5/26/2008

Ce monde de leurres

L'oignon rouge, il est mauve et blanc.

De façon générale, je ne sais plus quoi penser, ni comment le faire, alors qu'on nous présente constamment, en pleine épicerie ou ailleurs, de fausses informations.

5/20/2008

Mesdames et messieurs, bonjour

Voilà, c'est fait. J'ai fait mon premier bulletin de nouvelles aujourd'hui, sur les ondes de la télé communautaire de Berthier. "Ça va bien aller, tu vas voir", qu'on m'avait dit.

"Mesdames et messieurs, bonjour. Nous sommes aujourd'hui le 20 mai 2008, je me nomme Étienne Ferron-Forget et voici vos informations." Et puis première lecture. Pas grand cafouillage, pas pire débit et insertion d'une vidéo sonore.

Le dg de la sation était de l'autre côté. Ils me regardaient, lui et le technicien, tentant d'articuler chaque syllabe de la façon la plus compréhensible. Pendant la pause, boss est venu me voir. "C'est parfait, continue comme ça."

Ah ben merci, monsieur.

J'en avais de besoin je crois, même si je savais que ce n'était pas si mal. Il a pointé ses deux pouces vers le haut avant de retourner près du gars aux gadgets. Puis j'ai déblatéré un bon moment. Spectacle, invitation, événement, activité. Un peu de tout, quoi.

"Stresse-toi pas avec ça. T'es ici pour apprendre." Voilà qui est rassurant. Sauf que je ne veux pas faire de la merde. Je ne veux pas que ce soit pas beau, pas prêt ou bâclé. Alors oui, ça m'énerve, tsé. Mais je me dis qu'avec le temps, je vais "pogner le beat", avoir la twist, être dans le mood et autres expressions du genre, pis que ça ne peut qu'aller de mieux en mieux.

Des nouvelles locales, d'autres régionales. Je risque de me promener aussi un peu partout dans la région. Pour aller voir, prendre des notes, me renseigner, poser des questions, parfois faire des entrevues. Que d'expérience et de pratique. Je dois admettre que je suis quand même chanceux de vivre une telle chose.

Je ne sais pas trop qui remercier. Probablement le gouvernement et ses programmes de stage. Thanks gov.

5/17/2008

Dernier minuit

J'avais commencé à la regarder en série il y a de cela bien des mois. J'avais arrêté pour je ne sais quelle raison, peut-être trop occupé. Ou, tout simplement, mon attention avait été attirée par autre chose. Qu'importe.

Ça s'est terminé ce soir. Et c'était bon, sur toute la ligne. Beau aussi. Beau à entendre, beau à voir. Beau à admirer. Car je ne crois pas avoir vécu un si grand éventail d'émotions simplement en regardant un écran. De l'inévitable sensualité au total inconfort, de la sérénité jusqu'à la plus intense tristesse, c'est fou ce que la télé peut nous faire vivre des fois.

J'en avais déjà vu une bonne partie lorsque c'était diffusé. D'ailleurs, le cas échéant, pour moi, plus rien n'existait. C'était ça et rien d'autre. Seulement cette réussite. Et mes yeux qui la scrutaient attentivement.

Tout, là-dedans, est admirable, soit. Scénario, personnages, jeu, musique, image, son. C'est tout un univers qu'on découvre et dont on se délecte.

Oui, Minuit le soir est sans aucun doute la série télévisée la plus géniale à avoir été produite au Québec.

5/15/2008

Je cite (une deuxième fois)

Première fois ici.

Il n'est souhaitable de souffrir mais il est bien d'avoir souffert.

Ça non plus, je ne sais plus qui a dit ça ou écrit ça, mais c'est pas pire.

5/12/2008

L'oubli de l'idole

Je crois bien avoir vu son spectacle Histoires vraies sur DVD plus d'une trentaine de fois. Le truc est pourtant sorti en 2004 seulement, si je ne me trompe pas. Par moments, ça m'a ennuyé un peu, mais jamais je ne me suis vraiment tanné. Connais par coeur, l'aime trop, je pense. Pour une seule bonne raison : j'admire cet homme. Ses gestes, ses faces, sa façon de nous absorber, c'est du grand art, ça, messieurs et mesdames.

Sur son site, c'est incroyable combien les admirateurs sont nombreux et lui disent qu'il est bon. Oui. Martin Matte est sans contredit le meilleur humoriste québécois que j'ai jamais entendu. Il rafle presque tout avec raison. Il a un talent fou, faut-il l'admettre. Parce qu'il peut nous parler de n'importe quoi et que ça va toujours être intéressant et apprêté avec sa sauce.

Cela dit, j'avais acheté ma paire ça faisait déjà un bail. Septembre de l'an passé, bien possible, peut-être avant. Ayant appris qu'il y avait des supplémentaires, j'avais perdu à peine quelques secondes avant que mon compte Visa affiche 110 piasses. Deux billets pour le show du 9 mai 2008, à la salle Albert-Rousseau.

Petit escapade à Québec, donc. Parce que tellement fou qu'en commandant mes billets, j'avais complètement oublié le fait que je n'allais plus être en résidence sur le campus de l'UL, à ce moment-là, au mois de mai... Alors vendredi passé : hôtel, resto et spectacle.

La salle était à deux pas du resto. Et puis, juste avant d'entrer dans la salle : "Tabarnac, les billets!".

