12/18/2011

Huffington Post Québec : la chance au coureur

La divulgation de potentiels blogueurs de gauche pour le nouveau site de la version québécoise du Huffington Post a créé un certain émoi ces derniers jours. Le site devrait être en ligne d'ici quelques semaines, mais déjà, ses possibles rédacteurs soulèvent des questions.

Quand il a appris que Françoise David et Amir Khadir, de Québec Solidaire, ainsi que l'écrivain Jean Barbe, entre autres, avaient accepté de contribuer au Huffington Post, Simon Jodoin n'en revenait tout simplement pas. Dans une missive publiée le vendredi 16 décembre, le directeur du développement des nouveaux médias pour le journal Voir s'insurge du fait que Khadir et compagnie effectuent du bénévolat pour America Online, propriétaire des sites Huffington Post. La formule du Huff Post, dont des volets canadiens et anglais ont vu le jour cette année, consiste à diffuser des textes de blogueurs  sans que ceux-ci soient payés. Le site américain fait d'ailleurs face à une poursuite, des blogueurs réclamant d'être payés.

Jodoin ne comprend donc pas les blogueurs d'offrir du contenu pour Huffington Post Québec. estimant qu'ils sont "complètement tombés sur la tête". Il y voit un gros manque de cohérence avec les discours des rédacteurs, surtout Barbe, qui n'a pas caché partager l'idéologie du mouvement des "indignés" il y a quelques semaines à peine. Jodoin aurait préféré qu'ils réfléchissent un peu et s'abstiennent d'encourager un modèle qui s'apparente à de l'exploitation de créateurs. Pourtant, le site Voir.ca offre ce genre de tribune, aussi sans rémunération. En deuxième partie d'un autre billet sur le sujet, Simon Jodoin ironise à propos du modèle du Huffington Post.

MAJ : En fait, non, désolé, Voir paye ses blogueurs, à raison de 5 $ pour 1000 pages vues (voir article ici).

Mais quand même, pensons-y un peu. Il ne faut pas capoter, d'abord. De plus, c'est un peu décevant à dire, mais si Voir avait eu l'idée de réunir des têtes aussi brillantes que Khadir, Barbe et Normand Baillargeon, peut-être auraient-ils accepté. Je dis vraiment ça comme ça. Les personnes qui ont été contactées pour contribuer au site, sans savoir dans quoi elles s'embarquaient complètement, ont certainement jugé qu'il serait intéressant que leur point de vue apparaisse sur un site comme celui du Huff Post. Il aurait tout aussi bien pu apparaître sur un espace créé par Voir ou un autre média (bon, peut-être pas Quebecor). Voir a raté une belle occasion de recruter de belles collaborations, malheureusement.

Le Huffington Post Québec est d'ailleurs destiné à devenir un média d'information (et d'opinion), entièrement sur le Web, en misant entre autres sur l'interaction avec les lecteurs. J'y vois beaucoup de bon. Le site aura des journalistes, payés, et offrira également une tribune en reprenant des textes de personnes influentes. Il y a un buzz autour de Huff Post, c'est clair, "de quoi stimuler le milieu médiatique québécois", selon la professeure en journalisme Colette Brin, de l'Université Laval.

Présentement, voyant la petite polémique que cela crée, certains réfléchissent à leur collaboration. Normand Baillargeon consulte ses contacts Facebook. La sexologue Jocelyne Robert ne change pas d'idée, par contre, jugeant que "tout ne se paie pas". "Dans mon esprit, c’est non seulement un droit mais un devoir de décliner mes idées et ma pensée là où je juge qu’elles sont le plus susceptibles d'atteindre un public large et diversifié." La formule du Huff Post attire bien des regards, et les rédacteurs approchés seraient bien fous de ne pas profiter de la tribune qu'on leur offre. Peut-être cela est-il discutable, au plan éthique, mais reste que plus de gens vont lire des opinions qui risquent d'être fort pertinentes.

Sérieusement, je ne vois pas trop de mal à consulter les opinions de Khadir, Drainville, Curzi et bien d'autres même si elles ne sont pas hébergées sur un site québécois. Si le contenu y est de qualité, je vais le lire, n'en déplaise à Simon Jodoin. Vraiment, je suis très curieux de connaître ce que va proposer le Huff Post, version Québec. Donnons la chance au coureur.

