12/17/2013

La boule de grand-maman

Ça fait des semaines que j'aurais dû écrire ce billet. Tout comme ça fait des mois que j'aurais dû écrire de quoi sur ce blogue.

Mais bon, on va pas pleurer pour ça. Sauf que ce texte-ci, il faut au moins qu'il soit publié avant la fin de l'année. Ce serait ridicule un peu qu'il ne le soit pas.

Ma grand-maman Thérèse, la mère de mon père, a récemment célébré ses 89 ans. Toujours allumée, elle nous demande tout le temps comment on va avec la même énergie et la même attention d'une grand-maman qui adore ses petits-enfants. En fait, elle fait la même chose avec tout le monde, que ce soit des enfants (petits ou arrière-petits), des frères, des soeurs, des ami(e)s. Parce que grand-maman, elle aime tout le monde.

Sauf Éric Lapointe. Elle me l'a dit il y a des années, qu'elle le trouvait bien ordinaire, et je m'en souviens encore. C'est vous dire à quel point elle aime beaucoup de gens. En tout cas.

Comme tradition, elle a développé une habitude que je trouve pas mal cool. Elle donne des boules en verre soufflé à la famille. Mon frère en a une, mon père et ma mère en ont une. Une par maisonnée, mettons. Toute la famille élargie a la sienne. En fait, elle en a donné à chacun de ses enfants et à chacun de ses petits-enfants. C'est beaucoup de boules et beaucoup de générosité.

Du côté paternel, je suis le benjamin de la famille : c'est moi le dernier des petits-enfants.

Je savais qu'un moment donné, ça allait arriver. Je savais qu'un jour, j'allais avoir la mienne, ma boule de la part de grand-maman Thérèse. Elle-même me disait que le truc en verre soufflé s'en venait. Qu'il m'attendait. C'est juste que ces dernières années, je me trouvais dans une situation temporaire et incertaine. Je ne savais plus trop où je m'en allais. Je ne trouvais pas ma voie, qu'elle soit enneigée ou pavée.

Mais maintenant, c'est chose du passé. Ça fait près de neuf mois que j'ai mon nouvel emploi. Je l'aime, j'apprécie mes collègues et mon milieu de travail. Je me trouve dans une situation qu'on pourrait qualifier de "stable". Je touche le bonheur.

On a fêté mes 27 ans en septembre dernier. Comme tout le monde, je vieillis, tsé. Je ne sais plus trop si grand-maman me l'avait dit avant, mais j'avais un pressentiment que Thérèse allait me donner la précieuse sphère à l'occasion de mon anniversaire. Ce fut le cas.

Ce n'était pas un grand moment (comme quand j'ai su que j'étais engagé), mais c'était un petit moment tout simple et tout beau. J'ai regardé grand-maman dans les yeux. Je l'ai remerciée sincèrement et lui ai donné des becs sur les joues. Ces quelques secondes de reconnaissance valent beaucoup à mes yeux. Je voulais qu'elle comprenne que j'étais très heureux de recevoir ma boule.

Elle symbolise bien des choses. La réussite, bien sûr, mais aussi la ténacité, l'espoir. Elle représente justement de grands moments (comme quand j'ai su que j'étais engagé ou quand j'ai offert un café à ma blonde).

Ainsi, ça fait quelques semaines que l'objet en question est accroché après ma pôle de rideau de chambre. C'est pas la meilleure place au monde, mais elle est là.



Cette année a été très belle pour moi. Non seulement j'ai reçu ma boule, mais j'ai trouvé ma voie. Sans TVA et Charles Lafortune. Et c'est ce que cette déco aux reflets colorés signifie pour moi.

Cela dit, prenez donc le temps de dire aux gens de votre entourage que vous les aimez. Et même si vous n'avez pas reçu de boule en verre soufflé, je crois qu'il est temps, en cette période des Fêtes, de savourer nos réussites et de célébrer modérément et de façon responsable les réjouissances de l'année qui vient de passer.


10/16/2013

Les humains

16 octobre. C'est le Blog Action Day. La cause de cette année : les droits humains.

