8/31/2012

Questions volées

Bonjour à vous! Non mais c'est important de se saluer dans la vie. On l'oublie trop souvent.


Je mets rarement des billets de blogue en suspens. Je souhaite habituellement terminer le texte que j'ai commencé, qu'il m'ait pris dix minutes à écrire ou plus de trente. Il m'arrive parfois de noter des sujets ou des articles que j'aimerais rédiger, mais rien de plus. Ce texte, je l'ai commencé il y a des semaines, il y a eu la campagne électorale qui m'a amené ailleurs, puis j'y reviens maintenant.

Quand j'ai eu mon épisode de désir de faire de l'humour, je me suis mis bien évidemment à m'intéresser à l'École nationale de l'humour. Je connaissais la chose, mais pas plus qu'il le faut. J'ai donc aimé sur Facebook et suivi sur Twitter pour en apprendre davantage.

Pour faire la promotion mais surtout divertir les internautes, on a décidé de produire des vidéos sur les finissants de cette année, puis de les mettre graduellement en ligne dans la de moins en moins nouvelle section Arts et divertissement de Radio-canada.ca. Ainsi, pendant quelques semaines, des aspirants Louis-José Houde, Mike Ward ou Lise Dion disposaient d'une couple de minutes pour se présenter et faire le smatte.

J'ignore qui a eu l'idée de faire ça avec les finissants de l'ENH. Toujours est-il que j'ai piqué le concept. Pis je l'avoue, j'ai toujours aimé répondre à des questions. Comme ici. C'est, je trouve, une belle occasion de déconner ou de toucher les gens en abordant différents sujets. Ce sera aussi un moyen de donner quelques nouvelles à ceux qui me lisent, comme une de mes cousines. Quand est venu le moment de se dire au revoir au cours d'une récente fête en famille, elle m'a dit qu'elle me lisait, qu'elle aimait bien ça, pis qu'elle me trouvait bon. J'ai trouvé ça très gentil de sa part.

Alors pour toi, Magali, et les autres, bien sûr, en espérant que vous êtes une chiée (le mot existe, il veut dire grande quantité. Merci à un de mes anciens profs de physique d'avoir ainsi enrichi mon vocabulaire).


Question no 1 | Qui est Étienne Ferron-Forget?

Un gars, d'abord et avant tout. J'ai en effet constaté assez jeune que j'avais une fourche entre les deux jambes. Sinon, il me reste le A et le V de ASV (inside de génération, peut-être). Alors 25, 26 dans moins d'une semaine (yeah!), Québec.


Question no 2 | Quand je serai grand, j'aimerais...

Soyons franc : il n'y aucune sapristi de chance que ça arrive. Je mesure moins de 5 pieds 7. Mais considérons que la question cherchait à savoir nos désirs ou nos objectifs de vie. Je viens d'écrire les derniers mots et j'ai soudainement un flash d'un billet du blogueur Patrick Dion (il n'écrit plus assez souvent, lui), un texte qu'il a posté le lendemain de ses 44 ans. Les deux derniers paragraphes, où il se questionne justement sur son avenir, m'ont interpellé avec intensité. Je me suis totalement retrouvé dans ces quelques lignes.

Mais je ne vois d'autre choix que de l'imiter : moi aussi, je veux être heureux. Qui ne le désire pas? L'autre question maintenant, c'est comment? Et je n'ai pas de réponse claire non plus. J'ai dernièrement décidé de poursuivre mes études au deuxième cycle, toujours en communication. Si non, ça demeure flou...

Sans compter que, idéaliste, j'aimerais changer le monde pour qu'il soit meilleur. Mais, heille, au moins, je recycle pis je fais du covoiturage!


Question no 3 | Quelle est ta philosophie de vie?

Moi qui pensait que ce questionnaire allait être banal. Je me rends compte que je me suis peut-être trompé. À chaque que ça risque d'être introspectif, j'embarque dans le bateau, on dirait. Ma philosophie de vie, c'est fait pas chier les autres, à moins que t'aies raison. Pis efforce toi d'agir du mieux que tu le peux, tout le temps.