6/21/2011

L'homme qui change les choses

C'est fou comment on peut avoir de la difficulté à mettre à jour cet espace. Je voulais dire ça en partant, alors voilà c'est fait. Maintenant, passons à autre chose.

J'ai suivi un peu les dernières péripéties de Pierre Lavoie. Ce dieu du sport et génie de l'exercice physique réussit vraiment à changer les choses, je pense. Son message passe plus que n'importe quel politicien, journaliste, grande gueule ou militant au Québec.

Sa cause est noble et son histoire personnelle s'avère complètement inspirante. J'ai vu, il y a quelques semaines, le documentaire sur son parcours, intitulé "À toute épreuve". Mes parents l'avaient acheté après avoir vu une conférence de Pierre lors d'un congrès ou je ne me souviens plus trop quel événement. Ils étaient revenus avec le DVD et mon père m'a parlé de Pierre comme d'un gars extraordinaire. Son nom commençait à être de plus en plus connu. Son histoire aussi. C'était il y a quelques années. Depuis, on peut déclarer que Lavoie en a fait du chemin. Seulement au Saguenay il y a quelques années, sa motivation et son énergie ont conquis tout le Québec.

Ce gars-là est tenace comme pas un. Deux de ses enfants sont morts de l'acidose lactique, une maladie héréditaire rare. Ce fut Laurie d'abord, en 1997, puis Raphaël, en 2000. Des épreuves qui ne l'ont pas empêché de se redresser et de réaliser de grandes choses. Le site Internet du Grand défi parle du Défi comme de l'événement santé le plus important de la province. C'est vrai.

Vous en connaissez beaucoup de personnes, vous, qui réussissent à mobiliser tant de personnes? Beaucoup de gens veulent changer les choses. Beaucoup de gens le font. Mais Pierre Lavoie est dans une classe à part, je pense. D'abord athlète phénoménal, c'est un communicateur hors pair et un ambassadeur pour le Québec. Il a une leçon de vie à transmettre et il la véhicule habilement. Porteur d'un message, il cherche toujours à se dépasser et encourage les autres autour de lui à sortir de leur zone de confort. Il ne s'implique pas, il s'investit. Et il croit que c'est ce que tout le monde devrait faire, sans toutefois vouloir donner de leçon à quiconque. Très humble, ce grand humaniste souhaite que tous et toutes deviennent de meilleures personnes, plus en forme et en meilleure santé.

Tout récemment, une étude de l'Institut canadien sur la santé indiquait qu'un adulte sur quatre au Canada est obèse. Woah. Heille, c'est pas rien. Je ne veux pas être platte, mais il suffit de sortir et de regarder autour de nous pour le constater : on est gros. D'abord on mange trop. Mais surtout, on ne bouge pas. Je n'ose même pas imaginer combien ce surpoids et cette inactivité physique nous coûte, en tant que société. C'est un des combats de Pierre Lavoie, qui, ne s'arrêtant pas là, souhaite maintenant s'attaquer à l'éducation des jeunes avec le concours "Aiguise ta matière grise". Non mais quel homme!

Maintenant, supposons un instant que Lavoie se fasse offrir un poste en politique, afin qu'il devienne un jour ministre de l'Éducation, des Loisirs et du Sport, mettons. Est-ce qu'il ferait autant bouger les choses dans cette machine qui prend tant de temps à régler des problèmes? Je ne crois pas. Il est bien là où il est. Il réalise de beaux projets et parvient à changer cette culture du confort et de l'inactivité. Ses gestes ont beaucoup de conséquences.

À présent, il ne me reste plus qu'à bouger et à passer le mot. "Influencer les autres", a dit Pierre à son arrivée à Montréal, dimanche.

En passant, bravo Pierre Lavoie! On te l'a sûrement dit des milliers de fois, mais tu es un modèle.

6/05/2011

Bonnes nouvelles

Il fallait bien qu'on me demande si je continuais d'écrire sur mon blogue pour que j'y retourne.