Je suis vraiment à la dernière minute. J'ai trop traîné devant la télé. J'aurais aimé prendre le temps d'écrire quelque chose de bien, de beau, de complet. C'est pour les humains cette fois, après tout.

Ce sera bref.

Faut s'aimer, faut pas s'haïr. Faisons l'amour et non la guerre. Cette dernière phrase a été dite à maintes reprises. Et pourtant...

Pourtant, c'est assez débile ce qui passe dans certaines régions de la planète.

Pourtant, ils sont des millions à vivre dans des conditions abominables. Des conditions inhumaines.

Pourtant, ces hommes et ces femmes ont droit à la dignité et au respect.

Dignité et respect. Amour et paix.

Le monde d'aujourd'hui est en panne de ce quatuor essentiel à la vie.

Bon, j'arrête là.

Je reviendrai. Bientôt, je l'espère.

8/19/2013

Vous montez, Amigos?

Eh misère, ça fait plus de trois mois que je n'ai pas publié de quoi... Je m'en excuse. C'est tout le temps la même chose. J'écris un billet, je suis motivé à en écrire d'autres pis là, c'est pas ça qui arrive. Alors je laisse passer le temps, je cherche un truc sur quoi écrire, je laisse encore passer le temps, je m'en veux et je dis que je suis désolé. Un jour, faudra bien que ça cesse, ce petit cercle-là... Bon, assez jasé de mon manque de régularité (j'ai pourtant une alimentation assez riche en fibres... joke de marde poche).

Avant, pour faire du covoiturage, on faisait du pouce. Aujourd'hui, il existe des moyens de voyager plus sécuritaire et qui ne nécessite pas la levée du doigt rejet ou la confection d'une pancarte en carton brun sur laquelle c'est écrit "Québec" ou "Saguenay".

Depuis quelques années déjà, je suis membre du service de covoiturage Amigo Express. Et je veux juste souligner à quel point ce truc est bien. Je suis devenu membre quand ça a débuté et que c'était encore peu connu, à l'automne 2006. Par la suite, le gars qui a fondé le service, Marc-Olivier Vachon, avait mis en ligne une vidéo où il s'adressait à Guy A. Lepage et lui disait qu'il allait être son prochain invité à Tout le monde en parle (la vidéo, sur un ton plutôt humoristique, avait créé un petit buzz sur le Net mais elle n'est plus disponible, malheureusement. Par contre, les félicitations plutôt comiques de ce qui ressemble à son frère, oui). Après un certain temps (entre autres parce que j'étais célibataire), je suis redevenu membre, au début de 2012.

Depuis la création d'Amigo, le nombre de membres augmente sans cesse. On parle de plus de 170 000 membres, et ça ne cesse de monter (depuis que Vachon est passé à Dragon's Den, la version anglo de Dans l'oeil du dragon, ça continue de grimper). Une vingtaine d'employés au service à la clientèle. La compagnie a développé un nouveau site Web depuis l'an dernier. Bref, ç'a l'air de marcher bien rondement. Il existe une version anglaise du site et le service est offert à la grandeur du Canada, et même plus.

Donc, un beau succès, ce truc. Il profite du nombre grandissant de membres car plus y a de monde, plus y d'offres. Mais ce petit succès très québécois n'est pas si étonnant. Pour connaître les préoccupations de leurs membres, Amigo est à l'écoute. Et c'est pas une écoute à la Bell ou Hydro... Amigo est sur Facebook et Twitter et répond rapidement aux questions des gens (en plus du téléphone bien sûr), mais il y a aussi un forum. Là, tout le monde peut débattre et discuter, ce qui comporte certains risques de dérapage. Et c'est déjà arrivé, Amigo se voyant obligé de supprimer certains commentaires. Il est arrivé que les internautes eux-mêmes reconnaissent qu'ils avaient dépassé les bornes et s'en veulent d'avoir été aussi déplacés dans leurs commentaires...

