12/30/2008

Une année pour Québec

Je m'étais inscrit sur le site 400 ans-400 blogues. Un espèce de happening sur le Web souhaitant que le plus de blogueurs discutent de la ville de Québec, et de son avenir, avant d'entrer en 2009. Alors voici. C'est pas long, mais c'est ça qui est ça.

Je ne me considère pas vraiment un citoyen de la ville de Québec. À vrai dire, ça fait à peine quelques mois que je vis là, officiellement. Alors ce sera ma résolution pour 2009. Premièrement, sortir. Puis, explorer. Pour finalement : admirer.

Québec est une ville formidable. Meilleure que Montréal? Je ne sais pas. De toute façon, je ne voudrais pas créer de remous en disant que la ville de Tremblay est supérieure à celle de Labeaume. Inutile de comparer, de toute façon.

Je souhaite simplement que Québec réalise encore de belles choses, comme elle l'a fait en 2008. Je n'ai rien vu du 400e, mais je suis sûr que c'était cool. Autant Montréal a ses festivals, Québec peut bien avoir quelques festivités et célébrations annuelles. Des spectacles, j'en voudrais d'autres. Et cette fois, je vais y aller.

C'est vraiment pas une question de compétition, de savoir laquelle des villes est meilleure. On s'en fout. Le temps est au partage des événements et des emplacements. S'il y a quelque chose d'intéressant, peu importe où, allons-y donc.

D'ailleurs, Trois-Rivières célèbre son 375e anniversaire l'an prochain. Et Gaspé, son 575e.

C'est à leur tour de se faire voir.

12/15/2008

La colléolite

On m'a demandé que pouvait bien être cette chose, alors je réponds. La colléolite survient lorsqu'on ne veut pas se lever, peu importe la raison. On est littéralement collé au lit, sans énergie pour se redresser d'une position horizontale confortable. Les yeux fermés sont optionnels.

L'expression vient d'une chanson de Marc Déry, La cabane à Félix. Les paroles, sauf erreur, sont de Daniel Bélanger.

Maudit enfer qu'est-ce qui m'arrive
J'ai pus de jus je te dis
Chu dans une drôle de fit
J'habite un lit ma blonde c'est un livre
Ma vie n'est plus qu'une vulgaire colléolite

J'en ai souffert la semaine passée, sévèrement. Aujourd'hui, c'est pas mal moins pire. Sauf qu'il y a toujours des risques de rechute, surtout en passant des soirées devant la télé.

Je ne suis pas un spécialiste, mais je crois bien que la colléolite peut affliger n'importe qui. Suffit d'avoir un léger manque de motivation, un peu de fatigue, un espace douillet et quelques affaires qui nous dérangent, des travaux scolaires par exemple. Et puis on se laisse aller.

C'est quand ça dure plusieurs jours que ça devient problématique.

Que faire pour s'en sortir?

Se botter le popotin, rien d'autre. Un bon coup de pied dans le derrière. Sauf que quand on regarde où ça peut mener, ça fait vraiment moins mal. Survient alors une satisfaction relative.

12/09/2008

LJH : De l'énergie à revendre

Louis-José Houde. Les présentations ne sont plus à faire : il est connu de toutes et de tous. Après un premier spectacle fort populaire, son deuxième, Suivre la parade, ne manque pas de surprendre et de faire rire par son contenu bien personnel.

En pleine forme, vêtu d'un chandail à quelques paillettes et d'un jean, l'homme s'est présenté sur les planches de la salle Albert-Roussea, à Québec, prêt à livrer la marchandise.

Malgré plus de 200 représentations de ce deuxième spectacle, LJH ne se montre pas du tout la langue pendante. À le voir sur scène, il est évident qu'il veut donner un bon spectacle. Et qu'il apprécie son public. D'ailleurs, il se livre à l'occasion à des improvisations avec les spectateurs, qui l'écoutent attentivement. Des remarques cocasses par-ci, par-là. Des parenthèses qui s'ouvrent le temps de quelques commentaires sur les retardataires.

Chose certaine, on ne s'ennuie pas une seule seconde à l'entendre nous raconter ses péripéties. Dans le sud comme en camping, ces aventures, ou mésaventures devrait-on dire, méritent éclats de rire et applaudissements.

Cela dit, l'humoriste reste fidèle à ses forces, les mêmes qui nous ont fait tant apprécier son premier spectacle. Des observations du quotidien, des détails que lui seul est capable de remarquer et de raconter d'une manière on ne peut plus originale et rafraîchissante, dans la plus totale banalité. Loupe à la main, il observe, scrute et dénote les actions des gens ordinaires. Avec un style pareil, le grand Houde rejoint assurémment tout le monde.

Bien qu'on s'esclaffe à plusieurs reprises, on aurait apprécié qu'il aborde des aspects différents, qu'il explore d'autres avenues que celles déjà visitées dans son spectacle éponyme. Car si un humoriste fait son spectacle pour enchaîner les gags, il n'en demeure pas moins qu'il est avant tout un conteur. Pour cela, un fil conducteur, supporté par de bonnes histoires, s'impose. Malgré des bouts de spectacle où ce fil se fait plus prenant, certains numéros ne sont pas en mesure d'embarquer le spectateur et de lui faire vivre l'action décrite, pourtant avec doigté. Un léger manque de fluidité : voilà la critique principale qu'on pourrait émettre à propos de Suivre la parade.

Louis-José demeure simple et original malgré tout. Franc et sincère, il aborde des sujets plus délicats, comme le divorce des ses parents et l'avortement de son ex-copine. À ces occasions, il en profite pour s'exprimer et révéler davantage le fond de sa pensée, un élément de son spectacle qui gagnerait à être exploité. On ne voit aucun mal à proposer un humour léger qui ne brasse pas du tout la cage. On apprécie toutefois plus personnel, plus engagé.

Reste que le tout vaut entièrement le détour. On prend un plaisir assuré à voir un Louis-José Houde talentueux s'amuser autant que les spectateurs. Très à l'aise sur scène, celui qui a abandonné la musique alors qu'il était au Cégep peut certainement compter sur d'autres bonnes années. Grâce à son charme, il réussira à faire craquer tout le Québec. Cette petite boule d'énergie au crâne de plus en plus dégarni n'a pas fini de faire du bruit.

12/04/2008

Distributrices

Depuis deux années, je suis un vrai adepte de ces amies de cafétéria. Je préfère de loin les mini qui fonctionnent aux trente sous. Moins généreuses, mais moins voleuses que leurs cousines, plus grandes qu'elles. Les mini sont parfaites pour donner un peu de répit à l'estomac gargouillant.

J'ai un faible pour les petites boules rouges sûres. Elles râpent un peu le palet lorsque leur enrobage plus ferme est dissout dans la bouche, mais c'est ce qui me plaît. Par leur goût, elles surpassent toutes ses voisines friandises, que celles-ci se trouvent dans un bocal à gauche, à droite, au-dessus ou en-dessous. Je les ai pas mal toutes essayées, je pense. Jamais été fort sur tout ce qui est noix, à moins qu'elles soient enrobées de chocolat. D'ailleurs, les canneberges dans le chocolat, qu'il soit noir ou blanc, sont pas pire.

On nous offre même parfois la possibilité d'utiliser un gobelet pour transporter nos précieux bonbons. Mais je ne l'ai jamais pris.

Donc, plutôt que de payer plus d'une piastre et demie pour un mal de coeur parce que j'ai trop mangé pour une faim aussi minime, pensons mini distributrices.

Ne les laissons pas seules. Elles existent et méritent une attention.

11/22/2008

L'effort qui rapporte

Semaine pas mal bizarre.

Ce fut pour moi une bonne période de dégoût. Je ne sais pas trop pour quelles raisons exactement.

L'espèce humaine, des fois, me déçoit par son manque de curiosité et d'envie de savoir et de connaître. Aussi, parfois, je me demande si les gens se forcent, s'ils se donnent le moindrement.