Oui, oui, je sais, je sais. Ça fait des semaines que je ne vous tiens pas au courant de ce qui se passe dans ma vie, dans ma tête, autour de moi. Il faut se rassurer, je profiterai de plus de stabilité au cours des prochaines semaines.

La raison : ma blonde vient de partir pour le Bénin, en Afrique de l'ouest. Un stage Québec Sans Frontières, avec Oxfam-Québec, jusqu'à la mi-août. Elle est partie vendredi avec les cinq autres personnes du groupe organisé. Pour ceux que ça intéresse, ils ont un blogue qui aborde leur stage : /http://cotonou2011.wordpress.com/

Avant le départ, j'habitais chez ma belle-mère. Ce n'est pas que c'était pas agréable, mais je me sentais un peu moins chez nous que chez mes parents, où je vais rester pour les prochains mois. Plus de stabilité, donc, et plus de temps pour bloguer.

Mon deuxième mois d'emploi au journal La Revue s'achève. Maudit que ça passe vite. Au cours des dernières semaines, j'ai donc pu :
  • Interviewer des candidats aux élections, tous battus par le NPD. Moment où on m'a confié avoir honte des électeurs qui votent pour quelqu'un qu'ils n'ont jamais vu, dont ils n'ont jamais entendu parler et qui ne s'est pas arrêté dans le comté
  • Écrire des textes sur une foule de sujets
  • Me faire demander si j'étais hyperactif, lors d'un dîner entre collègues où je me suis emballé à propos d'un sujet assez banal, me souviens plus lequel
  • Rencontrer plein de monde intéressant, faire des entrevues avec des gens inspirants
  • Admirer ma face sur une carte d'affaires, qui encourage la confession
  • Apprécier ce qui se passe pour moi
Bref, ça va bien. Je vais bien. Faut juste que je me mette plus en forme. C'est dans mes projets, mais je suis conscient que je vais devoir me botter moi-même les fesses. Et physiquement parlant, c'est pas trop évident.

Bon été!

4/16/2011

Bilan de première semaine

Je terminais, vendredi, ma première semaine de travail en tant que journaliste pour le journal La Revue.

C'était une grosse semaine, on m'avait averti. Le journal, sorti mercredi, était l'une des plus grosses éditions jamais produites. Je suis donc rentré dans le rush, comme on dit.

Mais ça ne m'a pas empêché de bien m'intégrer à l'équipe, je pense. J'ai en effet beaucoup de plaisir à côtoyer les employés, qu'ils proviennent de la section des ventes ou de l'accueil. Ils sont très accueillants. Tu vas voir, on est une famille ici, m'avait-on dit. Je commence graduellement à le constater.

J'ai donc ma belle petite face dans le journal, avec mon nom écrit en grosses lettres à côté. J'ai signé trois textes cette semaine, en une seule journée de travail, soit lundi. Deux résultent de conférences de presse, l'autre est une réécriture de communiqué.

Soyons clair, c'est certain que ce n'est pas dans La Revue qu'on va avoir de grosses enquêtes fouillées ou des articles qui vont faire beaucoup de vagues. Mais ce n'est pas non plus notre but, La Revue étant davantage un journal qui parle de gens d'action. Mais quand même, la une de cette semaine, qui parle d'une arrestation de police réalisée sur la mauvaise personne, a de quoi surprendre. Il y a quelques semaine, un dossier sur les graffitis avait fait réagir. Les bureaux ont même été victimes d'un vandale.

Les journaux nationaux comme Le Devoir ou La Presse peuvent plus s'attarder à ce qui est croche, ce qui créent la controverse. Ils ont les moyens, premièrement, sans compter que le rythme et le contexte de rédaction d'un quotidien n'est pas du tout le même que celui d'un hebdo.

Bonne première semaine, donc. Et ça va aller en s'améliorant, aucun doute là-dessus.

4/13/2011

Pour un travail de pro

Les journalistes membres de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) ont voté à 87 % en faveur de la création d'un titre professionnel. La proposition de la FPJQ vise à créer une loi lui octroyant le droit exclusif de décerner le titre de journaliste professionnel.

