12/14/2009

Pas de place au Soleil

Finalement, c'est un collègue d'études qui a gagné le concours "Une place au Soleil", dont je vous ai parlé la semaine passée. On me l'a annoncé par téléphone ce matin et le gagnant en question l'a appris via un message sur Facebook, envoyé par moi-même cet avant-midi, mais lu en soirée seulement... Belle surprise de son côté!

Quant à moi...

Je mentirais si j'écrivais que je ne suis pas déçu, que ça ne me fait pas de quoi. Mais bon, on ne peut pas tout avoir dans la vie et je sais que le gars qui a gagné le mérite. Alors il n'y a vraiment pas de quoi se sentir nul... Déjà, que je me sois rendu parmi les finalistes, je devrais voir ça comme un petit honneur. "C'est la preuve que t'es pas un trou-de-cul", m'a lancé le directeur de prod. du journal L'Exemplaire.

Il me restait donc à choisir entre Québec Hebdo, où je vais écrire beaucoup d'articles et me bâtir un portfolio intéressant, ou un poste de recherchiste à Radio-Canada Québec. Il y a quelques semaines, je crois que mon deuxième choix, après le concours, c'était Rad-Can. Finalement, j'ai pris l'hebdo. Je vais faire beaucoup de terrain, rencontrer des gens, ce qui va m'être très profitable, je crois. La production de textes sera donc plus importante qu'au Soleil.

Autre sujet : ce très cher Rico Martineau a remporté le (grand) concours du pire journaliste/chroniqueur organisé par La Clique. Denis Lévesque, poseur de questions à LCN, arrive deuxième, et Stéphane Laporte, livreur occasionnel d'insignifiances, écope de la troisième marche du podium.

Je ne commenterai pas le classement. Une chose est certaine, par contre, c'est que Richard ne laisse presque personne indifférent. J'avais d'ailleurs écrit au sujet de ce beau cas de "journaliste", ici. Je ne rajoute rien.

12/09/2009

À défaut d'être dans le journal (2)

J'ai couvert ce dimanche, pour L'Exemplaire de cette semaine, un lancement d'album électro-ambiant d'un étudiant de l'Université Laval, David Girard. Mais comme ce fut le cas pour mon texte sur les exoplanètes, on a décidé de le "mettre en brève". Le voici dans son intégralité :


Rencontre entre acoustique et électronique

Étienne Ferron-Forget
etienne.ferron-forget.1@ulaval.ca

Québec – David Girard mélange musiques électronique et acoustique dans son troisième opus, George dans le puits, dont le lancement a eu lieu au café Babylone dimanche dernier.

Ancien claviériste du groupe expérimental Inorchestral, David Girard intègre la guitare, la flûte et l’harmonica à la musique électronique de son disque, disponible sur Internet depuis septembre. «Quand j’ai fait cet album-là, c’était beaucoup de l’exploration», a expliqué David Girard. J’essaie des choses avec des sons et quand je trouve ça intéressant, j’enregistre.»

M. Girard estime par ailleurs que la musique acoustique enrichit le son. «J’aime beaucoup les sons électroniques, mais juste de l’électronique, parfois ça peut être un peu froid comme musique, ça manque un peu de chaleur. Avec l’acoustique, on dirait que c’est plus proche de nous, ça nous ramène des souvenirs», a observé l’homme de 30 ans, étudiant à la maîtrise en histoire à l’Université Laval. «La guitare, le piano, ce sont des sons qui évoquent plus de choses», a-t-il poursuivi.

Le disque, dont le thème principal est la mort de l’enfance, s’inspire d’une anecdote toute simple. Plus jeune, le frère de Girard a jeté la peluche de sa sœur, un singe nommé George, dans le puits artésien familial. En 2000, sa mère a vu un toutou qui ressemblait étrangement au George de sa fille. De là est né George dans le puits.