Somme toute, c'est assez convivial comme espace de discussion (pas ultra par contre) et c'est étonnant de voir à quel point les gens du service à la clientèle d'Amigo (et le dg Vachon) surveillent ce qui se dit là. Un moment donné, j'avais participé à une conversation pour donner mon point de vue (le sujet était le "covoiturage commercial". Certains membres passagers trouvaient que des chauffeurs abusaient et offraient des prix trop élevés (avec Amigo, c'est le conducteur qui décide du prix du transport, contrairement à Allo-Stop, dont le site est pas mal plus ordinaire en passant)). Bref, dans mon petit message sur le forum, je disais qu'il serait intéressant d'avoir l'avis de la direction (et je parlais de M. Vachon). Et bien c'est lui-même qui m'a répondu. Ensuite, Amigo a établi une réglementation plus précise quant au montant permis.

Ouverture d'esprit, communication, écoute, respect et qualité. Ce billet est pour féliciter toute l'équipe qui est derrière Amigo Express, qui, vraisemblablement, vise l'excellence et la qualité. Le mieux, ce serait que ce soit un OBNL plutôt qu'une entreprise privée (une internaute plutôt intense qui se sentait "exploitée" avait déjà écrit un truc sur le forum comme quoi elle trouvait qu'Amigo faisait trop d'argent (ça coûte un certain montant pour être membre à chaque année); dg Vachon avait répondu et un palpitant échange de messages (bon, peut-être pas tant que ça) s'en était suivi. Si le petit débat (gagné haut la main par Vachon à mon avis) vous intéresse vraiment, il se trouve ici).

Sérieusement, Amigo et les autres plateformes semblables (il en existe sûrement d'autres mais je ne les connais pas) sont géniales! Elles rendent le monde meilleur car les avantages du covoiturage sont nombreux et importants. Faisons le calcul bien rapidement : j'ai voyagé 77 passagers depuis que je suis membre. En moins de 4 ans (si on considère les années que je n'étais plus membre), j'ai reçu dans mes poches environ 800 piastres simplement grâce à un site Web. Sans compter le nombre de personnes à qui j'ai rendu service. C'est sûr, vous êtes pas obligés de l'utiliser (je comprends si ça correspond pas à votre occupation du temps), mais vous seriez fou de ne pas l'essayer... gratuitement (en tant que membre, je peux vous envoyer une invitation pour une période d'essai de 6 mois). C'est pas beau, ça?

Vive Amigo Express (et oubliez Allo-Stop, qui ne comprend visiblement pas le Web)!

Note : oui, j'aime pas mal les parenthèses (ça parait tu tant que ça?)

5/09/2013

Défi Écono de Walmart : pas pour moi

J'ai participé au Défi Écono Walmart, la semaine passée. Grosso modo, on avait invité quelques personnes du milieu du Web et des médias sociaux à dépenser environ 100 $, si possible selon un thème. En échange, la méga multinationale faisait parler d'elle sur Twitter, Facebook, Instagram, etc.

Un gars que j'ai connu il y a des années, et avec qui j'ai repris contact récemment grâce à la Toile, m'a présenté le concept il y a deux semaines environ. Il avait pensé à moi. Sans trop hésiter, j'ai embarqué. 100 $, c'est 100 $ après tout.

Ma copine et moi nous sommes donc procurés du compost et quelques pots pour notre petit jardin cet été. Il restait de l'argent sur la carte-cadeau donnée et j'avais besoin de lames de rasoir, alors j'en ai profité. Avant de nous laisser aller dans les allées de la grande surface, le gérant nous a fait sa petite promo de linge du programme Achat-Québec, qui encourage les fournisseurs québécois, et nous a dit un grand merci pis que ça lui faisait dont plaisir. On nous a même donné un beau sac cadeau avec des trucs Best Value dedans (c'est la marque maison de Walmart, encore moins chère que pas chère). S'y trouvaient des barres tendres au chocolat, un petit emballage individuel de trempette composé de bâtonnets et de fromage fondu, du chocolat, des poudings au chocolat, des nouilles déshydratées pour faire une soupe express et ultra salée... et même un sachet de mélange à sauce pour le "porc savoureux" (wow...).