J'avais vraiment l'impression, cette semaine, que tout le monde était épais. Dur constat, oui. Mais, plus ou moins sérieusement, je me demandais comment ça les étudiants à l'université démontraient si peu d'intérêt à travailler et à apprendre. Il faut le dire, les jeunes aujourd'hui font preuve d'une certaine, quelques fois énorme, paresse. Et merde, à certaines occasions, si j'étais Dieu, je leur brasserais la cage. Juste un peu, tsé. Pour qu'ils soient moins ignorants. Pour qu'ils se réveillent et qu'ils se rendent compte qu'apprendre, ça peut être cool en s'il-vous-plaît.

J'ai déjà été comme eux. Quand quelque chose ne t'intéresse pas, ça te passe 100 pieds par dessus la tête. Sauf qu'on dirait que maintenant, depuis que je suis vraiment dans une branche qui me plaît, c'est différent. J'écoute tout et je veux tout gober. Une boîte à connaissances, un puits sans fond.

Et ceux qui n'écoutent pas et qui dérangent les autres, eh bien ils m'énervent. Si j'étais prof et que je constatais à quel point les étudiants se foutent de ce que j'ai à dire, je ne sais pas ce que je leur dirais. Je rêverais sûrement de les envoyer promener, en premier lieu. Puis, évidemment, de les rendre intéressés par ma matière.

Mais ce ne sont que des fantasmes.

Je le sais fort bien, je me donne des airs de personne supérieure. Et je déteste cette attitude condescendante, méprisante même. Alors désolé pour la prétention et le narcissisme exubérants.

Bon, allez, bonne nuit!

11/14/2008

Saleté de pot

Ça a commencé cette semaine. Ma très chère copine avait acheté un pot de cornichons. Une envie soudaine de se gaver de marinades.

Tous beaux, tous frais (c'est relatif, considérant qu'ils baignent dans le vinaigre), les petits concombres flottaient avec allégresse dans le verre. Est venu le moment de l'ouvrir, parce qu'on en voulait, tsé.

Mais pas capables de l'ouvrir. En fait, il faut le dire, c'est ma blonde qui a essayé de l'ouvrir en premier. Lorsque je l'ai vu en difficulté, je suis arrivé à la rescousse. J'étais juste trop certain que j'allais l'avoir. Mais non, c'était trop dur. Ça glissait tout le temps, impossible d'avoir une bonne prise.

Le lendemain, c'était pareil. Quelques coups de couteau, juste au cas où ça marche. Mais sans résultat. On était là, les deux dans la cuisine, à regarder les plantes potagères, immergées, nous niaiser comme des cons.

Pas mal comme tout le monde je pense, je ne suis pas de ceux qui apprécient échouer. Alors pas question pour moi d'endurer ça plus de quelques heures. Ressaye. Pas capable Que faire?

Non, on demandera pas l'aide de personne. On est assez grands, là. Nous sommes des étudiants à l'université, en appartement, alors on est censés être capables de régler nos problèmes tout seuls. C'est la moindre des choses que de se débrouiller. Mais comment?

Sérieux, Beauté a pensé le briser. Finalement, j'ai pensé que ce n'était peut-être pas une si bonne idée. La vitre péterait, ça juterait de partout, les cornichons y risqueraient leur vies. Alors non.

Demander à quelqu'un? Euh, non, vraiment pas. Même si l'orgueil, c'est pas mon fort, je ne me voyais pas, mais surtout pas, aller cogner à la porte du voisin, lui expliquer la situation, et, avec la face de pitié la plus convaincante possible, lui demander qu'il se charge de la chose. On fait juste pas ça, c'est tout.

Alors ce matin, c'était décidé. Beaucoup de lectures à faire, des travaux à revoir, tout ça, oui. Mais pas sans avoir ouvert le satané contenant Nos Compliments! Mon gruau n'était même pas fini que je me suis emparé du pot. Même pas eu le temps de m'acharner dessus. Du premier coup : pock!

C'est comme s'il avait fallu surprendre les cornichons. Pour qu'ils ne s'attendent pas à se faire ouvrir en pleine matinée. Mais voilà, pépin réglé.

Et maintenant, Beauté est là, à en déguster un juste devant moi.

Oui, ici particulièrement, le titre du film de Roberto Benigni prend tout son sens...

11/06/2008

Petit velours

Ces dernières semaines, ça arrive souvent que mes profs décident de prendre en exemple des travaux d'étudiants. Ils apportent ensuite leurs commentaires sur quelques aspects. Des choses à clarifier ici, d'autres à préciser ou à changer là. Des fois, aussi, c'est très bien.

Comme ce matin. On avait écrit une nouvelle il y a deux semaines. À partir d'un communiqué, il fallait rédiger un article pour un journal. Eh bien ce matin, on a pris mon texte comme exemple. Évidemment, ce que j'avais écrit n'était pas parfait, mais quand même. On est à peu près vingt-cinq dans la classe et c'est mon papier que Madame Rheault a choisi. Pas pire.

Et quasiment juste de bons commentaires sur mon article, à peu de choses près. J'étais fier, vraiment. Mon torse s'est bombé, intérieurement. L'ego a augmenté d'un cran. Ce matin, j'étais le meilleur.

J'espère juste qu'il me reste encore quelques minutes de gloire pour le reste de ma vie...

11/04/2008

Un sauveur?

Je ne connais pas grand chose à la politique américaine. Tantôt, ils étaient deux, et maintenant, il en reste juste un, alors c'est celui-là qui gagne.

On dit que c'est une élection historique. Un président noir, participation record.

Justement à propos de ça, deux points de vue intéressants : ici et ici. Moi, je n'en parle pas trop, justement parce que je ne connais pas grand chose. Simplement dire que j'abonde un peu dans le même sens.

Me voilà ravi, quand même. L'homme inspire le changement, oui. Mais il est loin d'être le sauveur de la planète.

La journée où je vais le voir marcher sur l'eau et le voir multiplier de la bouffe, là, je vais peut-être un peu plus y croire...

10/24/2008

Quasimodo

Me suis fait scalper une fesse ce matin. Ouch!

L'an passé, je m'étais fait enlever un kyste dans le dos (pour ceux que ça intéressent, à ce sujet, voir mon aventure à une bosse et la charcuterie, le troisième point du billet)). Évidemment, ce n'est pas la plus agréable des choses qui m'arrivait. Mais ça se toughait pas mal. Et solide comme je suis, je suis passé au travers sans problème.

Outre ma bosse de dos, j'en avais une autre sur le côté de ma fesse gauche, un peu en dessous des hanches. J'en avais parlé à mon parrain/oncle/ex de tante/médecin/presque voisin de mes parents.

"Ça, on touche pas à ça, pour l'instant." Peut-être était-ce insuffisamment à la surface, plus profond dans le corps? Alors j'avais réussi à ne plus trop m'attarder à cela.

Cette semaine, par contre, la chose a pris de l'ampleur. Ça a grossi un peu, c'est devenu rouge. Hier, c'était rouge autour de ma bosse, mauve un peu plus près, et la bosse faisait un point blanc. C'était décidé depuis mercredi, j'allais me faire examiner ça vendredi matin.

Le docteur à la clinique médicale de l'Université Laval a regardé ça. Un abcès. C'était mieux de l'enlever. "Là, là. Maintenant?" Oui, qu'il a répondu. J'avais du temps et puis tant qu'à y être. Je lui avais bien montré mon cul, il pouvait à présent l'arranger.

Sauf qu'une piqûre de gelure dans une fesse, c'est un peu, pas mal, différent d'une piqûre dans le dos. Et ça a quand même fait mal. "Ayoye, ayoye, ayoye." Je ne criais pas... mais je parlais plus fort qu'à l'ordinaire. "Ça fait pas mal mal, ça, han?". C'était, je crois, la plus grande douleur au popotin que j'ai eu à endurer dans ma vie.

Avec ma fesse gelée, je n'ai rien senti quand doc m'a coupé le flanc. Je ne regardais pas ses manœuvres, de peur de voir des choses pas trop souhaitables. Alors je fixais le mur. Quelques secondes plus tard, j'ai perçu une petite excitation de la part de Docteur. Il semblait plus agité, moins confiant, un peu plus énervé.