En gros, même si tout le monde peut se dire "journaliste", le titre "journaliste professionnel" sera réservé à la FPJQ. Le projet est décrit ici. En échange du titre, le professionnel devra obligatoirement respecter le code de déontologie.

La participation au vote s'établit à 58 % et demeure cependant faible, la question ayant été envoyée à près de 1700 personnes. La consultation étant terminée, la FPJQ travaille désormais à l'implantation du titre professionnel.

Le débat fait rage depuis des années, certains journalistes sont en faveur alors que d'autres sont contre. Je crois même que certains ont changé d'avis ces derniers mois, étant donné que le dossier avait été discuté lors du dernier congrès de la FPJQ, à Montréal, en novembre dernier. Il y a neuf ans, il en avait d'ailleurs été question, mais les membres s'y étaient opposé.

Pour être membre, je peux vous dire qu'on s'est fait achaler un peu il y a deux semaines, par courriel, chaque fois pour nous rappeler que c'était le moment de voter sur la question. Comme éclaircir le projet, la Fédé proposait une série de réponses aux questions posées lors d'une récente consultation. Louis-Gilles Francoeur, du Devoir, s'est dit contre parce qu'il croit que c'est le Conseil de presse qui devrait distribuer les cartes de presse.

Bref, jusqu'à jeudi dernier, je m'étais abstenu de voter, même si j'étais membre, parce que je n'étais toujours pas journaliste. Et puisque la FPJQ souhaitait que ce soit des gens qui pratiquent le métier qui s'expriment, j'avais un peu l'impression de jouer le rôle de l'imposteur.

D'ailleurs, l'automne dernier, alors que j'effectuais un stage en communication pour un organisme environnemental et que je venais de m'inscrire au congrès en tant que membre, on m'avait téléphoné pour me poser des questions sur mon "statut". Les activités de relations publiques ou autres sont évidemment incompatibles avec le statut de membre. J'avais répondu que c'était temporaire (trois mois) et que je désirais vraiment devenir journaliste.

J'ai donc ma carte de presse. Et j'ai voté pour la proposition à la date limite de la consultation. Je l'ai fait pour l'avenir de la profession. Je crois que cela servira à améliorer la qualité de l'information. Ça permettra aussi, comme l'explique le projet, aux pros de se démarquer des différents communicateurs. Mais surtout, ils pourraient avoir plus de poids, juridiquement parlant.

Et ça, on ne peut pas cracher là-dessus.

4/09/2011

Le grand saut

Une grande pression est disparue de sur mes épaules, jeudi dernier, alors que j'apprenais que j'étais choisi parmi trois personnes pour occuper un poste de journaliste à temps plein à La Revue de Terrebonne. On m'avait appelé la veille, pour pouvoir me rencontrer le lendemain, jeudi midi. Je suis donc parti de Québec jeudi matin, fin prêt pour passer une entrevue et un bref exercice de rédaction, qui se sont bien déroulés.

Le bien que ça m'a fait quand j'ai reçu la nouvelle, la journée même de l'entretien, vous pouvez le deviner, a été incroyable. Et aujourd'hui encore, je crois ne pas avoir tout saisi les bienfaits et le sentiment d’épanouissement que ce nouvel emploi me procurera. Ça faisait déjà quelques semaines que j'étais légèrement tourmenté. Après les Fêtes et à la suite d'un déménagement, j'avais de la difficulté à me ressaisir, à me motiver à envoyer mon dossier à différents postes, qu'ils soient à Montréal, Québec ou ailleurs. Je me suis questionné sur mon talent, ma personne, ce que je valais. Quand tu te retrouves devant rien, c'est assez dur sur le moral et ça occupe constamment une certaine partie de ton esprit.

Petite parenthèse : il y quand même une certaine pression sociale, ou quelque chose dans le genre, un malaise disons, lorsqu'on dit à quelqu'un qu'on est sans emploi. Lors de conversations, j'essayais de parler d'autre sujet. À temps perdu, je m'inscrivais pour des quiz à la télé : le formulaire d'inscription demande le titre de l'emploi. Juste ça, c'est suffisant pour te rappeler que t'as pas de job. J'écoutais la série documentaire Naufragés des villes à Radio-Canada, et on y affirmait souvent que l'emploi fait partie de l'identité de quelqu'un, qu'on s'exprime par ce qu'on fait dans la vie. C'est vrai.

