4/28/2008

J'aime

Finie. F-i-n-inie.

J'ai fini ma deuxième session, donc ma première année de nouveau baccalauréat, aujourd'hui même. Un exam ce matin et travail à terminer cet après-midi. Par la même occasion, j'ai quitté ma chambre de résidence. Finies les cuisines et salles de bain communes.

Ça a passé vite en tas quand même. La deuxième session plus que la première, je dirais. Quoi retenir de mon arrivée en septembre jusqu'à ce jour?

  • Que mon programme me plait bien jusqu'ici. Les cours sont, dans l'ensemble, très intéressants, les profs aussi. Je n'ai pas l'impression de m'en aller nulle part. Je suis les cours avec un intérêt surprenant. La motivation ne me lâche pas.
  • Que ces derniers mois ont été des plus magiques pour moi, et ce pour toutes sortes de raisons.
  • Que les maths ne me manquent pas vraiment. Des théorèmes et des démonstrations, je crois que j'en aurais encore plein les fesses juste d'en entendre parler.
  • Qu'on dirait que j'ai plus vieilli de septembre 2007 à avril 2008 que de septembre 2005 à avril 2007. J'ai changé. Je le sens, je le vis. Et pour le mieux.
  • Que ma vie roule comme sur des roulettes. Que je suis chanceux de mener l'existence que je mène à l'instant.
  • Que j'aime. Toutes sortes de monde et toutes sortes de choses.
J'aurais voulu faire ça plus long, mais la fatigue me gagne. Je reviendrai jaser un autre moment donné.

4/23/2008

Il est temps

Je me suis levé, j'ai regardé mon reflet dans le miroir, et j'ai compris que c'était le temps.

Quand, sur ta tête, tes cheveux te donnent l'étrange impression que, pendant ton sommeil, quelqu'un est venu te mettre une perruque sur la tête, il est drôlement temps de te les faire couper.

4/22/2008

Groupie avouée

Il y a eu les filles qui tombaient dans les pommes en voyant les Beatles. D'autres qui devenaient hystériques en apercevant Elvis Presley.

Je n'ai jamais vraiment compris de telles réactions. Quand même spécial d'être chamboulé tant que ça juste parce qu'on est proche de quelqu'un qu'on admire. J'ai beau être fan de bien des gens, je ne crois pas un jour perdre connaissance ni même trembler comme une feuille en demandant un autographe.

N'empêche, je tiens toujours à voir des vedettes quand l'occasion se présente. Il y a quelques jours, on marchait, Beauté et moi, sur un trottoir de Montréal. On jasait, tout bonnement. Et puis elle m'a appris qu'on venait tout juste de croiser Stefie Shock. "Non? Pas Stefie Shock. Ah ben tabarnane, pourquoi tu me l'as pas dit, merde?" Je me suis retourné, mais il était déjà loin. Je me voyais très mal lui courir après et lui demander un papier, un crayon et un autographe.

Stefie avait sourit à ma blonde. "Et puis il t'a vue? Chanceuse. Tu me fais chier!"

Je sentais que j'avais manqué quelque chose. En fin de semaine, au salon du livre, je voulais tous les voir. J'en ai vu quelques-uns, dont Dompierre, qui m'a reconnu, après lui avoir rappelé notre rencontre à Joliette. Et là, je me suis mis à lui poser des questions. Sauf qu'en même temps, j'avais cette impression que mes interrogations étaient poches et sans contenu. C'est comme si je voulais juste lui parler pour lui parler. Je m'en suis rendu compte peu après, et je l'ai salué. J'avais l'air con. "En tout cas, j'étais juste de passage. Salut!"

Puis les autres : Marie Laberge, François Cardinal, Josélito Michaud, Rafaële Germain, Claudine Douville. J'ai manqué Jean Lemire et François Avard, entre autres, mais bon. Une collègue d'école a travaillé tous les jours du salon. Elle les a toutes vues, ou presque. Ce que je l'envie!