"Woah! Y en avait du stock là-dedans!" Ouais, pas la phrase la plus rassurante.

Décidément, j'ignorais tout de la capacité du corps à produire ou plutôt sécréter telle chose. L'abcès était ouvert, le pue sortait. J'avais toujours les yeux au mur. Je ne me suis pas retourné.

Il a pansé le tout, m'a prescrit un truc. Je dois prendre des antibiotiques pour une semaine.

Quasimodo n'est plus. Du moins, pour l'instant.

10/21/2008

Face de bettes

Je pensais bien que c'en était à peu près fini de cette dépendance. Mais voilà qu'elle me revient en pleine face, au même moment où Beauté s'ajoute au réseau.

Pourtant, dans ma tête, il y a quelques semaines à peine, l'affaire était classée. Ce n'était qu'une question de temps avant que je délaisse, presque totalement, la chose. Ces derniers jours, toutefois, j'ai remarqué à nouveau à quel point ça pouvait être intéressant de se joindre au monstre qu'est devenu Facebook.

Depuis assez longtemps, le truc est devenu big. Un peu trop peut-être. Mais il a ses avantages.

"Quelle sorte de schtroumpf es-tu?" À quoi ça peut bien servir de savoir ça? À rien, tout à fait. Tout comme il est inutile de se lancer des balles de neige et s'échanger des cadeaux. Sauf que l'affaire permet bien des choses, fort intéressantes. En plus de peut-être reprendre contact avec d'anciens amis, il est possible d'explorer plus en détails les personnalités d'individus qu'on croyait pourtant bien connaître. On peut aussi partager photos et intérêts avec les autres membres.

De plus, pour les contacts, c'est assez merveilleux. On peut retracer à peu près n'importe qui par les amis des amis, et ainsi se créer un beau réseau.

Cependant, c'est lorsque ça devient une drogue qu'il y a un problème. Max une demi-heure par jour. C'est le temps maximal que je me suis fixé. Au-delà cette limite, je crois que la productivité de la journée s'en voit sérieusement altérée. De même que la santé mentale de l'utilisateur.

Car, il faut bien l'avouer, avec Facebook, la consultation de courriels et de blogues, la rédaction d'un blogue (désolé encore pour l'absentéisme prolongé), le temps manque. Tout ça sans travail et sans enfants.

Qu'est-ce que ça va être dans 10 ans?

10/15/2008

Crache le cash

C'est aujourd'hui que ça se passe, les amis. Ça étant le Blog Action Day. Les plus observateurs auront remarqué le petit logo à droite, sous mon identification. Le projet a commencé l'an passé, et ça portait sur l'environnement. J'avais d'ailleurs écrit quelque chose pour l'occasion.

Cette année, le thème, c'est la pauvreté. Très large comme sujet. Trop on dirait, pour pouvoir déterminer un angle particulier d'attaque.

Pourtant, le problème est planétaire et bien présent. Partout, il y en a. Parmi les attentats suicides, les guerres à n'en plus finir, ou pire, la réélection d'un gouvernement conservateur (blague de mauvais goût, j'en conviens). Parmi tous ces troubles planétaires des plus malheureux demeure la pauvreté, sujet trop souvent négligé.

À part peut-être pendant les fêtes. On se dit que là, là seulement, on donne la claque parce qu'on n'a pas donné de l'année et qu'ils font dont pitié, les gens sans argent. À Noël, c'est enweye les dons, en argent comme en denrées non périssables. Je suis, à chaque fois, impressionné de voir les montagnes de ce qui est ramassé lors de la Grande guignolée des médias par exemple. C'est à se demander s'il va y avoir assez de personnes pour tout ramasser ça.

Bien oui. Oh que oui. Même que ce n'est pas assez. C'est vraiment très plate à dire, mais il faudrait plus. Il faut toujours plus.

Je ne connais pas la pauvreté. Oh, de loin, si. Mais jamais de très près. Je n'ai vécu aucun moment où, faute d'argent, il m'a fallu renoncer à l'achat de quelque chose. Petit, à Noël, suffisait de demander pour avoir. Mon frère et moi, on a beau avoir donné notre Sega Genesis à deux petits gars qu'on connaissait, mais à part ça. C'est vrai. Ma soeur a déjà quelques difficultés, dont j'ignore exactement l'ampleur. Elle a remonté la pente, bravo!

Mais jamais moi, je n'ai manqué de quoi que ce soit. Pas que ça me désole tant que ça. Je suis bien conscient de la chance que j'ai. Mais bon, fallait que je le dise. La pauvreté personnelle, je ne connais pas. Je n'ai jamais travaillé pendant mes études. J'ai eu pas mal tout ce que je voulais, et présentement, tout ce dont j'ai besoin. Des collègues d'école se fendent le cul en quarante douze pour pouvoir arriver à payer leur loyer miteux. Pas moi.

Ce n'est pas que je ne suis pas sensible, loin de là. C'est juste que, eh bien, ce n'est pas tombé sur moi. Et j'ai bien de la difficulté à m'imaginer pris dans une situation où j'aurais besoin d'argent. De se sentir pris sans cash, ce doit être terrible.

Je suis allé voir le tennis, à Montréal, avec mon père, plus d'une fois. La première, je m'en souviens encore très bien, un jeune sans-abri, le moindrement brillant, avait eu l'idée de s'installer sur le bord d'un chemin asphalté, dans le parc Jarry. Papa et moi sommes passés à côté. Je l'ai regardé du coin de l'oeil, sans m'arrêter.

J'y ai pensé une seconde, puis quelques autres, le temps de réfléchir à ce que je venais de voir. Sérieusement, je voulais lui donner quelque chose, mais je n'avais aucune pièce sur moi. Une dizaine de mètres plus loin, mon père a freiné, a fouillé dans ses poches. Il m'a remis un billet. Sais pu trop quel montant, aucune importance de toute façon. Il m'a remis le papier et m'a demandé d'aller le donner au bonhomme. J'étais fier. Je devrais le faire plus souvent.

Aujourd'hui encore, quand je vois des gens quêter dans les rues, ça me désole. Si c'était moi, hein? Fuck, man, si j'étais à sa place et que c'était moi qui tendais la main... Non, non. Juste d'y penser...

Je suis là, à me gaver de croustade aux pommes et de crème glacée, des écouteurs d'ordinateur dans les oreilles. Je suis en santé, mes pieds bien au chaud dans des pantoufles. J'ai tout ce dont j'ai besoin, vraiment... Alors que d'autres, sans qu'ils soient en Afrique, ont le ventre vide...

S'tie que ça fait chier. Et qu'on se sent loser. Ou plutôt impuissants.

10/09/2008

L'arc-en-ciel du vote

Dans cinq dodos, ce sera le temps. Le temps pour nous de prendre un petit crayon et de cocher une (ou des) case(s). Des, parce que certains annulent, pour diverses raisons. Une seule case parce que les autres y croient un peu plus, à ce beau monde qu'est celui de la politique.

Gilles Duceppe est venu faire son tour cette semaine à l'Université Laval. Mardi midi. Je n'y suis pas allé, trop occupé à appliquer des autocollants sur des îlots de récupération (voir le dernier post en cas d'incompréhension).

Pas plus tard que cet après-midi, il y avait Monsieur Chose, candidat du Bloc dans Louis-Hébert, à la sortie de l'épicerie. Il ne m'a pas parlé. Je me suis faufilé entre deux de ses rencontres d'électeurs. M'avait l'air bien sympathique, mais ne connais pas du tout l'homme.

Quand vient le temps de voter, chaque fois, c'est la confusion dans ma tête. Je ne sais pas. J'hésite, je change d'idée après chaque moitié de journée. Je demande à l'entourage. Je juge, je pèse et je raisonne un peu. Mais jamais de choix fixe, jusque dans l'isoloir.