Pis, des fois, tu peux prendre des breaks de 15 minutes max.


Question no 4 | Décris ton style d'humour en trois mots.

Enfin, on revient ici au sujet de départ. J'aime l'humour engagé, mais est-ce que c'est mon style, je ne crois pas. Je m'attarde quand même au quotidien. J'aimerais pouvoir dénoncer des absurdités et faire réfléchir les gens sur leurs comportements, leurs idées, tout en les faisant rire à gorges déployées. Encore l'idéaliste qui parle. Non mais tu la fermes, toi! Je ne suis pas schizophrène, en passant.

Donc, mon style en trois mots, dont un néologisme : inengagé, quotidien et comportemental.


Question no 5 | Comment as-tu découvert que tu étais drôle?

Ça, c'est vraiment une question intrigante, et je suis sûr que ma réponse va être bizarre. Attendez que je me souvienne. D'abord, je ne suis pas convaincu d'être hilarant à ce point. Plus jeune, j'étais bien timide, et encore aujourd'hui, c'est quelque chose chez moi que j'essaie de combattre régulièrement. Mais j'ai de vagues souvenirs de moi qui prends la parole et raconte des affaires à la mère d'un de nos voisins quand on allait dîner chez lui les jours d'école. Aucune gêne. Je me levais comme ça tout bonnement et je racontais des affaires qui étaient arrivées récemment à l'école, à la maison. Ça sortait tout seul et ça faisait ricaner la mère de David, Denise.

Il y a peut-être de quoi là, dans le genre où je n'hésitais pas à m'adresse à des gens, croyant que ça les intéressait et les faisait rire. Mais drôle comme dans drôle comme un humoriste, je sais pas.


Question no 6 | Qu'est-ce qui t'inspire?

La société. Non mais quelle réponse vague et imprécise! Fuck, c'est exactement comme si on me demandait c'est quoi ton aliment préféré et que je répondais la nourriture, chaude, tiède ou froide, dépendant du contexte.

Sans blague, ce qui m'inspire vraiment, ce sont les contradictions des humains. Dans nos opinions, nos gestes, nos manières, nos visions du monde, il y a full paradoxes. Un exemple rapide, tiens. J'aime la langue française et je souhaite la protéger, mais j'utilise beaucoup de raccourcis de langue et j'écris plein d'anglicismes. Il y a pire, je sais, mais ça démontre assez bien ce que je veux dire.


Question no 7 | Quels sont les humoristes qui t'inspirent?

Je connais très peu les humoristes étrangers. Mais j'ai vu une fois cette entrevue de Louis CK, où il constatait à quel point on prenait les évolutions technologiques pour acquises.



Autrement, Guy Nantel, Louis T, Guillaume Wagner ainsi que Les Sodas Mousse  parviennent à m'arracher de bons rires francs et même des claques sur les cuisses, parfois.

Question no 8 | Quelle a été la réaction de tes parents quand tu as été accepté à l'ENH?

Je vais passer cette question. Les politiciens évitent le plus souvent possible les questions hypothétiques, je l'ai remarqué ces dernières semaines. C'est à moi ce blogue, alors je fais ce que je veux, alors je passe. Bon, c'est sûr, je pourrais supposer qu'on m'ait choisi. Mais je n'ai pas trop la tête à fantasmer. Une autre fois, peut-être.


Question no 9 | Qu'est-ce qu'on ne veut pas savoir de toi?

Là, on peut s'amuser un peu, je pense. Que je n'ai jamais vraiment fumé de quoi dans ma vie, à part des cigarettes Popeye ou un cossin électronique qui émettait lumière et fumée. Que j'ai parfois de terribles envies de me fouiller dans le nez. Et, enfin, puisqu'on parle d'apparence physique, le dernier mais non le moindre... que j'ai une couille plus grosse que l'autre. Celle de gauche.