«C’est un tout, c’est très introspectif», a affirmé Alain Jetté, colocataire et ami de Girard, au sujet de l’album. M. Jetté agit essentiellement à tire de promoteur pour l’artiste, avec des créations visuelles notamment. Il a comparé l’œuvre à ce que le groupe Radiohead a offert ces dernières années. «C’est graduel. Il y a beaucoup d’émotions qui passent, c’est un “build-up” au niveau de l’intensité», a-t-il ajouté. Impressionné par les créations de Girard, M. Jetté a dû insister pour que Girard sorte le disque, ce dernier trouvant le contenu de l’album peu commercialisable. «La vente et la promotion, ce n’est pas nécessairement évident», a reconnu M. Girard, qui ne se produit pas en spectacle, jugeant que le style musical «se prête mal à la scène».

Présent lors du lancement, Pierre-Luc Lévesque, un autre ami, a mentionné qu’il s’agissait de «l’album le plus intime» de Girard, «l’album sur lequel il se dévoile le plus». Une des pièces sur le disque est reliée au suicide du cousin du créateur, duquel il était très proche. M. Lévesque a admis que le disque s’avérait plus sombre que les œuvres précédentes de Girard. «Les autres albums sont un peu plus rythmiques, un peu plus légers», a-t-il confié. M. Lévesque a remarqué que la musique de Girard «prend sa place sans s’imposer». «On peut l’écouter seul dans une pièce, mais ça accompagne bien sans trop étouffer les gens qui l’écoutent.»

Fruit de neuf ans de travail, George dans le puits a finalement été produit en 100 exemplaires seulement plutôt que 300 tel que prévu initialement. «On s’est dit qu’on allait faire un peu comme un tirage d’auteur, avec des copies numérotées, a expliqué Alain Jetté. On veut rendre au cd son titre d’objet, que ce ne soit pas juste quelque chose de consommation qu’on achète.» Les deux hommes n’excluent toutefois pas l’idée de produire d’autres copies avec du contenu spécial. «On l’a fait avec nos tripes. Même si c’est à petite échelle, au moins on est impliqués et c’est personnel», a conclu M. Jetté.

12/08/2009

À moi le tour

J'ai l'impression d'être en retard, même si la vague a été lancée seulement hier...

L'idée a été reprise chez Dion, chez Gagnon, chez Lagacé, entre autres. Mais elle émane de l'humoriste Martin Petit. De nombreux autres effectuent l'exercice dans les commentaires de blogues. Plutôt intéressant, dans l'ensemble, je dois dire.

En pensant au petit mais brillant exercice de Petit, je me suis dit que j'étais trop jeune pour le faire. Et surtout que je n'avais rien de bon à dire. C'est peut-être encore vrai. Mais bon, puisqu'ils sont si nombreux à l'avoir fait et que Lagacé nous invite si gentiment à "jouer le jeu", la tentation est rendue trop forte.

Voici :

Polytechnique : J'ai 3 ans. Je n'ai aucune conscience qu'un drame vient de se produire dans notre petit Québec. Suce à la bouche, je n'y vois que du feu...

11 septembre 2001 : Je suis en classe, le cul sur une chaise de bois, en plein début d'un cours de français, secondaire 4. Notre prof nous annonce qu'elle a entendu à la radio que le World Trade Center s'écroule et qu'il a vraisemblablement été victime d'attentats terroristes. Je ne sais pas ce qu'est le WTC. Un ami plus érudit le sait. Il m'explique en deux mots mais je ne comprends pas trop.

On en parle quelques minutes dans le cours, le temps de se dire que le monde a un peu changé. Mon prof d'histoire nous assure que le 09/11 est une date dont on va se souvenir à jamais. De retour chez moi après les cours, j'allume la télé : des émissions spéciales sur toutes les chaînes. Je me dis que oui, il vient de se produire quelque chose de big, sans toutefois en comprendre complètement ni les raisons, ni les conséquences.

Aujourd'hui : En pleine forme, ou presque. La santé, c'est dans le top aussi. Dernière semaine de cours avant la fin des cours de la session à l'Université Laval. J'étudie en journalisme. J'ai hâte que la session finisse, je vois et sens la fin cependant. Ma blonde, rencontrée en 2007, revient très bientôt de France. J'ai vraiment hâte pour ça aussi. J'ai hâte de travailler, enfin.