J'ai reçu, le lendemain de mon entrevue, un message sur Facebook d'un ancien collègue d'étude. C'était pour me dire "bravo pour la job", avant de m'annoncer qu'il avait lui aussi postulé, mais que "le meilleur l'a obtenu". Touché, je l'ai remercié aussitôt, lui ai dit de ne pas lâcher, "convaincu que d'autres bonnes choses l'attendent", puis je lui ai souhaité la meilleure des chances.

Ainsi donc, je répondrai présent lundi prochain, à 8 h 30, dans les bureaux de La Revue. Je remercie ceux et celles qui étaient au courant de mes démarches et qui ont eu une pensée pour moi.

3/31/2011

Des histoires d'horreur

C'est une belle histoire dont parle Rue Frontenac cette semaine, qui raconte le périple d'un jeune ado contre l'intimidation à l'école.

Lui-même victime du fléau et ayant pensé au suicide, il a décidé de prendre les grands moyens pour que l'intimidation cesse : une escouade formée d'élèves qui patrouillent les corridors de son école. La directrice de l'école a accepté l'idée et appuie son projet.

Comme on peut le constater, l'école de Maxime Collard réalise beaucoup de projets pour empêcher le plus possible que des gestes comme ceux dont a été victime Maxime ne se reproduisent. Pourtant, ça perdure.

"On passe notre temps à parler des signes religieux, du kirpan, mais on ne donne jamais autant d’attention à l’intimidation", s'indigne la mère du jeune. Elle a raison. Pourquoi en faire un plat pour une histoire d'objets ou de symboles somme toute assez banale, alors que des jeunes dans les cours d'école se font tabasser et insulter.

On peut penser qu'on ne peut pas faire grand-chose contre ça. Pourtant, c'est faux. La sensibilisation peut faire du chemin, je crois. La fondation Jasmin Roy a lancé ces derniers jours des vidéos pour qu'on en parle. Des histoires assez terribles merci. Certaines sont véritablement dégueulasses et ont de quoi rendre furieux.

À la radio, cette semaine, on a invité une mère de famille qui a raconté l'enfer qu'avait vécu son fils âgé de même pas dix ans. La boule dans la gorge, elle disait que son enfant se faisait voler sa boîte à lunch pendant le dîner, ne dormait plus le soir parce qu'il faisait des cauchemars.

On était dans l'auto, ma blonde et moi, de retour de l'université. Le véhicule s'est arrêté, j'ai éteint le moteur sans fermer la radio. On était les deux captivés par le témoignage de la mère. Puis, la mère a expliqué qu'une nuit, alors que son petit gars n'arrivait pas à s'endormir, il lui avait exprimé toute la colère qu'il ressentait. "Maman, je veux plus vivre."

Beauté m'a regardé, les yeux plein d'eau, bouleversée. Je l'étais tout autant. De quoi enrager, c'est pas possible. Je ne pouvais juste pas penser que des jeunes pouvaient être aussi cruels. Bien sûr, ils ne savent pas à quel point ça peut faire mal, ce qu'ils font. S'ils savaient toute la peine et la douleur qu'ils peuvent transmettre à leur bouc émissaire et son entourage.

Au-delà des initiatives des directions d'école, qu'elles soient efficaces ou non, on peut faire quelque chose, collectivement.

À lire aussi : Marco Fortier, toujours de Rue Frontenac, à propos des rejects.

3/24/2011

Dons et illusions

C'était le Twestival Québec, jeudi soir, au Café Babylone sur St-Vallier, à Québec. La troisième édition de l'événement, au profit cette année de la Fondation Gilles Kegle.

Bien amusant, où j'ai pu parler Web et utilisation d'Internet avec quelques abonnés de Twitter. En tout, l'événement aura permis de recueillir près de 800 $.