Je les cours toutes. Je suis une groupie, je l'avoue. Mon côté féminin qui ressort, probablement, même si le Petit Robert nous confie qu'une groupie n'est pas nécessairement une fille. Des fois, je me dis que les vedettes doivent tellement nous trouver agaçants. Je les comprendrais. Même que des fois, être à leur place, je trouverais les amateurs finis vraiment cons. Pourquoi vouloir à ce point obtenir une signature, un regard, une discussion?

À méditer.

4/20/2008

Brochette délicieuse

Oh, ça, c'était vraiment pas mal.

Fontaine, Reeves, Feore, Latulippe, Moffatt, Tassé.

C'était, je crois, la meilleure depuis les débuts de l'émission, sur laquelle j'avais déjà craché et qui m'avait à quelques reprises déçu. Maintenant, ils ont remonté dans mon estime. Je me serais passé des cordes vocales déficientes de Guy A., mais bon, rien n'est parfait.

Hugo Latulippe sort avec Laure Waridel. Merde, c'est assurément le couple que j'admire le plus au monde.

4/19/2008

"T'es drôle, toi!"

Attention : grande déclaration, ici même. Je ressemble à Louis-José Houde.

Et non, ce n'est pas une blague. Avec la barbe, ça a peut-être un peu changé, sauf que lui aussi, j'ai remarqué qu'il se la laissait pousser un peu. Mon futur proprio me l'a dit souvent, au moins dix fois. Pis on s'est juste rencontrés deux fois! Les premières fois, je n'étais pas trop certain, mais de plus en plus, je le constate allègrement.

Je prends tous les compliments qu'on me donne. Mais celui-là, il est un peu spécial. Il me fait vraiment plaisir. Il renferme à peu près tout ce qu'une personne la moindrement ordinaire aimerait devenir. Intelligent, drôle, sympathique, vif, blagueur, sincère, spontané, naturel...

Et les airs, aussi. Je ne sais pas trop. Il y a sans doute dans ma façon de m'exprimer quelque chose de spécial qui fait dire aux gens que, lui et moi, on est parfois très semblables. Le même proprio, à notre première rencontre, m'a même dit un moment donné que je faisais exprès pour lui ressembler. Pourtant, non.

Être drôle, on va se le dire, c'est vachement avantageux. Et je suis parfaitement convaincu que j'ai un sale sens de l'humour. Un des meilleurs de la province. Et je dis ça le plus sérieusement du monde, là... En tout cas, des fois, je m'écoute et si j'étais quelqu'un d'autre, je serais plié en deux.

Bon, bon, peut-être que j'en mets, mais quand même. On m'a souvent dit : "T'es drôle, toi!". À chaque fois, je remercie. Oui. Parce que c'est important de remercier en réponse à telle déclaration. En tout cas, moi, ça me fait vraiment plaisir.

L'année passée, alors que j'étais en plein deuxième stage en enseignement (et que je me cherchais un peu professionnellement parlant), j'ai commenté quelque chose, je ne m'en souviens plus trop quoi. Et soudainement, comme ça, tout bonnement, un prof de géo a levé le ton et a déclaré vraiment sans aucune retenue que c'était drôle, ça. Ça m'a d'abord surpris. J'ai sourit, pis ça a fait ma journée. Fini, la baboune et l'air un peu bête. Je pouvais inspirer le bon air frais du printemps et me dire que si j'étais pas bon devant la classe, au moins, j'avais d'autres talents.

Par ailleurs, un excellent sens de l'humour est sans aucun doute un atout de taille pour n'importe quel individu, plus masculin que féminin je dirais, voulant séduire quelqu'un d'autre. Les filles le disent toutes. Les yeux, le nez, la face, bref l'apparence, ça compte, oui. Mais y a pas juste ça.

Pensons-y. La fille (ou le gars) va sortir du bar pour aller chez lui (ou elle) folle (ou fou) comme un balai, non pas parce que le gars (ou la fille) est beau (belle), mais plutôt parce qu'il (elle) l'a fait rire (okay, les parenthèses, c'est assez!).

Attention pour ne pas trop vouloir épater la galerie. Il faut savoir bien doser. Une blague de temps en temps, mais pas trop. Sinon, ça devient fatigant, même écœurant. Il faut attendre le contexte, le bon moment. C'est tout ce qui donne le charme et l'efficacité au gag. Ça peut royalement tomber à plat, autrement. Et surtout, ne pas aller dans le sarcastique ou l'ironie les premiers soirs.

Tenez, je vous en donne une couple, de mon cru. Allez, c'est gratuit.

Je pensais à ça...
- Quelqu'un a déjà pleurer à froides larmes?
- En couple, dans le lit, est-ce qu'on peut dormir en fourchette ou en couteau plutôt qu'en cuillère?
- Il y a le persil et il y a merci. Mais où sont les enfants?
- Dans un portefeuille, qui a déjà mis une feuille?

Je suis con, je sais, mais je me pisse dessus, s'tie.

Ben X

Le doux vent du printemps a séché le liquide lacrymale restant sous mes yeux.

Le cinéma a parfois ce don de bousculer le cerveau et de créer des malaises.


Ben X, c'est un film à voir une fois dans sa vie, au moins.

4/17/2008

Ouache!

Je retire mes propos. Comme le serait sûrement tenté d'affirmer un certain Pedneault, Yvon de son petit nom, lui qui a mentionné que pour gagner quand l'adversaire mène 2 à 1 , ça prend 2 buts. Lui aussi qui dit que l'équipe est bonne quand elle est bonne et pas bonne quand elle est pas bonne.

Ah oui, pis quand c'est 1-3, ben il faut 3 buts pour gagner. Merci Yvon, je sais compter.

Ce soir, j'ai goûté, comme l'équipe l'a fait, à la déconfiture. Dégueu. Pas aux fraises, pas aux framboises, pas aux mûres... C'était quoi, ça?

4/16/2008

Get in shape, boy

Ça fait bien des années que j'essaie le plus possible d'avoir des habitudes de vie saines. Et non, malheureusement, ou heureusement (je ne sais pas trop...), ce n'est pas à cause de Francis Reddy qui marche comme un défoncé dans la pub de 5/30...

Je bouffe une bonne quantité de fruits et de légumes. Ce point-là est réglé. L'autre, c'est l'activité physique. Et ça fait vraiment un bout que je ne me suis pas pris en mains sur ce plan-là. Je marche pas mal, mais j'aimerais bouger un peu plus. Pas juste pour faire vibrer mon corps, mais aussi pour me faire aérer le contenu cérébral un petit peu.

Avant, il y a quelques années, c'était facile. Deux pratiques de badminton par semaine. Et ce n'était pas du tappage de moineaux de faibles, même si, vers la fin, il y a eu un léger ralentissement. Sérieux, rendu à mon niveau, assez élevé disons-le (ssstich!, bretelle qui pète), c'est vraiment exigeant et surtout plus amusant. On est à des verges du trois secondes entre deux frappes parce que les deux joueurs font juste des lobs ou passent dans le beurre et la margarine fondue. Honnêtement, j'aimerais vraiment ça me trouver un partenaire de jeu de mon calibre. Je pourrais me défoncer. Parce qu'à date, les adversaires que j'ai eu, sans vouloir les offenser, c'était pas fort.

À moins que je recommence à faire quelques séances de jogging. Je faisais ça à l'UQTR. Deux fois par semaine, rarement plus, je me tapais une bonne demie-heure de trot, écouteurs de iPod près des tympans. C'était pas mal. Sauf qu'à la longue, comme tout être humain le moindrement ordinaire, je me suis tanné. À faire des tours, j'avais fait le tour... plusieurs fois, même. Et puis c'était un peu dull de revoir les mêmes murs, les mêmes lignes sur le plancher dur. Tel que mentionné auparavant, ces temps-ci, c'est pas mal juste de la marche. De la marche utile. Elle me sert principalement à me rendre à mes salles de cours.

Ce matin, épicerie. À chaque fois, il me prend une folie de m'acheter tout plein de fruits (j'aime ça, les fruits, moé). Et il me manquait du lait. Pis du jus. Alors faites la balance : dans deux sacs de plastique, des pommes, des oranges, des poires et du liquide, ça pèse en crime bine. Arrivé à ma chambre, mes bras me donnaient l'impression qu'ils étaient plus longs d'un pouce. La langue à terre, narines et bouche occupées à haleter, j'ai pris une petite pause.

Hier, c'était en montant au troisième étage pour aller porter un travail. Monter des marches, ça paraît pas, mais c'est rushant quand ça fait un bail que tu ne t'es pas dégourdi les rotules comme il faut.

Cet été, je me demande ce que je vais faire. Si je reste à l'intérieur devant une caméra ou derrière un micro, je vais devenir flasque. Et ça, c'est une grande crainte, en ce qui me concerne. Par chance, l'automne prochain, l'école va être à trente minutes du logement, à pied. Pis je vais le faire, certain.

Alors, come on, let's go, on s'active.

4/15/2008

CH jusqu'à la fin

D'habitude, on réussit toujours à avoir des billets, au moins une fois pendant l'année, pour aller au Centre Bell. La saison 2007-2008 n'a pas fait exception, sauf que je n'y suis pas allé. C'est plutôt mon cher frère qui est allé au moins deux fois, en compagnie du paternel.

Principalement pour trois raisons. Un : j'étais à Québec la plupart du temps, donc loin de Montréal et du CH. Deux : je savais très bien que mon frère aimerait mieux y aller que moi, alors tiens, le frère. Et trois : je n'avais plus vraiment la piqûre. Leur mauvaise saison de l'an passé avait bien accompli le travail consistant à ne pas m'impressionner.

Sauf que là, là, là, c'est rendu hot, tsé! Non mais là, là, là, ils sont bons. Et ils gagnent, merde. En début de saison, j'accordais le succès de l'équipe à une certaine chance. Des connaissances aussi y allaient de la même déclaration. Rendus au milieu de la saison, ils vont ralentir, dégringoler un peu et ne pas faire les séries. La même histoire allait se répéter et tout le monde allait dire que notre chère équipe n'est plus la même qu'avant. Avant, ils étaient bons. Aujourd'hui, ils sont poches.

Mais non. Grand, gros et obèse non! C'est l'équipe de l'heure, rien de moins. Et toute la province, même les bleuets du Lac-Saint-Jean, sont rendus bleus, blancs et rouges. En fin de semaine, je me suis surpris à crier comme un dingue, à plusieurs reprises, à cause d'un morceau de caoutchouc qui entrait où il le fallait.

Je suis comme plusieurs, et j'ose dire qu'ils vont se rendre pas mal loin. Ce soir, ce n'était pas leur meilleur match. Le meilleur reste à voir. Ils vont les planter, tous, peu importe qui osent se mesurer à eux. Jusqu'à la coupe.

Je ne rêve pas en couleurs : la coupe est grise, une combinaison de noir et de blanc, qui ne sont pas des couleurs, soit dit en passant.

Et certes, la piqûre revient tranquillement. Elle revient quand ils sont bons, en fait. Ça fait hypocrite, mais c'est de même. Je ne serais donc pas un vrai fan, désolé. Mais présentement, ça me rejoint. Parce que tout le monde en parle. Parce que c'est sur toutes les lèvres, quelques-unes féminines. Parce que c'est in. Peut-être aussi juste parce que je suis un gars et qu'un gars qui n'aime pas le hockey, c'est mal vu.

Juste ça, c'est suffisant pour dire que je prends part au mouvement, je fais la vague, et que je ne les lâcherai pas cette année.

Jusqu'à la fin.

4/10/2008

Hello?

Une petite crotte sur le coeur...

Des fois, je me demande, bon Dieu, si le monde est capable de faire preuve d'intelligence.

Hier, on nous a annoncé le sujet sur lequel on devra construire des arguments tel qu'appris tout au long de la session. Le sujet : "Le Canada devrait-il, oui ou non, boycotter les Jeux Olympiques?"

Et des personnes dans la salle de se demander "Comment ça?". Euh... pardon. Est-ce que j'ai bien entendu, merde? Non, pourtant, j'avais rien dans les oreilles (pas de bananes) et j'ai entendu bien clairement. "Pourquoi un boycott?".