Le Soleil a parlé de la soirée, tout en précisant que les blogueurs sont "libres d'exprimer leur opinion" et qu'il n'y a "aucune restriction dans leurs propos". Ça tombe bien.

C'est quand même fou ce que le marketing peut nous faire faire. D'abord, en ce qui me concerne, il n'y avait pas tant de "fébrilité dans l'air", comme l'écrit le journal. J'ai déjà connu des moments nettement plus emballant. Je me suis limité à seulement deux ou trois tweets personnels avant l'événement, outre les photos. Avec un tweet de remerciements à mon retour, pour souligner quand même la gentillesse de Walmart de nous permettre de participer à ce mouvement qui se déroulait au même moment à travers le Canada (on était 22 à Québec). Mais c'est tout. Certains participants ont été plus généreux dans leur promo sur leur blogue respectif : ai pris ci, ai pris ça, avec photos des articles et tout le tralala. Je suis de toute évidence outsider ici, car je n'ai pas fait ça.

Depuis la semaine dernière, j'y pense. Ce n'est pas que je regrette nécessairement d'avoir participé. C'est juste que je pense que si jamais on m'offrait le truc à nouveau, je dirais non. Quand j'ai dit à ma mère, avant le défi, que j'allais "faire de la pub" pour Walmart en échange de l'équivalent d'un billet brun, elle a souligné le fait que c'était un peu contradictoire avec mon discours. Elle avait sans doute raison. Explications.

Je suis du genre critique, surtout en ce qui a trait à la consommation. Je suis depuis longtemps en faveur d'une consommation responsable. Par principe, ça fait des années que je ne vais plus au McDonald's. J'ai pris la décision en plein voyage scolaire à New York. Je me suis dit que c'était le bon endroit et le bon moment pour me fixer ce petit objectif pour le reste de mon existence. Depuis, j'y suis allé quelques fois à peine (ça se compte sur les doigts d'une seule main, je le jure). Pour une poutine un moment donné (pourtant, elles sont bien meilleures ailleurs), une autre fois pour un McFlurry.

Tout ça pour dire que bien souvent, dans la famille, je suis comme la personne ressource ou du moins la personne dont on se méfie à chaque fois qu'un achat un peu compulsif/déraisonnable/non-éthique/exagéré est fait. Alors aussitôt que j'ai mis les photos qu'on a prises de nous dans le mégacentre, ma belle-soeur et ma soeur ont été bien surprises et se sont empressées de le démontrer sur Facebook par le biais des commentaires sous une photo de moi et ma blonde en train de se procurer des pots."Étienne chez Walmart?!?" de la part de l'une. "Je suis bouche bée..." de la part de l'autre.

Un certain été, j'ai travaillé à la rédaction d'un guide sur la tenue d'événements écoresponsables pour l'Université Laval. J'en ai lu, des trucs inspirants pour faire en sorte d'améliorer un peu le sort de cette ô combien belle mais pauvre petite planète que nous habitons. D'ailleurs, le 81e congrès de l'Acfas se tient à Québec, sur le campus. Et je suis bien content de voir que, par souci d'écoresponsabilité, les chandails des bénévoles ont été fabriqués par OÖM. Et que le café et le thé servis pendant la semaine du congrès est biologique et équitable. Que les transports collectifs sont favorisés. Et quelques autres mesures comme ça, quand c'était possible.

Toujours est-il que j'éprouve souvent un petit malaise à magasiner dans un endroit qui, disons-le, n'est pas le meilleur exemple en termes de conditions de travail. C'est quand même pas jojo ce qui se passe dans certains pays. Pis moi, jeudi passé, je me ramasse au Walmart (un endroit que je fuis presque d'habitude). On nous a pris en photo, ça s'est retrouvé sur Twitter avec le hashtag #defiwalmart. Par conséquent, j'ai été un agent de promotion pour un magasin que je n'aime pas, que j'ai même tendance à dénoncer, parfois. On m'a eu.

