3/31/2010

Sur l'exclusivité

Une simple remarque comme ça.

Radio-Canada mentionnait bien le caractère "exclusif" de son reportage, aujourd'hui, quant au lancement de l'opération Claude Robinson, visant à aider le créateur dans ses démarches judiciaires à venir. Sauf que, on s'entend, c'est aussi un beau coup de pub pour l'organisation.

Sur la page Facebook de la campagne, des messages datent du 27 mars. C'est si facile de contacter un journaliste de Rad-Can et de lui filer un "scoop" pour avoir une bonne pub. Mais en même temps, Radio-Canada n'a pas vraiment de mérite, il n'y a probablement pas eu de recherche ardue dans le dossier, ne serait-ce que d'avoir approfondi la chose après avoir reçu l'info de la part de l'organisation elle-même.

3/21/2010

Le mauvais exemple

Lu dans l'infolettre de la FPJQ, cette semaine.

Le Conseil de presse du Québec, dont le nouveau président est un certain John Gomery, a prononcé un "blâme sévère" à l'endroit de l'hebdo des Laurentides Le Bruchésien et Pierre Limoges, président/éditeur/journaliste/directeur des ventes du journal. Ces deux dernières fonctions le place évidemment "en conflit d'intérêts permanents".

Les reproches adressées (sic) à M. Limoges lui ont déjà été signifiés par le passé par le Conseil: outre ses fonctions incompatibles, le récidiviste mélange les genres journalistiques, publie des informations inexactes, et tombe dans le plagiat. Le Conseil note qu'en plusieurs années l'individu n'a pas fait d'efforts pour corriger ces lacunes.

Quelque chose me dit de ne pas trop prendre ce gars-là comme modèle...

P.S. Mon stage finit cette semaine. Je vous en reparle.

3/09/2010

L'arrivée des robots

En tant que nouveaux journalistes, difficile de ne pas avoir peur pour nos jobs en lisant cet article tiré du journal Le Monde.

Extrait :
Un article de sport comme il en existe donc des milliers, publiés dans les pages sport de la presse américaine. Seule différence, mais de taille : il est signé The Machine, préparé et rédigé par un programme d'intelligence artificielle, baptisé Stats Monkey.

Depuis des décennies, dans le monde, des ouvriers découvrent un beau matin qu'ils vont être remplacés par un robot. Si les journalistes se croyaient à l'abri de ce genre de mésaventure, ils avaient tort.

J'ai toujours trouvé que la couverture de l'information sportive en venait à se ressembler. Voilà qui me donne un peu raison. En gros, la machine utilise des formules toutes faites et pond un article en fonction de certains éléments : équipes qui s'affrontent, marque, faits saillants, etc.

La technologie est vraiment en train de nous faire perdre nos postes. Supposons par exemple une agence de presse qui se spécialise dans les nouvelles sportives, mais avec une seule personne qui couvre tous les matchs avec ce bidule. On rit, mais on est rendu là.

Sauf que, et un collègue me l'a fait remarquer, les sports sont peut-être le seul domaine où la machine pourrait remplacer l'humain. Une chance!

La technologie aide notre travail, ça c'est clair. Mais elle peut aussi le limiter. Et il n'y a pas grand chose de réjouissant là-dedans.

Cela dit, on voit mal des robots faire du journalisme d'enquête. Puisqu'on en parle, il y a quelque chose de vraiment beau, je trouve, dans le travail que fait l'émission Enquête, à Radio-Canada. Ils font vraiment bouger les choses. Comme cette semaine. Ça joue jeudi soir, à 20 h, et ça va brasser un peu encore le milieu de la construction. Job de bras, menaces et taxage. De quoi revigorer l'idée d'une commission d'enquête.

La FTQ devra se défendre habilement, si elle en est capable. Malheureusement, ce ne fut pas trop le cas après la diffusion des premiers reportages d'Enquête, en septembre dernier. Michel Arsenault, président de la FTQ, avait alors parlé, par le biais de YouTube, d' "opération de dénigrement" et d' "acharnement presque obsessionnel" de journalistes qui ont fait un travail "douteux".

Bon courage, M. Arsenault.

3/01/2010

Importante culture

J'ai eu un petit sourire après avoir lu ça ici. On y parle de mentorat pour les journalistes pigistes. Claude Marcil, journaliste d'expérience, a été le mentor de Mariève Paradis, récemment basée à Los Angeles.

– Pourquoi tu fais tout ça, Claude ? Quand ils graduent, les finissants en communication sont prêts pour le marché du travail, non ?


– Penses-tu ! On a déjà demandé à une finissante qui postulait pour un stage: où est Edmonton ? Elle a répondu: Je ne sais pas et de toute façon, je n’ai pas d’auto. On forme de très bons techniciens dans les écoles, mais on inculque très peu de culture générale et pratiquement aucune information sur le fonctionnement implicite du milieu.