J'en apprends un peu chaque jour. Sur la vie, sur ma vie, sur le monde. Je me dis que les événements vécus à travers le monde, même s'ils se produisent à des kilomètres, nous transforment, si peu soit-il. Le monde n'est pas si beau, mais les "choses", dans l'ensemble, s'améliorent, je crois. Je regarde le futur avec un oeil des plus optimistes, étonnamment.

J'aimerais bien vous lire là-dessus. Merci!

12/03/2009

Croisement de doigts pour Le Soleil

Je fais un stage dans une entreprise de presse la session prochaine, ça c'est sûr. Cependant, je ne sais pas encore où.

Je suis allé mener mon dossier aujourd'hui à la responsable des stages en journalisme de l'Université Laval. Je soumets ma candidature pour "une place au Soleil", comme le nom du concours l'indique si bien. 200 heures en tout. D'abord en tant qu'accompagnateur, pour ensuite faire des recherches et rédiger des reportages. La directrice de l'information du Soleil devra choisir une personne parmi les trois candidatures retenues par la responsable. Personnellement, je crois que mes chances sont relativement bonnes.

En plus du CV, de la lettre de présentation, du relevé de notes et de quelques textes publiés, on devait écrire un court billet sur ce qui nous motive à vouloir devenir journaliste. Bref, le journalisme, pourquoi donc?

Quand j'ai remis mon dossier à la responsable, elle a souri en lisant les premières lignes de ce petit texte plutôt libre. Elle a dit qu'elle aimait ma façon d'aborder le sujet ou quelque chose dans le genre.

Voici ce billet :


Le journalisme, pourquoi donc?

Madame,

Plus jeune, je voulais être pâtissier. Gourmand raffolant de desserts en tout genre, je m’imaginais propriétaire d’une petite boutique où on y confectionnerait des gâteries artisanales…

Aujourd’hui, on peut dire que c’est assez différent. Ce qui est resté, cependant, c’est ce désir de vouloir exercer une profession qui sert le public, un travail qui apporte quelque chose à la société. Cette chose, par contre, je ne voulais pas qu’elle soit superficielle, mais bien fondamentale. Le journaliste, en diffusant l’information, sert l’intérêt public. Voilà qui rejoint bien ma vision d’une profession idéale.

Auparavant étudiant en éducation, j’ai bifurqué vers les communications. Ainsi, cette volonté de transmettre l’information demeure. Simplement, plutôt que de m’attarder aux plus jeunes et leur faire apprendre des notions mathématiques, je souhaite m’adresser à un public plus large, et leur fournir une information de qualité sur une multitude de sujets.

J’accorde une grande importance à la rigueur et à l’honnêteté, des valeurs intrinsèques au métier de journaliste. Au fond, quand on y pense, le journaliste est un défenseur de la vérité, un témoin de la réalité. Cette sorte de combat contre les mensonges s’avère des plus intéressantes à mes yeux.

Je suis un grand curieux, j’adore apprendre et découvrir. Le journalisme amène à toucher à bien des domaines, de la politique à l’éducation, en passant par la culture ou la science. Le journalisme permet également de rencontrer des gens de tous les horizons qui viennent enrichir nos connaissances.

Le journalisme m’attire aussi parce qu’il y a un certain contact avec le public. De plus en plus, les citoyens contribuent au contenu médiatique. Il est intéressant de communiquer avec toutes sortes de personnes et ainsi, d’une certaine façon, discuter et susciter des débats.

Je vous remercie de votre attention, Madame, et vous prie de recevoir mes salutations distinguées.


Étienne Ferron-Forget

12/02/2009

Enfin dans L'Exemplaire

Ce n'est vraiment pas pour me plaindre. Reste que je suis content de voir enfin mon nom apparaître en entier dans le journal cette session...

Après un article de mon cru réduit en brève, il y a deux semaines, et un commentaire non publié il y a sept jours, voici mon éditorial, qui porte sur la présence canadienne lors de la conférence de Copenhague.