Question no 10 | Que fais-tu de tes samedis soirs? Sincèrement?

 Je fais le party! Sincèrement? Ah bon, non, pas du tout. Je ne suis pas un gars qui sort beaucoup, un autre aspect de ma personnalité que j'aimerais améliorer d'ailleurs. Je vais souvent au cinéma ou, plus simplement (comme si aller aux vues c'était pas simple), je mange et je discute avec des gens que j'aime.


Question no 11 | Qu'est-ce qui te rend heureux?

Ça fait un peu allusion à la question 2, indirectement en tout cas. J'aime avoir du plaisir, lequel peut évidemment prendre plusieurs formes. J'aime être touché par des mots, des images, des sons. J'adore développer des complicités avec des gens qui pour j'ai un amour indéfectible. Et rire. Pour moi, c'est le geste qui reflète le mieux le bonheur.


Question no 12 | Quelle est ta plus grande peur en humour?

J'ai déjà vécu ma première expérience, qui a un peu chié. Après ça, on dirait que t'as peur de rien. Ou bien mettons que j'ai un énorme succès un moment donné, j'ai peur de ne pas être en mesure d'être à la hauteur. De perdre mes moyens, ma voix par exemple. Sinon, l'humilité est une de mes qualités, alors j'ai pas trop peur d'avoir l'air fou, mais c'est sûr que c'est mieux quand ça arrive dans un contexte où c'est volontaire et moins malaisant.


Question no 13 | Te trouves-tu drôle?

Mets-en, stie! Non, j'exagère. Plus sérieusement, je trouve que j'aborde la vie en général d'une façon particulière, originale. Mais en même temps, tout le monde doit se dire ça d'eux-mêmes. Par contre, quand je sais que j'ai un bon filon, je peux tout donner pour que ce soit le plus comique possible. Et je crois y arriver de temps à autre. Je ne fais peut-être pas faire pisser le monde, mais j'ai un certain talent pour traiter les choses avec un brin d'humour ou d'absurde.

Parenthèse ici : j'aurais dû en parler avant, mais je raffole ardemment du collectif Les Appendices. Ils reviennent bientôt à Télé-Québec. Fin de la plogue.


Question no 14 | Qui remercieras-tu lors de la réception de ton premier Olivier? 

Comment ne pas remercier mes parents et toute ma famille. La famille, une valeur qui m'est chère. Bien honnêtement, je ne vois pas qui d'autre ou quoi d'autre je pourrais remercier. À part les classiques qu'on entend tout le temps au gala : les gens de l'industrie et le public. Ah, tiens, le fabricant du trophée. On l'oublie tout le temps lui. Peut-être même que plusieurs personnes participent à la conception de l'Olivier. Des négligés, oubliés. On serait pourtant fous de ne pas considérer et apprécier leur travail.

Désolé pour la longueur. Je suis pourtant le premier à ne pas lire les billets des autres qui sont trop importants. C'est curieux : je pensais profiter de ce questionnaire pour y insérer quelques blagues, étant donné le thème de l'humour. Mais en cours de route, j'ai plutôt opté pour la simplicité, l'honnêteté, l'authenticité. Des qualités que j'ai et que bien des gens devraient posséder également, car elles manquent parfois un peu à la vie en général je trouve.

Alors quoi dire de plus, sinon comme à la fin d'une présentation orale au primaire : "merci de m'avoir écouté."

8/17/2012

Des invitations logiques

Le débat des chefs, si on exclut les face-à-face de TVA qui a décidé de faire bande à part, aura lieu dimanche. Jusqu'à maintenant, ils seront quatre à discuter, je l'espère, de leur vision du Québec. J'aime mieux qu'ils jasent de l'avenir du Québec au lieu de s'attaquer sur des anecdotes (le poids de Barrette, entre autres), même si je pense bien que ça va arriver. "Non mais, M. Charest, allez-vous condamner les propos désobligeants de Jean Tremblay à l'endroit de ma candidate Taj Mahal Benson & Hedges Djemila Benhabib?", pourrait demander Marois...