Ma soeur espère que je vais aller voter. C'est vrai que c'est important. Si on veut que des choses changent, c'est le moment de le démontrer. Voter est un devoir, mais surtout un droit. Mais pour qui?

Certainement pas bleu. Les coupe de Harper, autant celles en culture que celle sur sa tête (sa coupe de cheveux m'énerve un peu), sont loin de me réjouir.

Dion, malgré des idées peut-être intéressantes (j'insiste sur le peut-être), manque de conviction et ne dégage pas assez, comme toujours. Je l'imagine très mal s'enflammer passionnément, peu importe les circonstances. Les yeux bleus de

Gilles à tête blanche ne m'ont jamais vraiment charmé, mais le gars a quand même une belle présence, on peut le dire. Volubile, incisif, il ne s'en laisse pas imposer et prend très bien sa place.

L'autre à moustache nous parle encore de son parti et de ses politiques comme s'il voulait nous vendre une voiture avec tout plein d'options. De belles idées, mais réalisables? Je ne sais pas.

Et puis la petite dernière, la verte. Beaux projets, aussi, mais qu'en est-il du reste, en dehors de la question environnementale?

Des questions, oui. Je m'en pose des tas. Justement comme qui sont les candidats par chez nous, dans Joliette? Que font-ils ou qu'ont-ils réalisé d'important pour le comté? De quoi ont-ils l'air? Et la plus cruciale : pour qui vais-je voter mardi prochain? Je vote stratégique, bon moyen d'empêcher une majorité conservatrice, ou avec mon coeur, selon mes convictions. D'un côté, j'aimerais bien que mon vote serve à quelque chose, qu'il ait un certain impact sur les résultats dans mon coin. De l'autre, j'ai de la difficulté à voter pour un candidat (et un parti) qui m'inspire plus ou moins.

D'ici mardi, j'espère que parmi les deux bleus, le rouge et le vert, un rayon de soleil jaillira, et tout redeviendra clair dans mon ciel politique.

10/03/2008

À vos verts

Je me sens un peu platte, des fois. Je me dis que je devrais me faire plus présent ici. Afin de partager, de parler dans le vide et écrire tout plein de choses.

Mais bon, ces temps-ci, j'ai moins le temps.

Nouveauté : je fais partie de l'Équipe verte, à l'Université. C'était Brigade Verte au départ, mais ils ont changé parce qu'ils trouvaient ça un peu trop coercitif.

Notre mission (sans l'auto-destruction du message, comme dans les films) : sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux du développement durable et faire des interventions concrètes.

C'est mercredi matin que ça commence. Nous ferons des améliorations à la signalisation des îlots de récupération. J'ai hâte. On est supposé être payés. Mais même si c'est bénévole, je vais le faire quand même. On est moins d'une dizaine à faire partie de l'équipe, mais gageons qu'on va avoir de l'impact. Ce serait cool, avoir un costume. Genre casquette verte, lunettes fumées, badge en carton recyclé.

En passant, j'aime bien les pubs de l'Agence de l'efficacité énergétique du Québec. Particulièrement celle où un monsieur s'adonnant à des mots croisés se fait déranger par un jeune qui tourne sa clé d'auto. Avec la petite tape sur l'épaule du monsieur.

"Oui, oui, t'es capable de le faire, mon gars."

Depuis, quand je passe à côté d'autos immobiles en marche, je fais un petit signe de poignet au conducteur, comme si j'éteignais un moteur de char. Ça marche pas pantoute, j'ai sûrement l'air fou. M'en fous. Avec l'Équipe Verte, peut-être vais-je un jour oser faire comme dans la pub?

Rien de plus simple, pourtant.

9/24/2008

Je cite (une troisième fois)

Première fois ici. Deuxième .

Un ancien prof d'université a souvent répété ça.

La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié.

9/21/2008

Un peu de pub

Il faut bien que j'en parle un peu. Mardi dernier, j'ai rencontré Michel Monette, un conseiller en communication. J'avais lu son idée dans un article du Soleil, paru il y a deux semaines environ.

Pour un travail d'université, je l'ai rencontré. Je voulais en savoir davantage sur un projet qu'il a imaginé pour le 400e de la ville de Québec. Ça s'appelle 400ans-400 blogues. Je m'intéressais particulièrement aux motivations qui avaient poussé cet homme à proposer un projet de la sorte à la blogosphère québécoise.

Vous pouvez lire l'entrevue ici, sur le site 400ans400blogues.com.

Et puis, profitez en donc pour en lire un peu plus sur son concept. Je lui fais un peu de pub, comme ça.

Ça fait plaisir, Monsieur.

9/19/2008

Températures

Ce matin, j'ai eu froid.

Dans la journée, j'ai eu chaud.

Ce soir, j'ai eu froid.

Exactement le genre de choses qui me font suer.

9/15/2008

Flatteur

Des fois, il m'arrive de relire de beaux mots qu'on a eus à mon égard. Des contenus de cartes de fête, des voeux de bonne année, des compliments gardés sur un papier quelconque.

Et aujourd'hui, j'ai eu droit à quelques autres. Je vous les fournis au complet, ce n'est pas bien long. Il s'agit des commentaires d'un de mes profs sur un travail qu'on a fait la semaine passée, en classe. On devait s'auto interviewer, dans le but de se présenter. Cinq questions, cinq réponses.

Sans plus tarder, voici ce que l'enseignant a écrit :

+ Contenu très personnel... et intéressant!
+ Style écrit efficace : la plume est alerte
+ Entrevue bien structurée
Bref, on sent un véritable potentiel chez vous... doublé d'une authenticité qui constitue un atout. J'ai hâte de lire votre première "vraie" entrevue...

Yes.

9/06/2008

Sur le panneau routier

Cul-de-sac.

Ça, ça se trouve à être le fond du sac. Ou peut-être l'endos du fond. En tout sac... Euh, en tout cas.

Juste à cause de ça, c'est certain que je ne ferai plus prendre la main dans le sac.

Elle risquerait trop de sentir le derrière de fesses.

9/02/2008

Quoi de neuf?

La question revient, de temps en temps. Ou sensiblement la même. "Qu'est-ce que tu fais de bon?", c'est pas mal pareil, quant à moi. Bref, ils veulent savoir s'il y a des choses qui ont changé, où en sont rendus nos projets, comment ça va à l'école, si on travaille, si on aime ça, si ça va bien, si on a une blonde ou un chum, si on voit du monde, si on s'amuse...

La réponse peut être, dans certains cas, plutôt succincte. Bof, pas grand chose. La routine. Et dans bien des cas, lorsque ce genre de réponse est lancé, c'est vrai.

On peut parler de ce qu'on a fait, de ce qu'on va faire, ce qui s'en vient pour nous. Dans le contexte d'un conventum, cinq ans après avoir terminé mon école secondaire, au cours duquel tu parles à bien des gens avec qui t'avais pas parlé depuis bien du temps, ça sonne de même. Y en a que tu replaces facilement, mais d'autres que t'as oubliés, qui te dise plus grand chose. "Je suis un des deux jumeaux." Ah oui, eh bien, tu me rappelles à l'instant, cher jeune homme, qu'il y avait des jumeaux dans ma promotion. Ça m'avait échappé, désolé. Donne-moi quelques secondes, que j'appelle l'éléphant pour sa mémoire. Simon, c'est ça. T'as donc ben grandi, le gros. Ah, non, c'est moi qui est maigrichon et minus...

Alors voilà pour dimanche. Samedi maintenant.

Grand-papa Aimé, bien aimé oui, s'est éteint la semaine passée, à pas loin de quatre-vingt-cinq ans. Samedi, tout près de l'urne contenant les cendres, ça a pleuré beaucoup, merde. À côté d'une belle photo de sa face, en moqueur, au sourire narquois, comme s'il venait d'en compter une et qu'il attendait qu'on la rit. Oui, ça a bien braillé. Parce que c'était bien triste, merde. Parce que grand-p'pa est mort, merde.

Deuxième grand-parent à décéder en un peu plus d'un an. Il faut bien qu'ils partent un jour, merde, eux aussi. Pourquoi ils seraient immortels de toutes façons, hein?