Il a été légèrement modifié, si on compare à l'original, et la fin est selon moi moins "punchée". J'ai aussi oublié de spécifier qui est Al Gore, même si on peut penser que la majorité le sait. Et question présentation, je n'ai jamais vraiment aimé l'exergue en plein milieu du texte dans le journal.

Mais bon, rien n'est parfait, hein?


Le défi vert de Harper

Le manque de conviction de Stephen Harper devant le Sommet sur les changements climatiques des Nations Unies, qui se tiendra dans moins d’une semaine à Copenhague, en dit long sur l’irresponsabilité du gouvernement canadien. Et dire que ce cher Stephen a hésité à assister à cette rencontre déterminante pour l’avenir de toutes et de tous…

Au fond, il faut se réjouir que le Premier ministre se rende dans la capitale danoise. Harper aurat-il l’occasion de constater à quel point les mesures prises par le Canada au chapitre de la réduction des gaz à effet de serre (GES) sont peu ambitieuses?

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, l’a lui-même affirmé la semaine dernière. Cette décision de la part de Harper va-t-elle amorcer un changement de mentalités plus que nécessaire, tant de la part du gouvernement en place que des électeurs canadiens? On en doute fort.

Il est pourtant grand temps d’agir devant cet alarmant et pernicieux bouleversement que constitue le réchauffement planétaire. La Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE), dont la mission consiste à conseiller le gouvernement canadien, notait, dans un rapport publié la semaine dernière, l’urgence de la situation.

«Étant donné les nombreux risques qu’un climat changeant représente pour notre économie et notre environnement, il n’y a pas de temps à perdre», pouvait-on y lire. D’ailleurs, dans ce même rapport de la TRNEE, il est écrit qu’«une action coordonnée et stratégique à l’appui de la préparation du Canada [aux changements climatiques] fait cruellement défaut».

Qu’on se le dise, cela n’a rien d’étonnant. Ces dernières années, au lieu d’agir, le gouvernement canadien, avec à sa tête Stephen Harper, a préféré fuir le problème.

Ils sont plusieurs à l’affirmer, en parlant du Sommet de Copenhague, et ils ont tout à fait raison : nous ne devons pas échouer. Mais de toute évidence, le Premier ministre canadien s’obstine à démontrer que le dossier le préoccupe. En fait, posons la question sérieusement : l’environnement est-il une priorité pour le gouvernement Harper?

Harper devra démontrer qu’il ne va pas à Copenhague simplement parce que la pression était trop forte. Tout un défi pour le Premier ministre. Il faut le dire, Harper est coincé dans une situation délicate. Il ne veut pas perdre ses liens étroits avec l’industrie pétrolière et les exploiteurs des sables bitumineux de l’Alberta.

Ce qui mène à une autre question : un Premier ministre est-il responsable s’il n’agit que pour ses intérêts personnels ? La réponse à cette question s’avère également évidente.

Ils sont de plus en plus nombreux à en avoir assez de cette indifférence manifeste. Même Al Gore a avoué dernièrement ne plus reconnaître le Canada. Alors que le Canada s’impliquait de belle façon dans des enjeux internationaux auparavant, rien de cela ne se voit aujourd’hui.

Par conséquent, affirmer que Harper est l’homme de la situation serait aberrant. Harper a peut-être «les deux mains sur le volant», pour reprendre l’expression d’un certain Jean Charest, mais il conduit le mauvais véhicule. Le développement durable est une voie à prendre qui vise à assurer la survie des générations futures. Dans cette perspective, il faut oublier les pratiques hautement nuisibles à l’environnement, dont les sables bitumineux, et s’intéresser aux solutions durables. La volonté politique manque à M. Harper. En fait, on ne pourrait imaginer une vision plus bornée.

Reste alors l’espoir, plutôt mince avouons-le. Pour qu’enfin, le Canada soit débarrassé de ce lourd fardeau, qu’il puisse aller de l’avant et prendre cet urgent mais néanmoins primordial«virage vert».

Publié dans L'Exemplaire du 2 décembre.