Assez. Oublions cet épisode certes malheureux et attardons nous aux choses sérieuses. Parlant de chose sérieuse, je n'arrive encore pas à comprendre pour quelle raison on a décidé de mettre de côté Jean-Martin Aussant, d'Option Nationale.

Je sais, c'est une question de politique éditoriale des diffuseurs. L'idée de l'inviter a été débattue à l'interne, selon ce qu'on peut comprendre dans ce pertinent texte du magazine du Conseil de presse du Québec. "Nous sommes très conscients de notre responsabilité. Cela dit, le débat des chefs, c’est une émission d’affaires publiques dont l’objectif est d’informer les téléspectateurs. Il faut aussi garder à l’esprit que le débat des chefs est un des éléments de notre couverture de la campagne électorale et que, dans l’ensemble de notre couverture des 35 jours de campagne, tous les partis reçoivent notre attention", plaide Michel Cormier, directeur de l'info à Radio-Can.

Mais justement, si ce sont les objectifs des diffuseurs, il me semble que d'inviter ON au débat va de soi. Mais le meilleur est la suite, la critique que fait Marc-François Bernier, loin d'être un deux de pique dans le monde de l'éhtique des médias. "Ce genre de décision me semble davantage motivée par la performance des cotes d’écoute que par la volonté d’informer tous les publics." Voilà, c'est dit.

Un chef de parti ne peut pas imposer sa présence, affirment les diffuseurs, dans cet article du Devoir. Mais n'empêche que c'est injuste et tout à fait arbitraire. À ce que je sache, rien n'empêche ces chers diffuseurs de changer d'avis. Sur Facebook, Radio-Canada a demandé mardi si ON devrait être présent pendant les débats des chefs. La question a suscité plus de 1 600 commentaires, en très grande majorité sinon tous favorables à la venue de M. Aussant sur les plateaux de télé.

Petite parenthèse ici : quelques jours à peine après le début de la campagne, le magazine L'Actualité a décidé de créer la Maison des candidats. Au départ, quand la patente a été lancée, il n'y avait pas de blogue pour ON. La publication s'est rapidement expliquée en commentaire : "Deux raisons ont motivé notre choix d’offrir des blogues à quatre candidats. Tout d’abord, il va de soi qu’une telle opération demande déjà beaucoup de ressources techniques et humaines. Nous ne pouvions offrir des blogues aux 20 partis autorisés et devions procéder à une sélection. Ensuite, l’objectif de notre «maison des candidats» est de permettre aux internautes d’avoir accès aux coulisses de la campagne, mais surtout d’en apprendre davantage sur les positions des partis qui risquent de former le prochain gouvernement. Nous avons donc fait notre sélection sur la base des intentions de vote des électeurs et avons retenu les partis qui démarraient la campagne avec plus de 5% des appuis. Évidemment, si un cinquième parti gagnait suffisamment de terrain pour se hisser plus haut dans les intentions de vote, nous pourrions envisager lui créer un blogue."

Plusieurs internautes ont critiqué la décision du magazine, dont moi. J'acceptais difficilement l'argument sur les ressources. "De plus, on sait pas mal tous que QS ne risque pas de former le prochain gouvernement. Alors votre deuxième argument, je ne le comprends pas. Surtout que, à moins que je me trompe, les contenus seront rédigés par les candidats... La diversité des voix, j'y crois beaucoup", ai-je ajouté. Quelques jours plus tard, je voyais que la charmante Catherine Dorion avait son blogue. Pourtant, selon les derniers sondages, ON obtient 3 % seulement. Les gens de L'Actualité ont réalisé qu'ils n'ont pas bien évalué leur approche et ont ajouté un blogue pour ON. Bravo!

