11/25/2009

Facebook au lieu de Copenhague

Dans L'Exemplaire, l'hebdomadaire des étudiants en journalisme de l'Université Laval, il y a une page Opinion. On y trouve un éditorial, un commentaire et la caricature du journal.

C'était à notre tour, un collègue et moi, d'écrire chacun un commentaire pour le journal de cette semaine, publié aujourd'hui. J'ai écrit le mien à propos de l'importante conférence de l'ONU sur les changements climatiques. Mon collègue a opté pour un sujet plus léger : Facebook. Dans son texte intitulé Le 7 jours du Web, l'auteur dénonce brillamment l'impertinence du contenu trouvé sur Facebook. En voici d'ailleurs un extrait (l'intégral se trouve à la page 6 ici) :

Plusieurs étudiants passent des heures sur ce site, lors d'un passage à vide existentiel, sans doute. Je me demande ce que nos ancêtres faisaient à l'époque. Comment ont-ils pu survivre à un cours universitaire ennuyant sans le cours réconfortant d'une petite visite sur les nouvelles photos de Sophie?

Le responsable de la page d'opinion a choisi le commentaire de mon collègue. Alors je me rabats sur ce blogue pour publier le mien.


Le temps des vrais changements

Le Sommet sur les changements climatiques des Nations Unies, qui se tiendra dans moins de deux semaines à Copenhague, est un moment crucial pour tous et toutes, peu importe nos convictions. Les dossiers qui seront discutés lors ce cette rencontre d’une dizaine de jours sont bien plus que de simples questions politiques. Il s’agit, comme le décrit l’ONU elle-même, d’«un appel à l'action pour que les dirigeants du monde signent un accord équitable et définitif sur les changements climatiques».

Il faut donc plus qu’un appel. Il faut des actions, et il est là tout le problème. Les États-Unis et les dirigeants des pays du Forum de coopération Asie-Pacifique ont jugé «irréaliste» la possibilité qu’on conclut un accord légalement contraignant sur le climat. Dommage.

Pourtant, l’équation est incroyablement simple : si aucune véritable mesure contraignante n’est adoptée par les nations, ce sera la catastrophe. «Il faut que les dirigeants prennent le taureau par les cornes, et s’attaquent enfin aux questions difficiles, plutôt que de les esquiver en permanence», affirmait la semaine dernière la porte-parole de l’Initiative mondiale pour le climat du World Wildlife Fund (WWF).

Sur le site Web français L’Ultimatum climatique, appuyé par Greenpeace et le WWF entre autres, on souhaite qu’un accueil fort et ambitieux soit signé à Copenhague. «Sinon, il deviendra quasiment impossible de maîtriser les impacts irréversibles d’un grave bouleversement du climat», peut-on y lire.

Cela dit, Copenhague ne doit pas être la suite du protocole de Kyoto. Kyoto, il faut le reconnaître, s’est avéré un échec lamentable. Pourtant, les objectifs de ce protocole, qui arrivera à échéance à la fin de 2012, sont tout à fait louables. Le problème, c’est que les nations ont bien mal perçu l’étendue et les implications de ces objectifs.

Au risque de répéter ce que dit tout bon environnementaliste engagé qui souhaite faire passer son message, il est grand temps d’agir. Sans vouloir être dramatique, force est d’admettre que les jours sont comptés.

Finis les beaux discours, l’heure est à l’action. D’abord politiquement, par des projets de loi qui réglementent davantage les pratiques hautement nuisibles à l’environnement de la part des entreprises. Mais aussi par le biais de pénalités aux simples citoyens qui font la sourde oreille devant ce tranquille crime envers la planète qu’est la pollution.

Quand on y pense sérieusement, il est déplorable de constater qu’encore aujourd’hui, plusieurs ne se soucient guère de leurs comportements.

Aucun commentaire: