaire. Mon employeur va être content... J'aurais aimé avoir plus de répartie. J'aurais aimé répondre à Wauthier : "Non, je ne suis pas radiologue. Et d'ailleurs, je dois sûrement faire un salaire moins élevé que le vôtre."


Enfin, une dernière question, ouverte celle-là : un message à passer, d'à peu près 10 à 15 secondes.
Ma réponse : "Je dirais simplement de... peut-être, être généreux. Pis euh, peut-être, euh... investir là où vous pensez que ça rapporte."

Commentaires :
Une question ouverte comme ça, je ne m'y attendais pas trop, ça m'a surpris un peu. Je considère que c'était la réponse la plus importante de mon passage à l'émission, car j'avais le champ libre. Et là non plus, malheureusement, je ne suis pas satisfait. Jean-Sébastien Girard dit même, juste après ma réponse, pour rire, que "les pauvres, ça rapporte". Heureusement pour moi, Wauthier l'a enterré un peu et on n'est pas allé plus loin.

Je m'explique. C'est vrai que c'est important d'être généreux. Le petit philanthrope en moi le croit très sincèrement. Mais je n'ai pas utilisé le bon terme : j'ai dit "investir" alors que ce que je voulais dire, dans le fond, c'est que c'est important d'être généreux quand on peut l'être. Et donner là où ça rapporte vraiment. Je pense que c'est important de donner, en temps ou en argent si possible, là où on croit que ça va faire une différence, dans des causes auxquelles on croit. J'ai la chance de pouvoir combler tous mes besoins, et bien plus, de me payer certains luxes, de mener une vie décente et enviable. Ce n'est pas tout le monde qui a cette chance, d'où l'importance d'être généreux.


La fin de mon 3 minutes en ondes, soit la remise de cadeaux, s'est passablement bien déroulée. Je devenais de plus en plus à l'aise derrière le micro (j'avais un gros 2 minutes d'expérience, tsé ;)). Mais c'était déjà le temps de quitter la chaise située à côté de mon préféré, le petit Niquet (son pertinent segment "bêtisier des médias" est un incontournable de l'émission, à chaque semaine. Faut écouter ça).

Évidemment, tout cette réflexion, c'est avec le recul. Faut pas capoter. Tout le monde (ou presque) a oublié cette intervention de ma part. Et c'est ben correct comme ça. Relativisons un peu, pas mal même. Je dois être la seule personne aujourd'hui qui a un peu de regret et d'insatisfaction devant cette "performance" (les guillemets sont plus qu'importants), que je qualifierais d'ordinaire. J'aurais voulu être meilleur, plus percutant, plus vif et plus pertinent. Mais, c'est pas la fin du monde, vraiment pas. En fait, quelques minutes après mon passage à l'émission, tout le monde s'en foutait... ce qui est absolument normal.

Malgré tout ça, j'ai pu échanger quelques mots avec Olivier Niquet et François Létourneau, qui m'ont semblé bien sympathiques. Je suis bien fier de cette contribution et de cette initiative que j'ai eue de miser gros lors de la Grande guignolée des médias.

J'ai passé une super soirée avec des gens formidables, et je pense ne pas être le seul. Ce fut un beau moment.