10/15/2012

Ce Nous si puissant

15 octobre. La date vous dit sûrement pas grand chose.

À chaque année, depuis 2007, à cette date-là, partout à travers le monde, les blogueurs sont invités à écrire sur un sujet particulier. C'est le Blog Action Day. Ça me concerne un peu : je me suis inscrit.

En parcourant la liste des blogues dans le tableau sur le site, on constate qu'au Canada, c'est pas très implanté. Ils sont tout de même plusieurs blogueurs des États-Unis et d'Europe, mais aussi d'une pléthore d'autres pays des autres continents. On est plusieurs centaines à réfléchir ou juste discuter du sujet déterminé. J'ai jasé environnement en 2007, à la première édition. Et en 2008 et en 2010, sur d'autres thèmes.

Cette année, encore intéressant comme sujet (l'an passé, c'était sur la bouffe, mais j'ai pas pris la peine de rédiger de quoi). The Power of We. Le pouvoir du Nous, en français.

Ces derniers mois, on dirait que j'ai vraiment pris conscience que la solidarité avait un pouvoir. Petite histoire toute belle et toute récente. Une fille de Rawdon s'occupe d'un refuge à but non lucratif pour chiens et chats. Ça s'appelle Le Repaire de Sasha. C'est absolument formidable, ce qu'elle fait, avec ses bénévoles et ses partenaires.

Pas plus tôt qu'en fin de semaine, la page Facebook du refuge indiquait qu'un des chiens, Rusty, avait besoin d'une chirurgie. Le pauvre a une luxation de genou de grade 4, "ce qui signifie que sa rotule sort de son axe et ne se replace pas d'elle-même. Lorsque sa rotule est luxée, Rusty marche sur trois pattes et est bien évidemment souffrant", disait la page Facebook. Coût de l'opération et tout ce que ça implique : 2 000 $. Le refuge n'a pas ces sous, évidemment.

Mais voilà qu'apparaît le pouvoir du Nous. C'est certainement pas juste à cause de la propagation de la chose sur Facebook... Toujours est-il que, croyez-le ou non, après 48 heures, ils avaient l'argent. Dimanche, à midi, on avait récolté 260 $. À 18 h, le petit thermomètre de la collecte de fonds affichait 1 155 $! Putain! Je dirais même plus : ayoye!

The Power of We...
 
On peut quand même réaliser de grandes choses. Bon, là, c'est un chien qui va se faire arranger le genou, mais plus globalement, il est possible qu'ensemble, avec la force du nombre, on arrive à faire changer les choses.

Politiquement parlant, l'idéaliste en moi ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour le premier anniversaire du mouvement Occupy. C'était quand même beau, ça. On vient d'ailleurs tout juste de célébrer le premier anniversaire. Sur Wikipédia : "Le 15 octobre, date choisie pour être la première journée mondiale de protestation pour de vraies démocraties, le mouvement Occupy s'étend dans environ 1 500 villes de 82 pays." Fuck, on peut pas ben ben le nier, c'est quand même un mouvement mondial, là. Que ça ait pris de l'ampleur en si peu de temps, ça démontre à quel point ça a rejoint des gens.
"Ce que nous avons tous en commun, c'est que nous sommes les 99 % qui ne tolèrent plus l'avidité et la corruption des 1 % restant", revendique le mouvement. Sans violence si possible, mais tout de même, 99 %, on est pas loin du Nous. En fait, ce Nous, c'est peut-être pas tout le monde. Mais c'est un paquet de monde qui se rallie à une cause qu'ils jugent nobles. Et, bien souvent, quand ça fait du sens, quand on voit bien que ça peut résoudre des problèmes, de plus en plus de gens s'y rallient.

Même chose pour le conflit étudiant de ce printemps. On peut bien penser ce qu'on veut des causes que les jeunes (et bien des moins jeunes) défendaient, mais je pense qu'il est assez difficile de ne pas affirmer qu'il y avait là-dedans quelque chose de profondément inspirant. Et des idées mobilisatrices.
Il y a des injustices en sapristi dans le monde. Au Québec aussi, c'est clair. Pensons au pouvoir du Nous. Un Nous avec une majuscule, oui. Celui qui rassemble les citoyens et qui fait des ravages positifs.
Plus. Agissons. Et bien des choses seront possibles.