Euh... c'est parce que ça se passe à Pékin.

"Ouin, pis?"

Euh... ben Pékin, c'est en Chine.

"Pis ça?"

Ah ben tabouère. Hellooo? J'ai rarement vu des personnes aussi peu... je ne veux pas dire intelligentes, parce que ce serait les insulter. Alors je vais dire inintéressées. Le mot n'existe pas, mais bon, René Homier-Roy dit souvent d'un film qu'"il n'est pas inintéressant" pour dire qu'il est bon.

Sur la question des JO, il faut donc que notre équipe de classe prenne position. Et une coéquipière d'affirmer quelque chose comme : "Ben décide, toi. Moi, je ne connais rien là-dedans pis ça m'intéresse pas." Ah, non? Pis justement, parce que c'est ça le travail, ça ne te tente pas de t'intéresser un peu à la question... Ah non, c'est sûr. C'est bien trop compliqué et surtout pas du tout important comme enjeu. Toi, t'aimes bien mieux feuilleter un magazine à potins pis pas te poser des questions aussi intelligentes. Ce serait trop t'en demander...

J'exagère peut-être, mais pas tant que ça, il faut le dire. Je ne sais pas ce qui se passe. J'ai cette impression des fois que certaines, plusieurs gens qui m'entourent ne voient pas passer les choses, ne s'informent pas et, surtout, ne se questionnent pas. Sans nécessairement débattre de nos idées, il est bon, je crois, de s'en faire une. En tant qu'être humain, en tant que personne réfléchie.

Le Rwanda, que ça ne dise pas grand chose à un enfant de cinq ans, je peux comprendre. Mais rendu à l'université, merde, t'es supposé avoir développé une curiosité, un intérêt pour l'entourage, le monde extérieur et ce qu'il a vécu, quoi. Surtout si tu t'en vas en communication. Les profs n'arrêtent pas de nous le dire. Informez-vous. Il y en a qui, je sais pas trop pour quelle raison, s'en foutent. Ben ils se tirent dans le pied, selon moi.

Juste un petit point, pour finir (ou peut-être pas). On a eu un examen, ça fait plusieurs semaines, sur les médias québécois. Une question bien simple : on devait dire de quel type d'information il s'agissait. On avait trois choix : info commentée, info expliquée ou info rapportée. Je ne me souviens plus précisément des questions. Mais ça ressemblait à ceci :

Caricature : rapportée? expliquée? commentée?
Enquête : rapportée? expliquée? commentée?
Entrevue : rapportée? expliquée? commentée?
Reportage : rapportée? expliquée? commentée?
Éditorial : rapportée? expliquée? commentée?

Et là, nous, il nous faut choisir entre les trois. C'est une question à correction négative, ce qui veut dire que les erreurs font perdre autant de points qu'une bonne réponse en donne, c'est-à-dire un point.

Eh bien il y en a qui ont réussi, au total pour cette question-là, à perdre des points. Ça, ça signifie qu'ils ont fait trois fautes sur les cinq. Non mais c'est tu con pas à peu près? Il fallait juste y penser un peu, se servir de sa tête. Faut croire qu'il y en a qui n'ont pas de cervelle, ou qui ne savent pas à quoi ça sert.

Et ça, c'est sans parler de ceux qui n'arrêtent pas de jaser pendant les cours. Des vraies pies, ces filles, je vous le jure. Crime, il me semble que justement, quand t'es à tes cours, c'est pour écouter.

Anecdote. La semaine passée, on avait un cours. Il y avait une fille à côté de notre équipe qui tapait sur son portable (d'abord, pourquoi amener un ordi dans une salle de cours?). Elle était en train de chatter sur MSN, et quand elle appuyait sur ses touches, ça faisait un bon bruit, assez pour nous déranger, ma voisine et moi.

Gentiment, poliment, après un certain temps, je lui demande d'appuyer moins fort parce que ça nous dérange. Elle me regarde, toute drôle, et se retourne vers une des ces amies. Elle lui fait part de mon commentaire. Les deux ont eu des airs de "Ben voyons-donc."