Au salon, première expérience dans ce qu'on pourrait appeler la file. Grand-maman, enfants et puis moi, premier représentant des petits-enfants. Étienne, je suis le plus jeune d'entre eux. Mes sympathies. Merci. Ça devient redondant, par moments, mais quand même, on se sent vraiment moins seuls.

Bien des mains serrées, bien des mouchoirs mouillés, bien des larmes tombées... Journée épuisante. De doux souvenirs de notre enfance, en sa compagnie. Câlisstie. Criissse...tophe Colomb. Viarge. La machine au lieu de l'auto. Windbreaker pour le manteau.

Et surtout un excellent blagueur. Un sens de l'humour du tonnerre qui s'est transmis à merveille aux enfants, puis aux petits-enfants. Mon père en est quand même un pas pire. Son frère se démarque plutôt bien. Et que dire des petits-enfants, spécialement le plus jeune...

Et puis, quoi d'autre. De retour de voyage depuis une semaine. À Myrtle Beach, vraiment cool. La mer, c'est vraiment le meilleur des calmants et elle permet un excellent ressourcement. Et puis les restos ne sont pas tous fameux aux States. Peut-être vais-je en parler un autre de ces jours.

Et puis enfin, je serai sur un banc ou une chaise d'école pour quelques semaines maintenant.

Je crois bien revenir ici en force. Du moins, je l'espère. Alors éloignez-vous pas trop. D'autant plus que je sais que, parmi mes lecteurs je ne sais assidus, il y a deux anciens de la dix-septième promotion de l'Académie.

Allez, je vous rejase. Et vous relirez, si vous le voulez bien.

8/07/2008

Bébitte bouffe petites boules

Tout a commencé par une belle journée de juillet. Je naviguais paisiblement sur cette belle toile, me promenant telle une abeille qui butine ses fleurs favorites. Alors que j'en étais à celle de Dominic Arpin, je prends conscience d'une petite controverse autour d'une blague de Mike Ward. Désirant en savoir davantage à ce sujet, je me retrouve sur le site de l'humoriste. Après m'être rassasié de détails plus ou moins croustillants sur l'histoire, à mes yeux tout à fait aberrante en passant, j'aperçois bien malgré moi la section arcade du site. Le vieux gamer en moi ne mit pas grand temps à fouiller le coin.

S'en est suivi un élément déclencheur. Pourquoi pas une petite partie de Monsieur Pac, me dis-je si bêtement, sans savoir qu'une seule joute à ce classique et mastodonte des jeux vidéo accaparerait une bonne partie de mes prochaines fins de soirée, considérant la dépendance que cela peut entraîner.

J'ai joué bien des fois. Parfois, j'atteignais les 20 000 points, pour, la partie suivante, en récolter moins de 10 000. Pas mal, je me disais. Assez rapidement, j'ai développé une certaine stratégie, bouffant petite boule par dessus petite boule, et quelques fois des fantômes. Puis, à quelques reprises, c'était dans les 40 000. Hey, wow, pas pire, ça! Et comme ça, sans relâche, j'entraînais ma bestiole ronde à savourer de plus en plus de points blancs.

Jusqu'à ce que les points s'accumulent sans que je ne me rende à une mort certaine. Jusqu'à ce que...

81 520.

Aujourd'hui même, à tout près de 21 h 35, heure avancée de l'Est, c'est arrivé.

Je vous mets au défi. 81 520. C'est mon plus haut score, que je vous propose de battre. Ce n'est pas une farce, c'est vraiment sérieux. En fait, tout dépend du sérieux qu'on y met pour se défoncer à gober des crottes blanches. Il m'a fallu bien des parties, et bien des soirées, je ne le cache pas.

Je vous avertis tout de suite, vous ne gagnez rien si, toutefois, un ou une parmi vous me surpassait. Juste, et simplement, un bel et fort louable honneur.

8/03/2008

No news...

Je me fais bien rare ces temps-ci. Vous l'avez sûrement remarqué si vous êtes le moindrement ce qu'on pourrait appeler un lecteur régulier.

Sais pas trop pourquoi. Des explications, bien souvent, j'ai de la difficulté à en fournir. Peu importe la situation, les circonstances ou le contexte. Même s'il y en a fort probablement à chaque fois.

Ce n'est pas par manque de temps, ça, certain. On peut rayer cette raison de la liste tout de suite. J'aurais pu écrire 3 billets par jour au rythme auquel je vis ces derniers jours.

Mais me tente pas. Ou veux pas. Mais pourquoi donc? Je lis les autres, bien évidemment. C'est ma drogue quotidienne. De mon côté, je m'abstiens. Je me retiens. J'hésite et je laisse vide. Je me dis par contre qu'eux, s'ils se donnent la peine d'écrire un petit quelque chose, je le devrais bien aussi. C'est du Give and take. Mais dedans de caboche, pensées et réalité diffèrent parfois.

Peut-être à cause du manque d'action. Ils n'arrêtent pas de dire ça à la radio, à la télé, dans les papiers. Des nouvelles, de l'action, des choses qui se passent, il y en a moins l'été. Alors on parle de pas grand chose. On invente de la pertinence là où, ordinairement, il n'y en aurai pas du tout.

Pourtant, si on compare à la vie étudiante, pas vraiment de différence, en y pensant bien. C'est juste que là, c'est le beat, l'atmosphère. Il pleut, c'est gris. C'est les vacances. Des congés. La discipline est toute autre dans ces moments, et la régularité, totalement absente.

Suivant cette logique, c'est donc dans quelques semaines que vous aurez des choses à vous mettre sous la dent. Après le voyage, donc. Myrtle Beach, et après, j'essaierai de satisfaire ceux qui s'ennuient, ceux qui en demandent davantage. Reste que, présentement, le goût de publier revient un peu. C'est juste que, pas de contenu, aussi médiocre peut-il s'avérer. Oui, oui, bien des choses que je pourrais raconter. Mais ne vois pas l'intérêt à les partager. Parce que veux que ce soit bien, trop bien peut-être. Parce que n'y vois pas de pertinence en la chose. Ou bien parce que pas à mon goût. Ou alors parce que bien des raisons.

Pourtant, rien raconté de bien intéressant depuis le tout début. Que du je me moi, des détails, des impertinences et des banalités à l'état pur. Intéressent un peu, à ce qu'on dit. Qu'importe. En suis à revoir ma démarche, à repenser la vocation de ce lieu.

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. C'est ça qu'on dit. En anglais : no news, good news. Je me permets une adaptation. No news... bad tout court.

Point.

7/28/2008

Marginalité

J'ai complètement oublié d'en parler. Ici, c'est la place idéale pour faire de grandes annonces. Le genre de déclarations qui jettent par terre, qui exorbitent les yeux, qui donnent des papillons dans le ventre. Qui émeuvent.

Mon dernier sous-marin, c'était chez Subway. À date, rien de bien palpitant. Mais attention!

J'étais le seul à être assis sur une chaise haute. Tous les autres, leurs fesses sur de simples chaises, plus basses, ou encore des banquettes.

Comment dire... je me suis senti si supérieur et si, si... différent. Je m'en remets à peine.

Voilà.

7/20/2008

L'évolution du cheveu

Puisque c'était sa fête hier, je m'en voudrais bien de ne pas laisser un petit mot pour souligner tel événement.

Depuis l'épisode du coco rasé, ça pousse.

Après le joli ourson et le hérisson, nous voici rendus à la longueur de petit garçon... (ça rime. Après, ça va être quoi?)

Ses cheveux. Ouin, c'est tout ce que j'ai trouvé à commenter pour célébrer sa première année complète dans le monde adulte. Bon, bon, c'est archi ordinaire comme petit mot, sauf que celui dans sa carte de fête est génial, croyez-moi.

J'y ai mis toute la gomme, avant de faire une bulle avec. Mes excuses pour le jeu de mots de qualité, sans le moindre doute,... douteuse.