C'était un sacre du fond du coeur, un beau gros juron de désespoir face à l'imbécillité dont j'avais fait preuve. L'épais (moi) avait oublié les deux bouts de carton dans sa petite pochette de sac à linge, bagage situé dans la chambre d'hôtel, dans le Vieux-Québec, donc à 15 minutes d'auto de la salle de spectacle.

Oh que merde, oui.

Non mais faut le faire. Penser hôtel, resto et tout pour finalement oublier l'essentiel de notre séjour dans la vieille capitale. Je m'en suis voulu comme ce n'est pas possible. À la course, fait plutôt rare pour une situation loin d'être dramatique ou triste, j'avais le goût de pleurer. C'est que j'avais longuement rêvé à cette soirée, en bonne compagnie, durant laquelle j'allais voir une de mes idoles à l'oeuvre. Je m'étais imaginé, dans mon lit ou ailleurs, en train de l'écouter attentivement et soudainement rire à m'en défaire les mâchoires.

Et là, j'allais perdre plus de vingt minutes de ce moment unique au monde. J'avais beau me dire que c'était pas si grave. C'est pourtant vrai. C'était loin d'être une catastrophe. Bon, oui, j'ai payé le gros prix, mais c'est juste un gars sur scène, après tout. Sauf que ça m'a quand même fait grandement mal au coeur. J'arrêtais pas de penser "Vite, vite, il est en train de raconter ses affaires, les autres ont du fun et nous, on court". D'autant plus que je savais que le show était quand même assez court. Et surtout, je ne voulais rien manquer de cette rêverie devenue réalité.

Mission failed.


On a eu du plaisir quand même, et pas juste pendant le spectacle. Mais une chose est sûre. Dans quatre ou cinq ans, j'achète le DVD de l'excellent spectacle. Et je me le tape une trentaine de fois, lui aussi, juste pour ne pas oublier à quel point ce fanatisme de ma part est intarissable.

C'aurait pu être pire. On aurait pu se tromper de date ou passer tout droit, comme certains le mentionnent dans leurs messages à Martin sur son site.

Mais non! Jamais! Jamais je me serais trompé à ce point pour un être aussi splendide!

5/08/2008

Chapeaux, trompettes et guirlandes

J'ai trois jours de retard, mais bonne fête quand même. J'essaierai de prendre soin de toi au cours des prochaines semaines.

Nul besoin de me remercier, mon cher, ça me fait plus que plaisir...

5/05/2008

Vieux souvenirs

C'est le temps du ménage, par chez nous, ces temps-ci. On vide tout. Du moins, on essaye. Tout ce dont on se sert pus, tout ce qu'on veut pus voir, tout ce qu'on veut jeter, tout ce qu'on aurait dû jeter. Tout, tout, tout. Contenu de chambre inclus.

Alors j'ai pu, grâce à ce ménage fort apprécié, retrouver quelques objets que j'affectionnais quand j'étais plus jeune. Des choses vraiment charmantes, y a pas à dire. Des dents qui m'ont appartenu quand je commençais à en perdre. Des cartes de hockey qui, pendant un certain temps, me faisaient briller des yeux simplement qu'à les voir. J'en avais d'ailleurs échangé une à un gars, à un moment donné, dans la cour de l'école primaire. Mike Richter, à l'époque gardien des Rangers. Sublime. 20 piasses qu'il m'avait offert! Elle valait vraiment pas ça, selon le Beckett, mais pour être belle, elle l'était. Des billes, des Pogs (vous connaissez les Pogs? Ben oui! On m'a dit, de source infaillible, que tout le monde connaissait les Pogs...)

Que de gogosses et de cossins. Non mais, j'en ai quand même eu du fun, avec ces affaires-là. Pour mon frère, c'était les billes. De mon côté, à peine quelques années plus tard, ce fut les Pogs. C'était cool, c'était hot, c'était in. Et ça jouait fort, mes amis. Oh que oui.

Il y avait de ces parties endiablées à piocher sur le carton avec nos slammers comme des dingues et espérer que la rondelle se retourne enfin. Ma grand-mère nous en avait déjà acheté des centaines, dont certains à l'apparence discutable. N'empêche, on jouait quand même, et mon cousin m'a lapidé en une soirée. Ça lui sortait par les oreilles, il les avait tous. Et moi, sans le rond, ça me scandalisait de le voir remporter si facilement. En plus, il utilisait sa propre technique du lancer à la verticale. Il faut dire qu'il possédait le slammer le plus redoutable que j'ai jamais vu. Une grosse pièce de métal lourde qui, d'un simple contact, se chargeait d'en retourner une bonne quantité.

J'en ai perdu, ça oui. Quelques gains mais, dans l'ensemble, beaucoup de pertes. Et de chagrin parfois. Ça valait quand même cher. Et quand on jouait des slammers, ça pouvait vite être la faillite, ou du moins, un cuisant dépouillement. Mais j'ai déjà été hot, le temps de quelques jours. J'avais bien performé un certain midi et j'avais en ma possession de belles pièces. Je les ai traînées longtemps dans mon petit contenant cylindrique noir, en plastique. Tout le monde voulait voir. Mes premières heures de gloire, sans doute.

Mais bon, tout ça, c'est du passé. Je me dis que j'ai vieilli, que ça fait longtemps que j'ai passé à autre chose. Tout ça en regardant mon meuble de chambre chargé de plusieurs peluches dont je ne veux absolument pas me départir.

Le temps passe. Les années suivent. Les souvenirs restent.

5/01/2008

Je cite

You can observe a lot by watching

Je ne sais plus qui a dit ça, mais c'est un détail qu'on oublie des fois.