11/16/2010

Quebecor bashing

J'ai assisté en fin de semaine à une discussion entre journalistes et caricaturistes, qui ont fait une sorte de rétrospective de l'année. Organisée par la section Québec de la FPJQ et animée par Claude Bernatchez de Radio-Canada, l'activité réunissait YGRECK, qui dessine pour le Journal de Québec, Antoine Robitaille du Devoir ainsi que Pierre-Paul Noreau et André-Philippe Côté, qui oeuvrent au Soleil. Appuyés par un diaporama de caricatures des douze derniers mois, ils ont parlé des sujets chauds de l'année : le séisme en Haïti, l'affaire Clotaire Rapaille à Québec, la commission Bastarache, etc.

Parmi les dernières caricatures présentées, il y avait celle-ci.

Pour des raisons évidentes, YGRECK a mentionné qu'il ne ferait pas de commentaires. Par contre, il s'est permis une timide affirmation. Il s'est dit déçu d'assister à tant de "Quebecor bashing". Récemment, un texte du Journal de Montréal, "La réputation ternie des Desmarais", répondait à une chronique de Sophie Cousineau intitulée "La réputation ternie de Pierre-Karl Péladeau".

C'est vrai qu'il y a du Quebecor bashing . Et je le déplore. Ils sont tout plein à dire que Péladeau est un ci ou un ça, ou que Quebecor n'a aucun respect pour ses travailleurs. Parfois, ça dépasse les bornes. Cela dit, je continue de croire que s'il y a des choses qui nous agacent dans les manières de faire de Quebecor, on peut tout à fait les dénoncer. Plutôt que de traiter des gens de "voyou" ou de "parrain", pour reprendre des expressions courantes, et de s'embarquer dans des attaques personnelles (encore là, est-ce que Lafrance a directement qualifié PKP de "voyou"?), il est préférable, je crois, de s'en tenir à un débat d'idées et de valeurs.

J'ai juste un peu hâte à une chose. Deux choses, en fait. Que les médias arrêtent de s'attaquer entre eux, d'abord, et de voir, un jour, une véritable solidarité journalistique.