Bon, je me la ferme. Et merci, Anonyme, de t'ennuyer de moi. Je me sens en demande et y a rien qui peut battre ça.

7/09/2008

Signe de vie

Juste pour ceux qui en douteraient en constatant la date d'écriture de mon dernier billet.

Non, je ne suis pas mort...

6/29/2008

Frédéric et l'oiseau

Je ne suis pas vraiment du genre à insulter les oiseaux. Les corneilles agacent, mais les mésanges et les petits jaunes sont tout à fait charmants.

Sauf que je trouve que ça fait vraiment, vraiment longtemps qu'on appelle Frédéric, pour qu'il cache son cul ou d'autres choses.

Et il ne vient toujours pas.

L'oiseau qui l'appelle ne semble pas comprendre que Frédéric n'arrivera jamais.

Sale petite cervelle... d'oiseau.

6/27/2008

Aux alentours (bis)

Le paternel poursuit mes aventures et m'a montré un truc bien spécial.

Un crayon, encore à la mine, toujours pas aiguisé, de E.T. l'extraterrestre. À noter que celui-ci vaut également soixante-neuf cents, mais des sous américains. L'objet en question fut acheté en Floride, à Universal Studios. Ça doit bien dater d'au moins dix ans.

En tout cas, re-youppi!

6/26/2008

Le rendez-vous

Pas amoureux, pas avec le dentiste ni avec l'optométriste. Mais bien avec la belle et bien simple télévision.

J'ai eu quelques rendez-vous dans ma vie. Des programmes que je ne manquais pas, ou que très peu souvent. Mais rarement j'ai démontré autant de ferveur et d'excitation par rapport à une émission, surtout un quiz.

Dans ce cas-ci, c'est presque irréel. J'oublie tout, incapable de rester assis parce que c'est juste trop stressant, ce jeu. Des décomptes, j'adore ça. Et il y en a plein là-dedans. C'est très, très, très énervant, effectivement.

Pas juste parce qu'il y a de l'argent en jeu, mais bien parce que tu veux que les concurrents devinent les mots, avec la complicité de la vedette qui joue avec eux. Les vedettes, je crois que c'est ce qui rend cette émission, à mes yeux, si palpitante. On les découvre sous un autre jour, avec leur vraie nature. Certains sont carrément poches, désolé de le dire. Je sais, je sais, c'est stressant et il y a de la pression, mais merde, forcez-vous un peu. Et puis il y a de grosses performances, offertes, entre autres, par Patrice Bélanger.

Pour jouer, il faut être vif d'esprit, imaginatif et bien alerte. Voilà, tout est réuni et ça donne un des meilleurs qui n'a jamais été présenté sur les ondes au Québec. L'animateur reste ordinaire, à mon avis, mais le jeu, lui, bouleverse ma vie depuis des semaines (soupçon d'exagération).

6/15/2008

Le meilleur au monde

Parce que c'est le deuxième dimanche de juin et parce que Lagacé le demande, je peux bien en enligner quelques-uns pour le mien.

C'est lui qui, quand j'étais petit et qu'un de mes lacets de soulier était sorti de son trou d'origine alors que l'extrémité était loin d'être facile à remettre dans ce même trou, sortait son briquet pour en brûler un peu le bout afin qu'il puisse finalement rentrer dans son trou. Et que je puisse attacher mes souliers comme un grand.

C'est l'homme de mon entourage qui fait le plus preuve d'humanité.

C'est le bonhomme qui, par amour, a mis fin à la cigarette et à l'alcool.

C'est le pas si vieux qui m'a rendu si curieux, si ouvert.

C'est cette personne toute particulière qui, avec l'aide d'une tierce personne, en l'occurrence ma mère (disons ça comme ça), m'a donné la vie.

C'est cet être qui, je le sens, veut mon plus grand bonheur.

C'est le meilleur peûpa au monde.

6/13/2008

Aux alentours

J'ai regardé juste à côté de moi et je me suis dit ceci.

On doit bien être la seule famille au Québec à posséder un crayon à la mine, même pas aiguisé, du film Jurrasic Park. Avec l'étiquette de prix encore dessus. Soixante-neuf cents.

Non mais, hey, youppi!

6/10/2008

Coco rasé

C'est dimanche, en avant-midi, que ma douce s'est fait raser les cheveux qui se trouvaient sur sa tête. C'était au profit de Leucan. Près de 250 piasses bien investies. Et elle va même faire don de ce qui a été subitement ôté à la clinique capillaire afin qu'on puisse en faire une perruque.

L'idée est bonne, y a pas de doute. Mais j'avais une petite crainte quand même. Juste de voir comment j'allais réagir. Je savais que j'allais pas crier en plein Carrefour Laval, me faufiler jusqu'à côté d'elle et envoyer au tapis la fille qui s'apprêterait à lui faire la passe du chauve. Sauf que je ne savais pas non plus si j'allais aimer ça et je ne sais toujours pas comment je vais voir la chose dans les semaines à venir.

Ce n'est pas un simple don, tsé. Ce sont des cheveux, tsé. Pis des cheveux, pour certains, comme moi, peut-être en raison du fait qu'ils soient plus rares, c'est précieux, tsé.

Toujours est-il qu'elle s'est fait raser devant sa mère, une amie, moi-même et ses deux petites soeurs, dont une qui la trouve laide à présent. Je m'étais fait de vagues images dans ma tête. G.I Jane avec moins de virilité. Martin Matte, version féminine.

Et je n'ai pas été déçu. Du moins, jusqu'à maintenant, ce n'est pas désagréable pour mes yeux. Elle ressemble un peu à son frère. La même bouche, la même mâchoire. C'est quand les deux ont été l'un à côté de l'autre que je l'ai remarqué. Mais c'est loin de traumatiser, pis ça fait différent. Faut juste que je m'habitue un peu. Et que je me fasse à l'idée que d'ici les prochains jours, quand je vais me réveiller auprès d'elle, il se peut que je fasse un léger saut.

Bravo pour la cause, Beauté, et le courage dont tu as fait preuve!

6/06/2008

Les espions

J'adore la nature humaine.

Les humains peuvent faire tout plein de choses fascinantes. Quand on s'y arrête un peu, on se rend compte que c'est fou comme on est complexes dans nos relations sur cette belle petite planète. Et parfois, c'est vraiment bien de s'attarder à ces bêtes parlantes et gesticulantes qui nous entourent.

En plein repas, au restaurant, c'est le meilleur moment d'en apprendre plus sur les autres, ou de se poser des questions, tout simplement. L'an passé, alors que je soupais avec Beauté, elle a porté attention à nos voisins de table. En l'instant d'une bouchée de pâtes, elle savait que les deux gars étaient homosexuels, que c'était une première rencontre pour eux, et que l'un était plus éclaté que l'autre.

J'avais été surpris par cette curiosité, mais surtout, il faut le dire, par ce manque d'intérêt à mon endroit... Parce qu'au lieu de me parler, elle écoutait ce que les autres à côté se disait. Je l'ai pris dur, d'abord. Puis je me suis vite rendu compte que c'est cool en tas de s'intéresser aux autres, alors qu'ils n'ont aucune idée qu'ils se font examiner à l'instar de bactéries sous un microscope.

Cette semaine, ce fut mon tour de jouer à ce cher ami Sherlock, loin d'être l'oncle de Katie, la douce de Tom Cruise. Dans un Tim Hortons, en train de bouffer un pita au poulet, j'ai tendu l'oreille. Seul, c'est pas mal la seule chose à faire, après avoir lu dix fois les ingrédients de son jus d'orange, c'est-à-dire : jus d'orange). Puisque j'en étais à mes premières expériences d'inspection, ce fut pour moi bien difficile d'arriver à des résultats aussi impressionnants que ceux de ma blonde.

J'ai rien entendu. Simplement parce que mes deux voisins, probablement un couple, ne se sont rien dit derrière leurs sandwiches respectifs. Rien du tout. Monsieur était occupé sur ce qui semblait être un Blackberry, Dame regardait dans les airs ou sur le plancher.