Ah oui, voyons donc? J'ai peut-être passé pour un espèce de gars frustré qui se fait déranger à rien, mais je m'en contrefiche. C'est parce qu'on est en plein milieu d'un cours, ma belle, pis ton portable, ben y me dérange, okay? Faque peux-tu, s'il-te-plait, arrêter de jouer après pis écouter le prof en avant. Après la pause, qui a eu lieu avant même la moitié du cours, la fille, aussi dérangeante que dérangée (pardonnez l'injure, je m'emporte) était partie. Au fond, elle était venue au cours pour aller sur Internet sur son ordi. Bravo! Je vous applaudis. Ça, madame, c'est bright!

Allez donc tous vous faire...

Notes : rassurez-vous, le "tous" en dernière phrase inclut juste le monde qui m'énervent, donc assez peu de gens. Et pis je ne les envoie pas se faire... pour de vrai. C'est juste que tsé, là...

Des montées de lait du genre me font penser à ces paroles du film Retour vers le futur, le II si je me trompe pas et pour ceux qui connaissent bien. "Allô? Y a quelqu'un au bout du fil? Faut réfléchir, McFly, faut réfléchir..."

4/08/2008

L'apprenti de l'infographie et l'étudiant modèle

L'apprenti de l'infographie écoute la télé, un certain dimanche, tout en ouvrant son fichier sur lequel il veut travailler.
L'apprenti de l'infographie est concentré sur le programme à la télé.
L'apprenti de l'infographie s'allonge sur son lit.
L'apprenti de l'infographie se dit qu'il a "amplement" le temps demain pour faire l'infographie.
L'apprenti de l'infographie a un coup de fatigue.
L'apprenti de l'infographie va se laver, se brosse les dents et se couche.

Le lendemain, l'apprenti de l'infographie se met à l'infographie.
Ce même lendemain, l'apprenti de l'infographie réalise qu'il a du pain (blé entier s'il-vous-plait) sur la planche.
Ce même lendemain, l'apprenti de l'infographie retarde un peu et cause avec sa blonde.
Le soir du même lendemain, l'apprenti de l'infographie se met à l'ouvrage.
L'apprenti de l'infographie se rend compte que le "amplement" de temps s'allonge.
L'apprenti de l'infographie a passé une nuit fort pâle, presque blanche : il s'est couché à cinq heures du matin.
L'apprenti de l'infographie a les yeux en compote et les doigts en bouillie.

L'étudiant modèle fait ses lectures aussitôt qu'il le peut.
L'étudiant modèle prend de l'avance dans ses travaux.
L'étudiant modèle se couche quand il est fatigué.

Une chance que je suis un étudiant modèle. Je vais donc bientôt aller me coucher.

4/05/2008

Voilà, c'est fait!

En faisant un petit ménage de comptoir/bureau/tâble à dîner/table de travail (cette surface de résidence a plusieurs fonctions), j'ai trouvé un petit bout de papier sur lequel était inscrit un numéro de téléphone et, juste à côté, une inscription : 4 ½.

Mais voilà, je n'ai plus besoin de cette ancienne parcelle d'arbre. Tout simplement parce que l'opération est terminée. C'est fait. On a signé les papiers hier, ma blonde et moi.

Un bon soulagement, vraiment. Je suis aussi vraiment content de ce qu'on a réussi à avoir comme logement. C'est pas trop cher pour tout ce qu'on a. Grand 3 ½, tout inclus (chauffé, éclairé, eau chaude), avec stationnement. Le tout pour 645 $ par mois. Les pièces sont grandes, les fenêtres également. Le voyage à l'université se fait : une demie-heure, peut-être moins. On va être en forme des pieds, ça c'est sûr.

Hier, en voyant le logement une deuxième fois, avec Beauté et parents cette fois, je me suis dit à quel point j'ai hâte de m'installer dans ce petit nid. Ça devrait bien se passer, sans trop de problèmes.

J'aimerais simplement remercier ma tante Lucie, car le petit calepin qu'elle m'a offert à Noël, avec un chien dessus, m'a servi dans ma chasse à blocs.