Soyons clair. Cela n'est pas une critique du travail des gens qui ont envoyé les invitations et assuré le succès de l'événement, si on peut considérer ça comme un événement. Ils ont fait un excellent travail. Il s'agit simplement d'un constat de ma part.

Le problème en fait, c'est plus moi. L'idéaliste que je suis ne peux pas contribuer à la visibilité d'un commerce comme Walmart, symbole ultime de la surconsommation et de l'exploitation (les mots sont durs, mais je les assume). Je sais, c'est pas cher, acheter là, et certains articles peuvent même valoir la peine. Je réalise par contre que ce n'est pas pour moi. La prochaine fois, donc, je vais passer.

Qu'on me traite de rabat-joie, je m'en fiche. Je suis bien conscient que je suis un peu poche de lancer des roches à un truc qui m'a permis de me procurer des biens gratuitement. Je ne fais qu'affirmer ma réflexion (et mon malaise) autour de l'événement.

C'est une stratégie pour faire parler avant toute chose. Et visiblement, ça a marché.

4/23/2013

À propos de l'avenir de l'environnement

On a discuté de l'avenir de l'environnement au Québec, sur le campus de l'Université Laval, la semaine passée.

Outre les invités à la table ronde qui représentaient leur parti politique (Parti Québécois, Québec Solidaire, Option Nationale et Parti Vert), il y avait quand même pas mal de monde. Je ne suis pas trop bon en estimation, mais mettons 150 personnes.

C'était une discussion dans le contexte du Jour de la Terre, qui a eu lieu ce lundi, le 22 avril. Elle était animée par Jean Mercier, professeur titulaire au département de science politique. Essentiellement, on a abordé deux grandes questions. La première, comment assurer une saine gestion des ressources naturelles, dans une perspective de développement durable et d'équité entre les générations? La deuxième, y a-t-il moyen, sur le plan politique surtout, que le Québec devienne un leader en matière d'économie verte et de politiques environnementales?

Pour le PQ, c'était Scott McKay, député de Repentigny et ancien chef du Parti Vert. Il a évoqué la contradiction entre consommation de ressources non-renouvelables et pérennité. Pour lui, il faut être capable de transférer le capital de ces ressources en ressources financières. L'exploitation minière, par exemple, doit garantir des redevances suffisantes. Scott McKay a été l'objet de quelques critiques. Son gouvernement en tout cas, notamment dans le dossier de la centrale hydroélectrique à Val-Jalbert. Son iPad devant lui l'a peut-être trop distrait.

Pour QS, c'était Amir Khadir, député de Mercier. C'est celui qui a été le plus applaudi après ses interventions, fort inspirantes admettons-le. M. Khadir croit à une vision à plus long terme que les visions du marché et souhaite une exploitation plus lente. Il désire "un virage fondamental dans notre rapport avec la nature", rien de moins. Khadir a une bouille sympathique, voire inoffensive. Si on se fie à ce qu'on a pu entendre la semaine passée, il est pas mal obsédé par les liens avec les firmes de génie-conseil et le pouvoir des élites, qu'il ne manque pas de dénoncer chaque fois qu'il en a l'occasion.

Pour ON, c'était Miguel Tremblay, physicien de formation travaillant dans le domaine de l'environnement. Ses prises de parole ont aussi provoqué à l'occasion quelques chocs de mains. Il favorise une optique de cycle, renouvelable, tout en ajoutant qu'il faut devenir "maître d'oeuvre de nos ressources naturelles". L'argent que les ressources nous rapportent ne doit pas servir à "faire l'épicerie". Plutôt mettre sur en place un fonds souverain (c'est aussi ce qu'a souhaité M. McKay) pour permettre aux générations futures d'affronter les changements. Et protéger le bien commun, pour créer un rapport de force contre les lobbys. Plein de bon sens.

Le représentant du PV était Jean Cloutier, chef intérimaire et candidat de Vanier-Les Rivières. Comme société, on doit être capable d'accepter de réduire notre consommation, a-t-il dit. Ici, au Québec, c'est payant pour les minières de faire des affaires, et l'évasion fiscale est encore trop présente, a-t-il déploré.

