6/29/2009

Bienvenue chez les pros

Dans ma boîte aux lettres, dimanche soir, mais je ne l'ai ramassé qu'aujourd'hui : un t-shirt.

Le t-shirt estival de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), avec une caricature de Garnotte dessus. Ce n'est pas l'affaire la plus formidable que je vais me mettre sur le dos dans ma vie, je le sais fort bien, mais reste que 15 $ pour du linge fait à 100 % de coton équitable et made in Quebec par Blank, on serait fou de ne pas le prendre, hein?

C'était d'ailleurs le repêchage dans le Ligue nationale de hockey en fin de semaine. C'est un peu comme ça que je me sens. Comme un jeune hockeyeur qui vient de revêtir le chandail de sa future équipe. C'est juste que moi, bien j'ai payé mon chandail. Et que personne ne m'a sélectionné pour que je l'obtienne, j'y suis allé moi-même. Et aussi que ce n'est pas parce que je suis un bon journaliste que je l'ai mais bien parce que ça me tentait de l'avoir.

La comparaison est un peu boîteuse, finalement...

6/16/2009

Télé ratée

Je n'ai jamais vraiment beaucoup aimé TQS. J'y ai souvent vu des images à sensation, sans véritable contenu. En infos, c'était potable, sans plus.

Cependant, ces derniers temps, TQS innove en matière de contenu médiocre et, surtout, douteux. Il est en effet bien difficile d'affirmer que le Monton Noir possède une grille-horaire attrayante. Encore moins depuis que l'émission Call-TV y est présentée.

Call-TV, c'est la nouvelle télé-loterie, vielle de deux semaines, tournée en Autriche et diffusée 6 jours par semaine à TQS en fin de soirée. Les téléspectateurs peuvent gagner de l'argent en trouvant la réponse à de petites énigmes banales. On appelle, on trouve la réponse et on gagne. Du moins, c'est comme ça que c'est présenté. En fait, on ne saurait trop dire s'il s'agit d'une arnaque ici, même si quelques éléments peuvent porter à en déduire ainsi.

On est tombés dessus, ma soeur et moi, il y a moins de deux semaines, juste avant d'aller se coucher. Il fallait trouver une ville en remettant les lettres affichées à l'écran dans l'ordre. La réponse était Vancouver. On a appelé, juste au cas. C'était occupé tout le temps. Un autre bozo a gagné, finalement. Mais sûrement qu'il n'a pas encore vu l'argent.

Dans un article de Hugo Dumas dans La Presse du 11 juin dernier, on apprenait qu'il allait y avoir une enquête sur l'émission par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision (CCNR). En dehors de la légalité de la chose, le pire, c'est de penser que des gens ont jugé que ce serait une bonne idée d'amener ce genre d'émission en ondes.

Bref, présentement, cette télé est ratée.

Je veux bien croire que les frères Rémillard n'ont pas d'argent pour produire du bon contenu, mais il y a toujours bien des limites à nous offrir un produit aussi pourri.

6/12/2009

Entre publicité et réalité

Une vidéo montrant le comédien Rémi-Pierre Paquin, le Rémi de la série Les Invincibles, s'apprêtant à s'envoyer en l'air avec une inconnue, s'est propagée sur Internet cette semaine. Dominic Arpin en a d'abord parlé sur son blogue, se doutant qu'il s'agissait bien de l'annonce de quelque chose.

Au début, c'était sur Youtube, puis on l'a enlevée. Puis c'était sur Tagtélé, mais Rémi-Pierre Paquin a demandé à ce qu'on la retire.

Destinée vraisemblablement à créer un "buzz" en faisant peut-être croire qu'il s'agissait d'une vidéo amateur, la vidéo a été reprise par d'autres sites Internet. Des articles sur Cyberpresse ont également été publiés.

Méfiants, les internautes n'ont pas, pour la grande majorité, cru l'affaire, flairant le canular. L'extrait était même sur le profil Facebook de Paquin. En effet, le clip est en fait l'introduction du vidéoclip de la chanson Sans toi, du groupe Balboa, dont fait partie Paquin.

C'est fou les idées que les gens sont prêts à développer pour susciter l'intérêt des médias.

L'affaire n'est pas sans rappeler celle de Bixi, dans laquelle je jugeais qu'il y avait eu manipulation de la part de la firme en communication. On avait créé, sur Internet, de fausses personnes, qui avaient créé un faux blogue, afin de promouvoir le nouveau vélo communautaire de Montréal.

Sauf que dans ce cas-ci, on a pas trop laissé planer le doute, car doute il y avait. Aucune fausse information à proprement parler non plus, malgré une certaine mise en scène.

Et on peut dire que c'est réussi : la pub a assez bien fonctionné, étant donné qu'on a repris les infos dans les journaux et à beaucoup d'endroits sur Internet.

Missions accomplie, donc, sans qu'on ait berné les gens. De la vraie promo.

6/08/2009

La réponse de l'inspiration

Il y a des gens dans la vie qui, par leur travail et ce qu'ils accomplissent dans leur vie, professionnelle ou autre, nous inspirent. Une de ces personnes est Steve Proulx, journaliste indépendant. J'ai souvent fait référence à lui, ici ou ailleurs.

D'abord à TQS, Steve Proulx est devenu chroniqueur pour le journal Voir en 2001. De 2004 à janvier 2009, il a écrit la chronique Médias. Depuis janvier, son champ de couverture s'est agrandi : sa chronique, Angle mort, traite de société au sens large du terme. Son premier article pour L'Actualité, au sujet de la télé sur demande, a été publié récemment. Il a aussi écrit des livres sur la consommation responsable et Passe-Partout. L'an dernier, il a publié S'amuser au masculin, un recueil d'entretiens avec des personnalités masculines québécoises, à propos du plaisir sous toutes ses formes. Il est aujourd'hui rédacteur en chef pour le Trente, le magazine du journalisme québécois. Avant, il a dirigé le magazine montréalais Urbania. Voilà pour le portrait.

La semaine dernière, je lui ai envoyé un courriel pour lui dire, enfin, que j'aimais ce qu'il faisait, et que, d'une certaine façon, j'aimerais faire ça moi aussi, au fil du temps. Dans mon message, en plus de lui dire que j'appréciais ses écrits, je lui ai déclaré que l'automne dernier, j'avais regretté ne pas l'avoir choisi pour un travail à l'université sur un journaliste qui nous inspire par son audace, son style, sa démarche et tout.

Le cher m'a répondu, ce que je souhaitais, hier. Fort touché, il a avoué n'avoir jamais reçu un commentaire aussi élogieux. Il a toutefois tenu à préciser que j'en mettais pas mal. "Honnêtement, c'est trop. Je me débrouille en journalisme, oui, mais je ne ne suis pas (encore) un grand journaliste! Je suis un chroniqueur honnête qui sévit dans les pages de l'hebdomadaire culturel d'une ville plutôt ordinaire de l'Amérique du Nord... c'est tout!", m'a-t-il écrit.

Un chroniqueur honnête, c'est vrai, mais qui écrit bien. Il y a moins de deux semaines, Proulx a remporté un grand prix au gala de l'Association des journalistes indépendants du Québec, pour le meilleur texte d'opinion.

Il a aussi répondu à mes questions : ses débuts dans le métier, quelques conseils pour commencer, ses projets. Une belle générosité, le gars. Merci encore, mon cher. Comme tu me l'as écrit, "on se croisera sûrement!".

Son blogue est dans la colonne de droite.