Alors plutôt que d'observer, j'ai réfléchi. Qu'est-ce qui avait mené à tel mutisme? Il devait bien être arrivé quelque chose. Il n'est pas très normal de voir deux personnes s'asseoir à une même table et ne rien se dire pendant près de vingt minutes. Une chicane, un accrochage, une engueulade, un malentendu, un agacement : qu'est-ce que c'était au juste?

Je n'en sais trop rien, à vrai dire. Mais ça demeure assez intriguant. Ils étaient là, l'un devant l'autre. Ils auraient pu se parler un peu, au moins. S'expliquer, donner leurs points de vue sur ce qui n'allait pas selon eux.

La communication, dans la plupart des conflits, sinon tous, est la clé. On entend ça trop souvent, mais c'est vrai.

Il est vrai, par contre, que c'est assez difficile de s'adresser à l'autre en pleine face. Parce qu'on ne veut pas que ça empire, que ça s'aggrave, ou parce qu'on a peur. Pourtant, c'est bien souvent en se livrant qu'on règle les problèmes, ou du moins, qu'on arrive à mieux les cerner. Par la parole, par écrit, sur un papier ou même par courriel, bien souvent, on arrive à surmonter les obstacles.

6/03/2008

Unicité

Voir un joueur de dames entrer dans un McDo.

Crier après les oiseaux pour qu'ils se tassent lorsqu'on conduit, juste parce qu'on a peur d'en pogner un.

Se jouer après la barbe, juste pour le fun.

Tout ça, et bien plus encore...

Oui, on a tous des vies uniques.

6/01/2008

Il s'agit d'une normalité

Je me suis demandé, récemment, si j'étais normal. Non mais, tsé je veux dire, normal dans le sens d'ordinaire. Ordinaire comme genre standard, là. Un standard normal, ben ordinaire.

Pis oui. Je pense bien que oui. On est tous unique, on a tous nos particularités. Mais de là à dire qu'on est pas normal, il y a une marge que je ne suis pas prêt à franchir.

C'est que je me parle tout seul, des fois. Tout le monde fait ça, je sais. Ils se planifient leur journée dans leur tête, ils se rappelent une tâche quotidienne à accomplir. Ou ils chantent leur chanson favorite à voix haute. Ils peuvent à l'occasion lâcher un bon sacre parce que ça ne vas pas comme ils le veulent, juste parce que ça fait du bien.

Mais moi, c'est un peu particulier. Je parle exactement comme si je parlais à quelqu'un d'autre, sauf que c'est à moi que je parle. Alors ça donne lieu à des conversations assez survoltées des fois. Je m'interpelle moi-même. "Ben voyons, Étienne, t'es ben épais!". Ou quand je me compte une joke à moi-même, je la ris pour moi-même aussi.

Parce qu'une blague sans rire est une blague de trop et qu'aucune blague n'est de trop... alors il faut en rire.

Et quand je me fais surprendre à me parler, c'est encore plus weird. On me demande à qui je parlais ou si je me parlais tout seul. Et c'est dans ces moments-là que je me demande si j'ai de légers problèmes de personnalité. Je dois faire peur à des gens. Si tel est le cas, je m'en excuse.

Je vois la vie d'un bon oeil. Mais étant donné ma myopie, on est jamais trop prudent.

Fin.

P.s. Je viens de me relire. Ce billet est complètement sauté, sans queue ni tête (mais qui a parlé d'un billet animal, en fait) Et non, finalement, je crois que je ne suis pas si normal... N'y cherchez aucun sens, je ne saurais en donner un.

5/26/2008

Ce monde de leurres

L'oignon rouge, il est mauve et blanc.

De façon générale, je ne sais plus quoi penser, ni comment le faire, alors qu'on nous présente constamment, en pleine épicerie ou ailleurs, de fausses informations.

5/20/2008

Mesdames et messieurs, bonjour

Voilà, c'est fait. J'ai fait mon premier bulletin de nouvelles aujourd'hui, sur les ondes de la télé communautaire de Berthier. "Ça va bien aller, tu vas voir", qu'on m'avait dit.

"Mesdames et messieurs, bonjour. Nous sommes aujourd'hui le 20 mai 2008, je me nomme Étienne Ferron-Forget et voici vos informations." Et puis première lecture. Pas grand cafouillage, pas pire débit et insertion d'une vidéo sonore.

Le dg de la sation était de l'autre côté. Ils me regardaient, lui et le technicien, tentant d'articuler chaque syllabe de la façon la plus compréhensible. Pendant la pause, boss est venu me voir. "C'est parfait, continue comme ça."

Ah ben merci, monsieur.

J'en avais de besoin je crois, même si je savais que ce n'était pas si mal. Il a pointé ses deux pouces vers le haut avant de retourner près du gars aux gadgets. Puis j'ai déblatéré un bon moment. Spectacle, invitation, événement, activité. Un peu de tout, quoi.

"Stresse-toi pas avec ça. T'es ici pour apprendre." Voilà qui est rassurant. Sauf que je ne veux pas faire de la merde. Je ne veux pas que ce soit pas beau, pas prêt ou bâclé. Alors oui, ça m'énerve, tsé. Mais je me dis qu'avec le temps, je vais "pogner le beat", avoir la twist, être dans le mood et autres expressions du genre, pis que ça ne peut qu'aller de mieux en mieux.

Des nouvelles locales, d'autres régionales. Je risque de me promener aussi un peu partout dans la région. Pour aller voir, prendre des notes, me renseigner, poser des questions, parfois faire des entrevues. Que d'expérience et de pratique. Je dois admettre que je suis quand même chanceux de vivre une telle chose.

Je ne sais pas trop qui remercier. Probablement le gouvernement et ses programmes de stage. Thanks gov.

5/17/2008

Dernier minuit

J'avais commencé à la regarder en série il y a de cela bien des mois. J'avais arrêté pour je ne sais quelle raison, peut-être trop occupé. Ou, tout simplement, mon attention avait été attirée par autre chose. Qu'importe.

Ça s'est terminé ce soir. Et c'était bon, sur toute la ligne. Beau aussi. Beau à entendre, beau à voir. Beau à admirer. Car je ne crois pas avoir vécu un si grand éventail d'émotions simplement en regardant un écran. De l'inévitable sensualité au total inconfort, de la sérénité jusqu'à la plus intense tristesse, c'est fou ce que la télé peut nous faire vivre des fois.

J'en avais déjà vu une bonne partie lorsque c'était diffusé. D'ailleurs, le cas échéant, pour moi, plus rien n'existait. C'était ça et rien d'autre. Seulement cette réussite. Et mes yeux qui la scrutaient attentivement.

Tout, là-dedans, est admirable, soit. Scénario, personnages, jeu, musique, image, son. C'est tout un univers qu'on découvre et dont on se délecte.

Oui, Minuit le soir est sans aucun doute la série télévisée la plus géniale à avoir été produite au Québec.

5/15/2008

Je cite (une deuxième fois)

Première fois ici.

Il n'est souhaitable de souffrir mais il est bien d'avoir souffert.

Ça non plus, je ne sais plus qui a dit ça ou écrit ça, mais c'est pas pire.

5/12/2008

L'oubli de l'idole

Je crois bien avoir vu son spectacle Histoires vraies sur DVD plus d'une trentaine de fois. Le truc est pourtant sorti en 2004 seulement, si je ne me trompe pas. Par moments, ça m'a ennuyé un peu, mais jamais je ne me suis vraiment tanné. Connais par coeur, l'aime trop, je pense. Pour une seule bonne raison : j'admire cet homme. Ses gestes, ses faces, sa façon de nous absorber, c'est du grand art, ça, messieurs et mesdames.

Sur son site, c'est incroyable combien les admirateurs sont nombreux et lui disent qu'il est bon. Oui. Martin Matte est sans contredit le meilleur humoriste québécois que j'ai jamais entendu. Il rafle presque tout avec raison. Il a un talent fou, faut-il l'admettre. Parce qu'il peut nous parler de n'importe quoi et que ça va toujours être intéressant et apprêté avec sa sauce.