Donc, chers diffuseurs, je pense que c'est assez clair, vous trouvez pas? La pression populaire devrait vous faire changer d'avis. Bien des gens, et spécifiquement des jeunes, veulent les représentants de QS et ON. Vous avez vraiment avantage à faire venir Aussant et Khadir ou David sur vos plateaux, comme les autres candidats, même si Legault, rappelons-le, n'est même pas élu... Un peu de respect pour la démocratie. Cette démocratie que les journalistes, bien souvent, se targuent de défendre en se qualifiant de chiens de garde. 

Eh bien au tour des citoyens de grogner et de réclamer des décisions plus justes et équitables de votre part.

Aux dernières nouvelles, Aussant avait demandé une injonction et était en attente de la décision de Jean-François Émond, de la Cour supérieure. J'espère ardemment que, comme n'importe quelle fille qui se ferait demander en mariage par Ryan Gosling, il dira oui.

Pour signer une pétition réclamant la présence non seulement de JM Aussant mais aussi d'Amir Khadir, cochef de Québec solidaire, aux débats qui s'en viennent, c'est ici. À noter que Françoise David, l'autre cochef de QS, participe au débat de dimanche.

Je termine en glissant un mot à propos d'une discussion que j'ai eue avec Émilie Guimond-Bélanger, candidate de Québec solidaire dans Jean-Talon, après un débat de candidats à Québec. Elle a dit que souvent, elle recevait des appels de journalistes qui lui demandaient ses commentaires sur tel événement qui faisait l'actualité. Après leur avoir répondu qu'elle voulait davantage parler de questions de fond et du contenu de la plateforme de son parti, elle se faisait dire par les journalistes que, malheureusement, ils n'allaient pas prendre ce qu'elle leur offrait comme propos.

Puis après, on vient déplorer que les couteaux volent bas et que les manchettes traitent de sujets superficiels. Et qu'en plus QS et ON n'ont pas de visibilité. Je crois, surtout ici, que c'est en partie à cause des médias qui s'attardent trop à des pacotilles. Ils ont une responsabilité énorme mais réalisent rarement leur véritable mission d'informer le public.

"Nous avons l’impression que seuls les coups d’éclat peuvent être couverts", affirme d'ailleurs JM Aussant dans cette entrevue, qualifiant la couverture médiatique de son parti de "difficile".

Disons le franchement : les médias doivent se regarder le nombril un peu et se demander : "bon, c'est quoi notre objectif?". S'ils prétendent alimenter le débat et permettre aux citoyens/électeurs de se faire une tête à propos de la prochaine élection en abordant les véritables enjeux, moi je réponds : iissh, pas sûr.

Enfin, j'ai même vu des annonces de manifs devant Radio-Can. C'est dire à quel point les gens veulent des débats diversifiés et qui font entendre ceux et celle qui le méritent.

MAJ vendredi midi : Finalement, Aussant ne pourra participer aux débats des chefs, a tranché la Cour Supérieure, vendredi. Il est très déçu. Moi aussi.

8/07/2012

Des pancartes, encore en 2012?

Elles sont faites en coroplast et pullulent pendant les jours de campagne. Je ne les aime pas. Elles ne servent à rien, on dirait. Je parle bien évidemment des pancartes électorales.

Ça fait déjà quelques années que je me le dis dans ma petite tête. Mais là, cette année, à l'ère des médias sociaux et avec toute l'effervescence entourant le prochain scrutin (à moins que je me trompe là-dessus), on dirait que je trouve ça encore plus ridicule.

Je ne comprends pas trop pour quelles raisons les militants et les élus accordent du temps à faire faire des pancartes et à les installer sur des poteaux un peu partout. Heille, j'ai vu des gens consacrer leur samedi soir à en poser!

Vous avez vu ce petit vidéo du gars frustré et qui n'arrête pas de dire "Guy Leclair"?



Il y a de l'abus, clairement. Tout ça coûte des sous. De l'argent qui, il me semble, pourrait aller ailleurs. Comme à la promotion du contenu plutôt que des visages et des slogans.

