2/26/2012

La démagogie de V

Des soubresauts ont eu lieu à Radio-Canada cette semaine. Non seulement Alain Saulnier a-t-il été remercié dans des circonstances douteuses, mais Pierre Duchesne, journaliste à l'Assemblée nationale depuis quelques années, quitte la colline parlementaire et revient à Montréal (article de Voir ici).

Ce sont deux gros morceaux qui partent. Des gens d'expérience, estimés par leurs pairs, dont le travail est considéré exemplaire. Jeudi, la chaîne RDI a interrompu pendant quelques minutes sa programmation pour souligner le départ de Saulnier. De passage dans la salle des nouvelles, Saulnier a été applaudi de tous. À C'est juste de la TV, sur Artv, Liza Frulla a mentionné que certaines gens pleuraient tellement ils étaient attristés par le congédiement (c'est pas mal ça, au fond) de leur patron. La vidéo est sur YouTube :



Saulnier a en effet fait beaucoup pour l'information à Radio-Canada. Il a entre autres été responsable de l'implantation de l'émission Enquête à Radio-Canada et a contribué à l'essor (si on peut dire ça) de l'information internationale. De l'info nécessaire mais qui coûte diablement plus cher. Yves Boisvert, dans sa chronique de samedi, y va d'un bel hommage au cran et à l'audace de M. Saulnier.

Mais voilà qu'en consultant mon fil Facebook, je vois cette vidéo de Mario Dumont et son comparse Martin Pelletier, de l'émission Dumont à V.


Dumont et Pelletier ont un gros problème. D'abord, ils ne démontrent aucune compassion et ne reconnaissent pas du tout les accomplissements de Saulnier. Ils n'ont absolument rien compris qu'il s'agissait d'un hommage bien mérité, sans oublier qu'ils font des liens avec le passé de Saulnier, liens plus que discutables. Saulnier croyait en l'information de qualité et il s'est donné les moyens pour parvenir à contribuer à l'essor d'une chaîne d'information respectable, tout le contraire de V. Tout ça semble échapper à nos deux amis de V qui, eux, se balancent complètement des faits. Avec des arguments aussi faibles, ça s'apparente à de la propagande.

Il y a un mot pour ça : démagogie.




2/01/2012

Allons Voir, en attendant le Huffington Post Québec

Bonjour,

j'avais écrit en décembre dernier ici au sujet de la venue du Huffington Post Québec et de leurs possibles blogueurs (ça fait un bail, je sais. Je vais essayer d'être plus régulier).

Disons que le portrait a changé pas mal, dernièrement, et qu'il vaut le coup d'oeil. D'abord, le Voir a instauré toute une série de blogues pas mal intéressants. Il y a par exemple celui d'une avocate de la défense au criminel, Véronique Robert (par ici), ou encore celui de Catherine Voyer-Léger, qui travaille en édition (par ). J'en passe d'autres, dont celui de Normand Baillargeon, qui était censé écrire pour le Post avant, mais s'est ravisé par la suite. Bref, tout plein de bon monde, qui ont plusieurs opinions sur bien des sujets.

Et aujourd'hui, on apprenait que d'autres blogueurs potentiels avaient changé d'idée quant à leur participation au Post (l'article sur Cyberpresse à ce sujet). Après Amir Khadir et Françoise David, qui avaient déjà fait savoir leur retrait du projet, voilà maintenant que Jean Barbe, Steven Guilbeault, Pierre Curzi et Bernard Drainville, pour ne nommer que ceux-là, ne veulent plus bloguer gratuitement pour le Post. L'éditrice des blogues au Huffington Post, Tamy Emma Pepin, n'y voit pas de perte, selon ce qu'on rapporte dans cet article. Elle rappelle d'ailleurs que le modèle est connu depuis le début : les blogueurs ne sont pas payés; n'importe qui peut écrire, et sur n'importe quoi. Par contre, les journalistes, eux, évidemment, sont payés.

Tout ça pour dire que je révise un peu ma position. Je tiens d'abord à féliciter les gens de Voir, spécialement Simon Jodoin, responsable des médias numériques. En quelques semaines à peine, ils ont réussi à créer toute une communauté florissante et débordante d'idées. Bravo pour ce foisonnement original réussi et purement québécois!

Mais n'oublions pas le Huffington Post Québec pour autant. Le site est prévu dans une semaine et, avec le temps, saura s'imposer, je crois. Bref, je l'espère encore.

À bientôt!