En plus du DJ et de musique jazz, on a eu la visite d'un illusioniste/mentaliste, Mike Control. Un peu comme Gary Kurtz ou Luc Langevin, il a deviné trois dessins que trois spectateurs, dont moi, ont faits sur une feuille, alors qu'il avait les yeux bandés. J'étais le premier à remettre mon dessin. Je ne voulais pas faire un arbre ou un oiseau, alors j'ai opté pour une marque, le fameux M de McDonald's. N'ayant aucun talent pour le dessin, Mike a quand même réussi à trouver mon ordinaire création. Et les deux autres dessins aussi, soit une auto et des paires de lunettes.

Ces magiciens ont un talent certain, surtout lui, qui n'a que 19 ans. Ça fait déjà quatre ans qu'il vit de son métier d’illusionniste avec plus de 400 spectacles. On ne sait juste pas comment ils font pour réaliser des prouesses de l'esprit comme tordre des fourchettes ou lire dans nos pensées. Parce que ça me surprendrait énormément qu'il ait été capable de voir à travers des pièces de monnaie, du ruban gris et un bandeau sur ses yeux. Le mystère demeure et fascine.

Parait aussi qu'il peut hypnotiser des gens. Pour ceux que ça intéresse, l'équipe des Francs-Tireurs a réalisé un reportage sur la chose. C'est ici.

Ciao

3/22/2011

Le Québec a besoin de...

Dernier enregistrement de la saison pour Marie-France Bazzo, qui anime l'excellente et fort pertinente émission Bazzo.tv. Sur Twitter, elle pose la question qu'elle pose chaque semaine à ses invités : le Québec a besoin de quoi?

Je dirais, simplement et avec toute l'humilité dont je suis capable : de quelqu'un qui a une vision claire et qui sait rallier les gens. Des gens, par le passé, ont réussi à créer de belles choses pour le Québec, et à réaliser de grands projets, en grande partie parce que la population était derrière eux. Je n'ai pas connu cette époque. Où sont ces personnes qui pouvaient mener tout un peuple vers une croissance et un épanouissement?

Jean Charest ne fait pas grand-chose de bon depuis belle lurette, et les sondages sur la confiance des citoyens à son égard sont dévastateurs. Ils sont rares, ceux qui le croient en ce moment, peu importe le dossier. Conséquence : plus personne ne croit en la politique. Pourtant, je croyais bien que la politique s'avérait le meilleur moyen de changer les choses. Bref, une situation déplorable et complètement désolante pour le Québec.

Fred Pellerin était ému, il y a deux semaines, lorsque Marie-France lui a posé la question. Il disait qu'il s'ennuyait de ces moments où une personne était capable de transporter toute une nation. Quelqu'un d'inspirant, compétent, avec des valeurs profondément ancrées qui mènent ses actions.

On ne peut ressusciter les morts. Mais on peut éveiller les Québécois à un besoin de changement et, surtout, à un besoin d'action.

3/10/2011

Le défi de Quebecleaks

J'ai été passablement surpris quand j'ai appris qui était le porte-parole du site QuébecLeaks, ce site lancé il y a quelques semaines qui encourage les Québécois à soumettre des documents "démontrant une certaine corruption, collusion ou un manque d’éthique grave" et ce de façon très sécuritaire et anonyme. Surpris, parce que je le connais.

J'ai jasé avec Luc Lefebvre quelques fois, j'ai même fait un travail avec lui alors qu'il étudiait en communication à l'Université Laval. Même si je connais assez peu de choses de lui (j'ai eu vent de ses antécédents péquistes, on a discuté politique de temps à autre), je crois que c'est un grand idéaliste. Il veut que les choses changent et davantage de transparence de la part des élus et des grandes entreprises. Et avant de déclarer l'organisation de pétard mouillé, comme l'a fait Nathalie Collard, j'aime mieux attendre. Je préfère voir où tout ça s'en va avant de discréditer avec aplomb la chose.

C'est d'ailleurs un peu ce qui est ressorti du débat organisé à M. Net, jeudi soir, où Luc a dû se défendre au sujet de l'absence de documents depuis la divulgation du visage public de QuébecLeaks. Je comprends les journalistes et autres personnes sérieuses de vouloir quelque chose de solide. Et j'espère aussi que ce sera béton. Pour l'instant, donnons la chance au coureur, comme l'a soutenu le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Brian Myles, en entrevue avec Isabelle Maréchal, hier, qui se disait prêt à collaborer avec l'organisation.