J'ai fait le commentaire sur Twitter. Laid, polluant et pas très utile, que je disais. Un membre du PQ m'a répondu qu'elles sont recyclées, en majeure partie. C'est vrai. Je voulais d'ailleurs écrire un article là-dessus l'an passé pour le journal pour lequel je travaillais. Des écoles s'en servent pour le bricolage et les chasseurs, pour s'isoler du froid, parait-il. Finalement, il n'a jamais été publié. Bref... Le monsieur du PQ a ajouté qu'il en avait discuté à l'interne, mais qu'il paraît que ça vise une tranche de la population et que c'est efficace. Les plus vieux, sûrement.

Parce qu'on s'entend, c'est rarement beau tout ça. À part peut-être celles de Québec Solidaire, à mon avis les plus réussies esthétiquement parlant. En tout cas, moi, les pancartes, ça me rejoint pas ben ben.

N'empêche, les affiches exigent des ressources, tant humaines que matérielles. La pollution visuelle, ça existe. Pire, les pancartes engendrent du vandalisme, comme on peut le constater dans cet article du média hyperlocal ruemasson.com. Et là tout le monde accuse tout le monde de ne pas respecter le matériel de l'autre. Bla, bla, bla...

Et on évacue la profondeur dans les contenus, encore une fois. L'essentiel, le débat d'idées, est écarté.

Sans oublier que si les personnes ne connaissent pas leurs candidats, ni les chefs de partis, ni les partis eux-mêmes, j'imagine que c'est parce que les élections, aussi excitantes et importantes soient-elles, ne les intéressent pas trop trop. C'est dommage, oui, mais on ne peut pas les forcer. Alors ces personnes n'iront pas voter, probablement. C'est plate, mais c'est ça.

"Qui sont les candidats chez nous?" C'est pas l'affaire la plus compliquée à demander à des amis ou des voisins. Il y a Internet, aussi, en passant. Aujourd'hui, pas d'excuse pour dire "ben, je savais pas qui était qui...". Déjà que les candidats de la CAQ vont avoir "équipe François Legault" d'écrit à côté, si je me trompe pas. Tsé, pour être sûr que les gens comprennent bien qu'Option Nationale, ben c'est pas Legault. Pis que si tu veux voter pour le petit monsieur aux cheveux slick qui souhaite du changement, pis qui a réussi à recruter dans son équipe l'enquêteur qui parle tout le temps de corruption, il s'appelle Legault, pas Aussant. Non mais des erreurs d'inattention, ça arrive, tsé...

Pourtant, c'est pas si mêlant que ça, je trouve. Remarquez, j'en demande peut-être trop aux électeurs. Je sais pas.

Juste de même, commentaire comme ça : si le nombre de pancartes influence la décision d'un électeur, je trouve ça sincèrement pas mal bizarre. Et plutôt superficiel.

Donc, je pense qu'on peut sérieusement se le demander : pourquoi des pancartes électorales en 2012? Je serais prêt à les interdire aux prochaines élections. Ou à en limiter grandement le nombre. Genre tous les candidats dans les mêmes coins et pas plus. Comme ça, tout le monde a la même visibilité.

On est rendus là, je pense. Faut évoluer, des fois.

8/02/2012

Faut pas s'en foutre

Ce que j'attendais depuis pas mal de semaines a enfin été déclenché ce mercredi. Les Québécois iront aux urnes le 4 septembre prochain. La journée de ma fête ou un peu avant, je devrais donc savoir qui sera le premier ministre pour quelques temps au Québec.

J'avais hâte à ce début de campagne. D'abord, une campagne, disons-le, c'est bien souvent, sinon tout le temps, excitant. Et si je me fie aux quelques lectures que j'ai faites ces derniers jours, ça va être diablement intéressant. Tout est possible et rien n'est acquis. Alors on aura peut-être droit à des surprises. Je ne m'attends pas à entendre Patrice Roy annoncer la défaite de Jean Charest dans Sherbrooke comme l'a déjà fait un certain M. Derome. Mais ça se peut qu'il se produise des "choses", des revirements de situations.

