11/22/2008

L'effort qui rapporte

Semaine pas mal bizarre.

Ce fut pour moi une bonne période de dégoût. Je ne sais pas trop pour quelles raisons exactement.

L'espèce humaine, des fois, me déçoit par son manque de curiosité et d'envie de savoir et de connaître. Aussi, parfois, je me demande si les gens se forcent, s'ils se donnent le moindrement.

J'avais vraiment l'impression, cette semaine, que tout le monde était épais. Dur constat, oui. Mais, plus ou moins sérieusement, je me demandais comment ça les étudiants à l'université démontraient si peu d'intérêt à travailler et à apprendre. Il faut le dire, les jeunes aujourd'hui font preuve d'une certaine, quelques fois énorme, paresse. Et merde, à certaines occasions, si j'étais Dieu, je leur brasserais la cage. Juste un peu, tsé. Pour qu'ils soient moins ignorants. Pour qu'ils se réveillent et qu'ils se rendent compte qu'apprendre, ça peut être cool en s'il-vous-plaît.

J'ai déjà été comme eux. Quand quelque chose ne t'intéresse pas, ça te passe 100 pieds par dessus la tête. Sauf qu'on dirait que maintenant, depuis que je suis vraiment dans une branche qui me plaît, c'est différent. J'écoute tout et je veux tout gober. Une boîte à connaissances, un puits sans fond.

Et ceux qui n'écoutent pas et qui dérangent les autres, eh bien ils m'énervent. Si j'étais prof et que je constatais à quel point les étudiants se foutent de ce que j'ai à dire, je ne sais pas ce que je leur dirais. Je rêverais sûrement de les envoyer promener, en premier lieu. Puis, évidemment, de les rendre intéressés par ma matière.

Mais ce ne sont que des fantasmes.

Je le sais fort bien, je me donne des airs de personne supérieure. Et je déteste cette attitude condescendante, méprisante même. Alors désolé pour la prétention et le narcissisme exubérants.

Bon, allez, bonne nuit!

11/14/2008

Saleté de pot

Ça a commencé cette semaine. Ma très chère copine avait acheté un pot de cornichons. Une envie soudaine de se gaver de marinades.

Tous beaux, tous frais (c'est relatif, considérant qu'ils baignent dans le vinaigre), les petits concombres flottaient avec allégresse dans le verre. Est venu le moment de l'ouvrir, parce qu'on en voulait, tsé.

Mais pas capables de l'ouvrir. En fait, il faut le dire, c'est ma blonde qui a essayé de l'ouvrir en premier. Lorsque je l'ai vu en difficulté, je suis arrivé à la rescousse. J'étais juste trop certain que j'allais l'avoir. Mais non, c'était trop dur. Ça glissait tout le temps, impossible d'avoir une bonne prise.

Le lendemain, c'était pareil. Quelques coups de couteau, juste au cas où ça marche. Mais sans résultat. On était là, les deux dans la cuisine, à regarder les plantes potagères, immergées, nous niaiser comme des cons.

Pas mal comme tout le monde je pense, je ne suis pas de ceux qui apprécient échouer. Alors pas question pour moi d'endurer ça plus de quelques heures. Ressaye. Pas capable Que faire?

Non, on demandera pas l'aide de personne. On est assez grands, là. Nous sommes des étudiants à l'université, en appartement, alors on est censés être capables de régler nos problèmes tout seuls. C'est la moindre des choses que de se débrouiller. Mais comment?

Sérieux, Beauté a pensé le briser. Finalement, j'ai pensé que ce n'était peut-être pas une si bonne idée. La vitre péterait, ça juterait de partout, les cornichons y risqueraient leur vies. Alors non.

Demander à quelqu'un? Euh, non, vraiment pas. Même si l'orgueil, c'est pas mon fort, je ne me voyais pas, mais surtout pas, aller cogner à la porte du voisin, lui expliquer la situation, et, avec la face de pitié la plus convaincante possible, lui demander qu'il se charge de la chose. On fait juste pas ça, c'est tout.

Alors ce matin, c'était décidé. Beaucoup de lectures à faire, des travaux à revoir, tout ça, oui. Mais pas sans avoir ouvert le satané contenant Nos Compliments! Mon gruau n'était même pas fini que je me suis emparé du pot. Même pas eu le temps de m'acharner dessus. Du premier coup : pock!

C'est comme s'il avait fallu surprendre les cornichons. Pour qu'ils ne s'attendent pas à se faire ouvrir en pleine matinée. Mais voilà, pépin réglé.

Et maintenant, Beauté est là, à en déguster un juste devant moi.

Oui, ici particulièrement, le titre du film de Roberto Benigni prend tout son sens...

11/06/2008

Petit velours

Ces dernières semaines, ça arrive souvent que mes profs décident de prendre en exemple des travaux d'étudiants. Ils apportent ensuite leurs commentaires sur quelques aspects. Des choses à clarifier ici, d'autres à préciser ou à changer là. Des fois, aussi, c'est très bien.

Comme ce matin. On avait écrit une nouvelle il y a deux semaines. À partir d'un communiqué, il fallait rédiger un article pour un journal. Eh bien ce matin, on a pris mon texte comme exemple. Évidemment, ce que j'avais écrit n'était pas parfait, mais quand même. On est à peu près vingt-cinq dans la classe et c'est mon papier que Madame Rheault a choisi. Pas pire.

Et quasiment juste de bons commentaires sur mon article, à peu de choses près. J'étais fier, vraiment. Mon torse s'est bombé, intérieurement. L'ego a augmenté d'un cran. Ce matin, j'étais le meilleur.

J'espère juste qu'il me reste encore quelques minutes de gloire pour le reste de ma vie...

11/04/2008

Un sauveur?

Je ne connais pas grand chose à la politique américaine. Tantôt, ils étaient deux, et maintenant, il en reste juste un, alors c'est celui-là qui gagne.

On dit que c'est une élection historique. Un président noir, participation record.

Justement à propos de ça, deux points de vue intéressants : ici et ici. Moi, je n'en parle pas trop, justement parce que je ne connais pas grand chose. Simplement dire que j'abonde un peu dans le même sens.

Me voilà ravi, quand même. L'homme inspire le changement, oui. Mais il est loin d'être le sauveur de la planète.

La journée où je vais le voir marcher sur l'eau et le voir multiplier de la bouffe, là, je vais peut-être un peu plus y croire...