Bref, c'est toute une commande qu'a à livrer QuébecLeaks. Entouré de ses collaborateurs, pour l'instant anonymes, Luc Lefebvre a un projet à défendre. Avec une crédibilité assommée, il ne faut qu'une seule chose pour que tout se rétablisse : un puissant scoop. D'ailleurs, à ce sujet, Lefebvre dit vouloir créer des partenariats avec les grands médias, avec qui l'organisation a des discussions, dit-on.

Ça me fait penser : combien de personnes sont prêtes à participer à cet "outil de démocratie pour le Québec". On a beau être pour le dévoilement de documents qui font bouger les choses, c'est une autre chose que d'y participer. De plus, la démarche pour soumettre un document semble plutôt laborieuse. L'organisation peut bousculer l'autorité, mais il faut pour cela que la population embarque. Cela nécessite des gens qui ont des informations importantes à communiquer et prêtes à s'investir là-dedans.

Beaucoup de questions, bien peu de réponses pour le moment. Mais il y a le temps, et heureusement, il fait parfois bien son oeuvre.

Donc, bonne chance, Luc. Je sais bien que tu accepterais mal que tout ça ne lève pas. Ils sont nombreux à t'avoir félicité pour le lancement, sur Facebook entre autres. Moi, je t'ai souhaité bon succès, car je trouve la cause vraiment noble. Les félicitations viendront lorsque j'aurai vu.

"Pour croère, faut voère. Moi, j'suis comme Thomas", comme l'a chanté Kevin Parent.

Et je laisse le soin à Obi-Wan Kenobi de te fournir la force, Luc.

3/01/2011

Pour la cause des Slim-Fit

Ceci est un début de retour qui, je l'espère, durera. Mon dernier message date tout de même de quelques mois. Oui, oui, tant que ça.

Des mois durant lesquels j'ai terminé mon éco-stage avec Stratégies Saint-Laurent, déménagé dans un plus gros appartement et acheté un nouvel ordinateur, un Mac Book, il y a quelques jours à peine.

Des jours à me demander ce que je veux dans la vie, ce qui m'intéresse, autant professionnellement que personnellement. Mais bon, on peut passer à autre chose pour le moment, le temps de vous faire une petite annonce...

Je ne suis pas très pour la promo à outrance ni un très grand fan de concours. Mais quand il s'agit de quelque chose de pas mal cool, qui détonne un peu et qui concerne des gens sympas que je connais, je suis prêt à embarquer. J'ai appris pas plus tôt qu'hier qu'un vieux couple d'amis s'étaient inscrit à un concours intitulé Notre condo Urbania. Le grand prix à gagner : un beau condo meublé et décoré en plein centre-ville de Laval d'une valeur de 150 000 $.

Comme de plus en plus de concours, c'est la popularité des gens et leur influence sur Internet qui déterminent qui sera finaliste. Présentement, Roch et Josée, c'est leurs noms, sont troisième parmi tous les gens inscrits au concours.

Le plus hot de Roch et Josée, en fait, c'est pas qu'ils soient actuellement parmi les potentiels finalistes du concours. C'est plutôt leur fabuleuse aventure contre l'obésité, qu'ils ont entamée l'an dernier. Ensemble, ils ont perdu pas moins de 150 livres en quelques mois à peine! Et depuis, ils peuvent dire que vivre sainement et bien manger, ça rapporte. C'est tout de même une belle histoire!


Et pour les suivre dans leur course au condo, ils ont un blogue http://rochjosee.com/.

Ce qui me fait dire qu'il faudrait bien que je fasse un peu de sport de temps en temps, moi...

Voilà. C'était ma contribution à leur cause, à laquelle je me joins, même si elle n'est pas environnementale ou tant sociale. Vous aussi, vous pouvez voter, chaque jour même si vous voulez, because c'est gratuit et ça prend pas beaucoup de temps. On peut le faire ici.

By the way, bonne chance à vous deux!