7/26/2012

Coucou, cocotte!

C'était lundi. Ma mère voulait me passer le téléphone. Elle venait de parler à son fils aîné, mon frère, tout nouveau papa. Il appelait de l'hôpital.

J'ai pris le combiné dans ma main et l'ai posé à mon oreille. Je n'ai pas eu le temps de dire allô. Mon frère n'a donc pas pu me répondre par le même mot. Tout ce que j'ai entendu, ce sont des pleurs. Et c'était assez pour me faire réaliser que c'était vrai.

Je suis oncle depuis lundi passé, en effet.

Ces premiers sons que j'ai entendus m'ont ému tout à coup. "Étienne, entends-tu ta nièce?". Oui, oui, je l'entends. Et j'adore ça. Okay, c'était juste trop; je me suis mis à pleurer.

Parce que quand on a su la nouvelle que ma belle-soeur était enceinte, l'automne dernier, j'ai bien évidemment démontré des signes de joie, j'ai donné des petits becs et des caresses et tout, mais pour je ne sais quelle raison, je n'étais pas super emballé. C'est comme si je pensais que ça n'arrivait pas à moi. En fait, c'est un peu vrai : je suis loin d'avoir porté le bébé ou d'avoir vu, quotidiennement, un ventre de plus en plus gros à côté de moi en me couchant.

Mais on dirait qu'avec les pleurs et les premiers sons de ce poupon qui recevra énormément d'amour, là, la réalité me rattrapait. C'était vrai. Elle existait. J'allais pouvoir la toucher bientôt et voir cette petite source qui a généré, j'en suis certain, une extrême joie dans plusieurs coeurs, à commencer par ceux des parents. Même si des kilomètres nous séparaient, je pouvais percevoir que mon frère venait de vivre quelque chose d'extraordinaire. Il y avait une excitation dans sa voix.

Il m'a dit qu'il ne pensait jamais vivre ça de sa vie. La formule est peut-être bizarre. Peut-être a-t-il voulu dire qu'il ne croyait pas vivre une une émotion aussi intense. Sûrement quelque chose comme ça. Heille, on s'en sacre de toute façon : Marilou est née! Yahoo!

Je n'ai pas encore vu la petite. J'ai hâte de lui faire un beau "Coucou, cocotte!" ou quelque chose dans le genre. Ou "bienvenue, beau bébé". Je ne veux pas devenir trop gaga, par contre. Alors on va se limiter à ces deux presque banales allitérations.

Je suis surtout content que la mère, le père et l'enfant aillent bien. C'est clair que c'est ça le plus important. La santé. On s'en souhaite à tous les ans, ça doit être bon pour nous, peu importe le nombre de jours d'existence. Même si c'est un seul.

Je ne mérite pas vraiment de félicitations. Je n'ai rien accompli, en réalité. Mon frère et sa blonde ont fait tout le travail. Je ne pense pas me tromper en disant que ce lundi 23 juillet 2012 a été le plus beau jour de leur vie.

Bravo à vous deux!

Je vous aime. Tous les trois.


Désolé pour la longue pause. Le dernier billet remonte à la mi-juin. J'essaierai d'être plus régulier prochainement.