Bref, des critiques, des idées, des visions, un monsieur qui parle beaucoup et défonce son temps de parole (Khadir), et un monsieur qui défend son parti au pouvoir. Il a un peu été question du formidable monorail TrensQuébec (dont j'ai parlé la semaine passée). M. McKay avait l'air de dire qu'il s'agissait d'un projet qui en était encore à l'étape des plans. Si ça avait pas foirré chez Hydro-Québec, peut-être qu'on en serait pas là aujourd'hui. Et puis pourquoi pas mettre un peu d'argent là-dedans, aujourd'hui, et faire en sorte que ça voit le jour pour vrai, un moment donné?



4/16/2013

Génial!

Je serai assez bref. Mais tout sauf impertinent, je crois bien.

Il y a une semaine, je lisais dans le journal des étudiants de l'Université Laval, Impact Campus, un texte sur le monorail complètement électrique TrensQuébec. Jugeant le tout plutôt intéressant, j'ai toutefois trouvé que l'auteur de l'article en mettait un peu, ça m'a semblé exagéré, vite comme ça. Comme si le monorail était presque une idée trop géniale pour être vraie. Aucun inconvénient, que des avantages. Un projet québécois qui coûtait pas trop cher. Trop beau à mon goût, donc. Il me manquait des informations pour me faire une idée claire, comme si on me présentait seulement un côté de la médaille, celui qui reluit.

J'avais entendu brièvement parler du monorail pendant la campagne électorale québécoise, l'an dernier. Si je me souviens bien, un gars (de la CAQ ou du PLQ sans doute) avait dit qu'un projet de transport collectif comme le monorail à grande vitesse (MGV) était absurde considérant l'hiver québécois et les intempéries que cela implique. Je n'avais pas pris part à la discussion, mais c'était un argument qui avait retenu mon attention. C'est vrai, avec la glace et toute la cochonnerie que les hivers nous offrent, ça risque de ne pas fonctionner comme on le prétend.

Puis, je me suis souvenu que l'émission Découverte, à Radio-Canada, avait diffusé un reportage sur le sujet. Je n'avais pas eu le temps de l'écouter. J'ai pris la peine de le faire il y a quelques jours. Je m'attendais à ce que ce soit un peu plus critique que le texte de IC, qu'on traite des côtés négatifs du projet ou du moins de ses limites. Finalement, ce ne fut pas vraiment le cas.

En fait, le reportage retrace les origines de l'idée du monorail et aborde l'invention du moteur-roue par le physicien Pierre Couture, dans les années 90. Le gars travaillait (et travaille toujours) pour Hydro-Québec, mais finalement, le projet du moteur-roue a avorté pour des raisons que seul le concepteur connaît ou presque. Pire, le gars dit dans le reportage qu'il ne peut pas en parler. (Parenthèse ici. Hydro-Québec est terrible en matière de transparence. C'en est désolant, voire inconcevable.) Le reportage est sur YouTube.



Alors, est-ce sérieux, ce truc-là de MGV qui fait le trajet Québec-Montréal en un peu plus d'une heure? Vraiment! Non seulement c'est sérieux, mais bien honnêtement, ça semble génial.

Pour protéger de la neige et de la glace, c'est simple, finalement : le train suspendu est couvert. Bon, il y a peut-être des trucs qui ne sont pas au point ou auxquels la gang du monorail n'a pas pensé. Il risque d'y avoir des imprévus. Mais pour le prix que ça coûte, ça me semble abondamment valoir la peine. Je ne sais plus quelle proportion occupent les transports en matière d'émissions de gaz à effet de serre, mais je sais que c'est énorme. Il faut agir.

Le projet de MGV TrensQuébec constitue un projet visionnaire, respectueux de l'environnement, ambitieux mais réalisable, selon ce que j'en comprends. Pourquoi ne pas embarquer dans le train pour ne pas rater à nouveau "un rendez-vous avec l'histoire" comme le mentionne Jean-Paul Marchand, président de TrensQuébec?