Heille, man, en appart! Youppi! En compagnie de quelqu'un d'extraordinaire en plus. Merde, je ne pourrais demander mieux. J'ai peine à y croire. Il y a un an, j'étais dans un logement, à Trois-Rivières, mais aujourd'hui, le contexte est on ne peut plus différent, pour le mieux.

Je viens de me pincer. J'ai réagi. Je ne rêve donc pas. Ah ben putain, c'est juste trop hot.

Cool, nice, yeah, super...

4/03/2008

Bon sens

Hier, alors que je m'apprêtais à mordre dans un morceau de lasagne dodu provenant de la cafétéria, j'ai aperçu une dame avec son chien-guide. Un labrador blond. Je me suis dit que le chien était beau. Mais aussi, j'ai réfléchi : ne plus voir, merde. Ça doit être chien (pas le labrador, là...) en crime bine de ne pas pouvoir voir.

Encore aujourd'hui, au coin de la rue, la non voyance était à l'honneur. Sur le trottoir, un monsieur, lunettes fumées sur le nez, canne dans la main, attendait que la lumière change. Le petit bonhomme qui marche blanc est apparu, un petit son strident s'est fait entendre, lui signalant qu'il pouvait traverser, ce qu'il a fait en prenant bien son temps.

Mais bon Dieu, être pris à faire ça toute ma vie, ça me rendrait fou. En sortant de l'épicerie, l'autre jour, il y avait une table où l'on vendait des articles de la fondation Mira. Dans un élan de générosité, j'ai acheté un porte-clés, l'objet qui, à mes yeux, était le plus intéressant. Mais ce qui était plus intéressant que la patente qui se trouve dans ma proche droite présentement, c'était la facilité avec laquelle la personne m'a répondu. Cette personne était aveugle. Elle m'a dit le prix, m'a indiqué où le truc en métal se trouvait parmi les articles.

Elle se comportait pratiquement comme si elle me voyait. Sans vision, sans aucune référence visuelle. Rien. Quand même impressionnant.

Si jamais je devais perdre un de mes sens, et que je pouvais choisir lequel, je me demande bien lequel j'aimerais mieux que ce soit. Certainement pas la vue. L'ouïe, peut-être. Mais sans ouïe, pas de musique, pas d'écoute. Beaucoup moins d'émotions. Hmmm. Non, pas l'ouïe.

Alors il en reste trois : le toucher, le goût et l'odorat. Ça doit être bizarre de ne plus être capable de toucher... Le goût, je voudrais le garder. Des saveurs, ça se savoure. En y pensant un peu, mon nez, je n'y tiens pas plus que ça.

Ça ne me dérangerait pas vraiment d'entrer dans une bonbonnière sans sentir la gomme balloune. Mais l'odeur d'essence... Ah merde, non. Ça par contre, ce serait plate. Car, sans blagues, mes narines jouissent à chaque fois que j'arrête au Ultramar. Ça fait partie de mes plus grands bonheurs hebdomadaires. Je m'ennuie d'ailleurs plus que tout de cette poffe de gaz dans notre cabanon où il y avait, jadis, notre vieux tracteur à gazon. Je pouvais y passer des secondes et des secondes. Jusqu'à des minutes de buzz, mes amis.

Mon choix fait, je peux donc aller me doucher... pour sentir le bon savon. Et, après, dormir en paix avec mes sens.

4/02/2008

Pêche fructueuse

Plus jeune, on faisait des séjours de pêche en famille. Au début, c'était pas mal tout le bord de ma mère (gauche ou droit), qui participait à l'activité. Oncles, tantes, cousins, cousines, amis d'oncles. Les grands-parents venaient aussi faire leur tour. Avec le temps, on a perdu des joueurs. Seulement la soeur de ma mère et sa famille, avec la nôtre, se mettaient de la partie. On arrivait au chalet, bien heureux de se revoir pour pouvoir, le lendemain, aller attraper du gros poèssonne.

Hier, c'était une journée de canulars. CHYZ ont fait le leur : ils ont annoncé, en gros, que la ministre Beauchamp allait faire une conférence de presse parce que les poissons étaient dans l'eau trouble, la fonte des neige les empêchant de respirer... Pas pire. Je l'ai ri.