Comment vont s'en sortir les candidats vedettes? Parce qu'on dirait qu'il y en a en mautadine, des vedettes, depuis quelques jours. Les annonces arrêtent pas. Lisée a confirmé lundi soir qu'il allait être candidat dans Rosement. Et y a même pas un ancien candidat de Star Académie dans la gang...

Les Pierre Duchesne, Gaétan Barrette et Robert Poëti, qui jouissent d'une certaine renommée, vont-ils mordre la poussière? Même la victoire de Khadir, même s'il affronte un candidat qu'on dirait parachuté, ne semble pas trop assurée.

Je suis donc excité. On déplore souvent qu'on ne discute pas assez des questions de fond pendant la chasse aux votes. Des candidats se lancent des pointes mesquines, les chefs se répondent avec autant de respect que des ennemis jurés. Bref, le débat demeure superficiel, dit-on.

Disons la chose simplement : c'est complexe, la politique. La preuve : la Boussole électorale, "outil d'éducation développé par des universitaires", où on peut se situer dans le paysage politique québécoise. J'ai répondu aux questions. Très bien fait, le site permet un peu plus de comprendre les idées et politiques promues par les différents partis. Et après, on peut procéder à une analyse des résultats. Il y a une Foire aux questions, des explications, pas toujours limpides comme de l'eau embouteillée ou du robinet. Faut dire que ma culture politique n'est pas des plus élevées. Mais déjà, je suis un peu boulimique d'info, alors c'est mieux que rien.

J'ai téléchargé, juste par curiosité, le pdf décrivant l'algorithme de la boussole de Radio-Canada. Euh... j'ai beau avoir étudié quelques années en maths, je comprends pas grand chose.

Tout ça pour dire, malgré tout, que pour en savoir plus, il faut s'informer. C'est bête de même. Télé, radio, Internet et médias sociaux : les moyens ne manquent pas pour être au courant de ce qui se passe au Québec. Il n'est pas nécessairement primordial de tout savoir, mais tsé, juste de connaître un peu qui est qui, qui propose quoi, ce qu'ils prônent, ce qu'ils rejettent, ce qu'ils désirent, ce qu'ils dénoncent, ce dont ils rêvent... Et je crois profondément que pour voter, il faut tout de même avoir une idée des enjeux et des positions de ceux et celles qui nous représenteront à l'Assemblée nationale et auront un mot à dire sur des politiques qui, dans une certaine mesure, auront un impact sur notre société.

C'est pas une petite question du genre "Avez-vous bien dormi cette nuit?", là! Des enjeux importants sont déterminés par les élections. Juste de se dire ça, tout le monde devrait se pitcher dans les isoloirs. "Pousse-toi mononc', tassez-vous madame, je veux voter! Où est le petit crayon, man?"

Et pourtant... non.

Personnellement, je me promets de consacrer quelques minutes à la lecture des différentes plateformes des cinq partis suggérés dans la boussole. Juste pour confirmer un peu mes idées. Je connais un peu les programmes, mais j'y ai pensé tantôt en terminant de répondre aux questions de la boussole : je n'en sais pas assez.

Alors, à vos antennes, parce que l'info est quand même facile d'accès. Et j'espère voir un taux de participation supérieur à 70 %. Je n'en demande pas trop, je pense. On vit actuellement un épisode important au Québec, je crois, une période intense. Et il serait aberrant de ne pas s'en soucier.

Oui, il y a les insultes, les attaques vicieuses, les coups bas... Mais il y a autre chose.

Pis si tu t'en fous complètement, que la politique te dit absolument rien et que tu ne te sens pas du tout concerné... ben je trouve ça bien dommage...

Pis je te parle plus, tiens.