Pour cela, ça prend une volonté politique et, oui, des sous. Mais dans 10, 15, 20 ans, considérant l'augmentation constante du nombre de voitures et notre dépendance au pétrole, on va avoir de sérieux problèmes.

4/05/2013

Tentative de modération

Bon, ça y est. J'ai décidé de me lancer un petit défi. Je veux régler un problème chez moi.

Quand je me lève le matin et que j'ouvre mon ordinateur, je me retrouve tout le temps sur Facebook et sur Twitter. Je souhaite voir ce que les gens ont à dire, ce qui se passe de pertinent dans le monde, ce qui retient l'attention. Je lis beaucoup, je partage ou suggère souvent, je commente peu.

Mais toujours est-il que ça dure beaucoup trop longtemps et que ça me fait perdre un temps fou. Très facile d'entrer dans la spirale, vraiment plus difficile d'en ressortir. Pis là, je me mets à lire tout ce qui passe. J'ouvre plusieurs onglets vers d'autres textes/articles/billets/vidéos. C'est encore pire quand il arrive quelque chose de gros dans l'actualité ou que je suis témoin d'une discussion enlevante qui, nécessairement, attire mon attention et gruge mon horaire dans le temps de le dire. C'est pas que c'est plate. Mais ça m'empêche d'étudier et de regarder pour des jobs.

Alors voilà. À partir de lundi prochain, j'essaierai de limiter mes consultations de réseaux sociaux (ou devrions-nous plutôt parler de médias sociaux, comme le soulignait Simon Jodoin, qui s'est adonné à un débranchement médiatique il y a quelques mois (et m'a appris par le fait même le mot herméneutique)).

Ce ne sera pas facile, je sais. Mais il y a eu des fois où je voulais tellement rien manquer de ce qui se passait là-dessus que j'y allais des dizaines de fois par jour. Ou que je restais branché à journée longue, en attendant qu'il se passe de quoi...Poche. On dit que la modération a bien meilleure goût. J'ai hâte de voir si s'applique autant à l'alcool qu'au truc de Zuckerberg.

Ce sera donc environ 10 minutes après déjeuner, 10 autres après dîner et 10 minutes après souper ou avant de me coucher, tout ça pour un total de 30 minutes par jour. Donc grosso modo 3 heures par semaine ou quelque chose comme ça. C'est déjà beaucoup, mais c'est quand même raisonnable je crois.

C'est un essai. Ça se peut que ça chie royalement. On verra.


3/28/2013

Lien fraternel

Il s'est passé quelque chose d'assez spécial la semaine dernière. Mon frère a eu 30 ans.

Pour l'occasion, quelques personnes que j'apprécie beaucoup ont organisé une petite soirée chez mes parents, à laquelle étaient invités des gens de la famille et des amis. C'était bien et c'était drôle, entre autres en raison de la fabuleuse prestation du beau-frère de mon frère qui s'est permis une petite chanson au ukulélé à propos des mamelons supplémentaires de ce cher Simon. Bon, assez pour les détails.

Revenons aux 30 ans. 30 ans, putain. Je ne veux surtout pas faire peur à mon frère, mais disons qu'il est rendu grosso modo au tiers de sa vie. L'espérance de vie masculine se trouvant quelque peu en dessous des 90 ans, si je me trompe pas, soyons un peu optimiste. Même si on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve, on peut dire sans trop de mal que frérot a amplement d'années devant lui pour voir grandir son adorable petite fille sur le point de marcher.

Et bien franchement, aujourd'hui, je suis plus que fier de ce qu'il a réalisé pendant ses trentes ans. D'habitude, ce sont les parents qui disent ça, mais moi aussi, j'ai bien le droit, tsé. Plus jeune, c'était un grand protecteur de son petit frère, un acolyte précieux, un ami exceptionnel. On m'a souvent conté la fois où en famille, on était allés voir les feux d'artifice à La Ronde et qu'il avait plu des cordes. Et Simon qui s'assurait que son petit frère ne se faisait pas trop mouiller et le serrait fort dans ses bras. Ça avait bien touché l'amie de ma grande soeur.