L'an passé, je me suis fait avoir par Steve Proulx. Il avait annoncé sur son blogue que Guy A. Lepage quittait Tout le monde en parle en raison d'un conflit professionnel. J'avais mordu solidement. J'ai descendu les escaliers en trombe pour annoncer le scoop à papounet Jacques.

Dans son billet, Proulx avait habilement inclus une allusion au premier jour du quatrième mois. "Je me demande ce qui a bien pu motiver cette décision et où Radio-Canada ira pêcher un remplaçant à Guy A.!" Je n'y avais vu que du feu.

Hier, Bruno G. (G pour Guglielminetti, il doit lui-même faire des fautes en écrivant son nom) a fait pareil. Sur son carnet Techno, il signalait qu'il ne contribuerait plus à son site. Certains moins futés, désolés, ont tombé dans le panneau. D'autres, plus malins, ne se sont pas laisser avoir. Les commentaires le démontrent bien.

Toujours bien difficile de faire accrocher quelqu'un à la ligne qu'on tend. Il y a le classique poisson (de papier, évidemment) collé dans le dos. Maudit que j'aimerais pas ça être un chauffeur d'autobus un premier avril! À l'époque (j'ai soudainement pris un coup de vieux), notre chauffeur, à la moustache rebelle, s'en faisait coller plein. Il en était sûrement conscient, mais ça faisait rire les jeunes, alors... Mon frère, un beau matin d'école primaire, m'a eu en me faisant une belle caresse plutôt appliquée et insistante.

Je n'ai jamais tenté de faire mordre quelqu'un, à ce que je sache. Ou si oui, ce fut des échecs lamentables.

Jusqu'à hier.

Un courriel envoyé à ma copine hier soir, premier avril 2008.

Objet : Myrtle Beach : problème

Salut ma belle!

J'ai quelque chose de bien dommage à t'apprendre. Je ne pourrai malheureusement pas être avec vous pour le voyage à Myrtle Beach. J'avais complètement oublié, mais mon frère planifie un voyage aux Caraïbes depuis quasiment l'an passé et ça tombe en plein dans les semaines du mois d'août.

Il a vraiment tout planifié pour que j'y aille avec lui. Hôtel, bonne bouffe, expéditions. Je ne peux vraiment pas manquer cette chance inouïe d'aller faire de la plongée en apnée. Depuis le temps que j'en rêve. Dans les Caraïbes, avec les poissons dans la mer...

J'espère que tu vas comprendre.

Vraiment désolé, on se reprendra.

Étienne

Myrtle Beach était prévu depuis des mois déjà. Quelques jours de mois d'août aux States avec ma belle-famille.

Elle m'a traité de con aujourd'hui. Elle y a cru pendant quelques instants. Tellement qu'elle avait le goût de pleurer après avoir appris la nouvelle!

Oups. Mais je ne m'en veux pas et ne le regrette pas non plus. Une belle prise, avouez. C'est juste pour le fun après tout. Il n'y a rien de mal là-dedans. Rien de plus sympathique, réjouissant, très drôle parfois. Une sorte de Surprise sur prise populaire, avec moins d'envergure, et sans Marcel Béliveau. Il faut savoir rire des autres un peu, je pense, sans trop les embarquer dans une affaire trop dangereuse ou risquée.

En plus, ça nous encourage à nous questionner sur ce qu'on nous communique. Cela va peut-être sembler exagéré, mais avec les poissons d'avril, April fools' Day en anglais, on devient plus alerte, plus prudent, moins naïf, moins influençable. Ça nous amène à vérifier, à approfondir, à confirmer, plutôt que de nous encourager à nous mettre tout sous la dent, sans examen ou analyse préalable.

Désolé ma belle, mais je me suis bien amusé en t'envoyant le courriel. Et puis ça montre, d'une certaine façon, à quel point tu tiens à moi. À quel point tu m'aimes.

Aussi fort que moi, il y a des années, quand ça mordait après ma ligne, je voulais que l'animal vertébré termine dans la glacière à truites.