Des années plus tard, pas grand chose a changé. C'est juste mieux, même. Plus de trois ans de différence, mais on demeure toujours aussi proche. Encore un super ami, un gars que j'ai toujours envie de retrouver et avec qui j'ai beaucoup de plaisir.

Récemment, il a pris un bon congé dans le but de se lancer en affaires. Ça, c'est hot! Il a plein d'idées de développement. Il a l'impression que tout est possible (c'est lui-même qui l'a dit la semaine passée). Je lui souhaite profondément de démarrer quelque chose à son image, c'est-à-dire solide, intelligent et humain.

Je sais que mon frère sait à quel point je l'aime. Peut-être ignore-t-il par contre aussi que c'est une idole pour moi. Il m'inspire. Je le trouve admirable. Pour sa fête, je n'ai pas pris la peine de lui écrire une carte, une habitude que j'ai perdue avec les années. Fidèle à son côté techno, je publie ici un petit mot pour célébrer ce chemin parcouru par une personne vraiment importante dans ma vie. La gentillesse et l'attention particulière dont mon frère fait preuve envers son entourage et les gens qu'il aime méritent bien quelques lignes de blogue. Ce gars déborde d'amour, de tendresse. Il transpire de joie de vivre.

Le temps passe, mais heureusement, il y a des gens qu'on aime qui restent. Et mon frère, je veux qu'il reste pour la vie.

3/19/2013

Production à venir

Je n'arrive plus à écrire de nouveaux messages. Le dernier a été écrit en octobre de l'an dernier. Fuck. C'est beaucoup trop long.

Après les Fêtes, j'avais commencé un billet sur la nouvelle année. Je voulais écrire sur les souhaits que les gens se font, les résolutions et tout ça. Le début d'une année est un moment assez propice pour se fixer des objectifs de vie, qu'ils soient petits ou grands. Quelqu'un m'a dit peu de temps avant le Nouvel An qu'un de ses oncles faisait constamment le même souhait à chaque année à son entourage : de l'équilibre. J'avais écrit quelques phrases sur l'équilibre, c'était quelque chose d'inspirant et d'important, je trouvais. Pis finalement, non, je trouvais que c'était poche. Ou en fait, je ne jugeais plus trop pertinent ce que j'avais rédigé. Alors j'avais tout flushé.

J'avais aussi entamé un texte sur ce qu'il y avait de nouveau dans ma vie. Un appart, des électros et un matelas. Des trucs pas super importants, mais que j'étais quand même heureux d'avoir en ma possession. Mais après réflexion, je trouvais ça vide, poche, pas super intéressant.

Sauf que là, j'ai le goût que ça change. Je sais bien, ça m'est arrivé des tonnes de de fois. Rempli de bonne volonté, je veux rédiger des tonnes de billets. Sur tout : la politique, la bouffe, les comportements humains, les médias, Internet, le bonheur, la vie. Et après quelques jours seulement, j'abandonne. Je trouve que c'est trop de temps. Je manque d'idées aussi. Bref, ça foire.

Faut le dire, c'est vraiment pas évident tenir un blogue. Je parle comme si j'étais un pro du blogging, mais c'est pas ça pantoute. J'ai commencé il y a quelques années déjà, c'est vrai, avant les réseaux sociaux qu'on connaît aujourd'hui. Mais j'ai pas assez alimenté le tout pour que ça devienne important. Ou si peu.

Je ne vous garantis rien. Simplement dire que je pense que ce serait peut-être le fun que je produise plus, genre un billet par semaine, peut-être deux si c'est possible. Ce n'est pas nécessairement énorme, mais ce serait ma contribution à ce merveilleux monde des Internets. Vous n'êtes pas obligé de lire. Je tords le bras de personne.

Bon, c'est assez pour aujourd'hui. À plus tard, je l'espère.