Cela dit, j'avais acheté ma paire ça faisait déjà un bail. Septembre de l'an passé, bien possible, peut-être avant. Ayant appris qu'il y avait des supplémentaires, j'avais perdu à peine quelques secondes avant que mon compte Visa affiche 110 piasses. Deux billets pour le show du 9 mai 2008, à la salle Albert-Rousseau.

Petit escapade à Québec, donc. Parce que tellement fou qu'en commandant mes billets, j'avais complètement oublié le fait que je n'allais plus être en résidence sur le campus de l'UL, à ce moment-là, au mois de mai... Alors vendredi passé : hôtel, resto et spectacle.

La salle était à deux pas du resto. Et puis, juste avant d'entrer dans la salle : "Tabarnac, les billets!".

C'était un sacre du fond du coeur, un beau gros juron de désespoir face à l'imbécillité dont j'avais fait preuve. L'épais (moi) avait oublié les deux bouts de carton dans sa petite pochette de sac à linge, bagage situé dans la chambre d'hôtel, dans le Vieux-Québec, donc à 15 minutes d'auto de la salle de spectacle.

Oh que merde, oui.

Non mais faut le faire. Penser hôtel, resto et tout pour finalement oublier l'essentiel de notre séjour dans la vieille capitale. Je m'en suis voulu comme ce n'est pas possible. À la course, fait plutôt rare pour une situation loin d'être dramatique ou triste, j'avais le goût de pleurer. C'est que j'avais longuement rêvé à cette soirée, en bonne compagnie, durant laquelle j'allais voir une de mes idoles à l'oeuvre. Je m'étais imaginé, dans mon lit ou ailleurs, en train de l'écouter attentivement et soudainement rire à m'en défaire les mâchoires.

Et là, j'allais perdre plus de vingt minutes de ce moment unique au monde. J'avais beau me dire que c'était pas si grave. C'est pourtant vrai. C'était loin d'être une catastrophe. Bon, oui, j'ai payé le gros prix, mais c'est juste un gars sur scène, après tout. Sauf que ça m'a quand même fait grandement mal au coeur. J'arrêtais pas de penser "Vite, vite, il est en train de raconter ses affaires, les autres ont du fun et nous, on court". D'autant plus que je savais que le show était quand même assez court. Et surtout, je ne voulais rien manquer de cette rêverie devenue réalité.

Mission failed.


On a eu du plaisir quand même, et pas juste pendant le spectacle. Mais une chose est sûre. Dans quatre ou cinq ans, j'achète le DVD de l'excellent spectacle. Et je me le tape une trentaine de fois, lui aussi, juste pour ne pas oublier à quel point ce fanatisme de ma part est intarissable.

C'aurait pu être pire. On aurait pu se tromper de date ou passer tout droit, comme certains le mentionnent dans leurs messages à Martin sur son site.

Mais non! Jamais! Jamais je me serais trompé à ce point pour un être aussi splendide!

5/08/2008

Chapeaux, trompettes et guirlandes

J'ai trois jours de retard, mais bonne fête quand même. J'essaierai de prendre soin de toi au cours des prochaines semaines.

Nul besoin de me remercier, mon cher, ça me fait plus que plaisir...

5/05/2008

Vieux souvenirs

C'est le temps du ménage, par chez nous, ces temps-ci. On vide tout. Du moins, on essaye. Tout ce dont on se sert pus, tout ce qu'on veut pus voir, tout ce qu'on veut jeter, tout ce qu'on aurait dû jeter. Tout, tout, tout. Contenu de chambre inclus.

Alors j'ai pu, grâce à ce ménage fort apprécié, retrouver quelques objets que j'affectionnais quand j'étais plus jeune. Des choses vraiment charmantes, y a pas à dire. Des dents qui m'ont appartenu quand je commençais à en perdre. Des cartes de hockey qui, pendant un certain temps, me faisaient briller des yeux simplement qu'à les voir. J'en avais d'ailleurs échangé une à un gars, à un moment donné, dans la cour de l'école primaire. Mike Richter, à l'époque gardien des Rangers. Sublime. 20 piasses qu'il m'avait offert! Elle valait vraiment pas ça, selon le Beckett, mais pour être belle, elle l'était. Des billes, des Pogs (vous connaissez les Pogs? Ben oui! On m'a dit, de source infaillible, que tout le monde connaissait les Pogs...)

Que de gogosses et de cossins. Non mais, j'en ai quand même eu du fun, avec ces affaires-là. Pour mon frère, c'était les billes. De mon côté, à peine quelques années plus tard, ce fut les Pogs. C'était cool, c'était hot, c'était in. Et ça jouait fort, mes amis. Oh que oui.

Il y avait de ces parties endiablées à piocher sur le carton avec nos slammers comme des dingues et espérer que la rondelle se retourne enfin. Ma grand-mère nous en avait déjà acheté des centaines, dont certains à l'apparence discutable. N'empêche, on jouait quand même, et mon cousin m'a lapidé en une soirée. Ça lui sortait par les oreilles, il les avait tous. Et moi, sans le rond, ça me scandalisait de le voir remporter si facilement. En plus, il utilisait sa propre technique du lancer à la verticale. Il faut dire qu'il possédait le slammer le plus redoutable que j'ai jamais vu. Une grosse pièce de métal lourde qui, d'un simple contact, se chargeait d'en retourner une bonne quantité.

J'en ai perdu, ça oui. Quelques gains mais, dans l'ensemble, beaucoup de pertes. Et de chagrin parfois. Ça valait quand même cher. Et quand on jouait des slammers, ça pouvait vite être la faillite, ou du moins, un cuisant dépouillement. Mais j'ai déjà été hot, le temps de quelques jours. J'avais bien performé un certain midi et j'avais en ma possession de belles pièces. Je les ai traînées longtemps dans mon petit contenant cylindrique noir, en plastique. Tout le monde voulait voir. Mes premières heures de gloire, sans doute.

Mais bon, tout ça, c'est du passé. Je me dis que j'ai vieilli, que ça fait longtemps que j'ai passé à autre chose. Tout ça en regardant mon meuble de chambre chargé de plusieurs peluches dont je ne veux absolument pas me départir.

Le temps passe. Les années suivent. Les souvenirs restent.

5/01/2008

Je cite

You can observe a lot by watching

Je ne sais plus qui a dit ça, mais c'est un détail qu'on oublie des fois.

4/28/2008

J'aime

Finie. F-i-n-inie.

J'ai fini ma deuxième session, donc ma première année de nouveau baccalauréat, aujourd'hui même. Un exam ce matin et travail à terminer cet après-midi. Par la même occasion, j'ai quitté ma chambre de résidence. Finies les cuisines et salles de bain communes.

Ça a passé vite en tas quand même. La deuxième session plus que la première, je dirais. Quoi retenir de mon arrivée en septembre jusqu'à ce jour?

  • Que mon programme me plait bien jusqu'ici. Les cours sont, dans l'ensemble, très intéressants, les profs aussi. Je n'ai pas l'impression de m'en aller nulle part. Je suis les cours avec un intérêt surprenant. La motivation ne me lâche pas.
  • Que ces derniers mois ont été des plus magiques pour moi, et ce pour toutes sortes de raisons.
  • Que les maths ne me manquent pas vraiment. Des théorèmes et des démonstrations, je crois que j'en aurais encore plein les fesses juste d'en entendre parler.
  • Qu'on dirait que j'ai plus vieilli de septembre 2007 à avril 2008 que de septembre 2005 à avril 2007. J'ai changé. Je le sens, je le vis. Et pour le mieux.
  • Que ma vie roule comme sur des roulettes. Que je suis chanceux de mener l'existence que je mène à l'instant.
  • Que j'aime. Toutes sortes de monde et toutes sortes de choses.
J'aurais voulu faire ça plus long, mais la fatigue me gagne. Je reviendrai jaser un autre moment donné.

4/23/2008

Il est temps

Je me suis levé, j'ai regardé mon reflet dans le miroir, et j'ai compris que c'était le temps.

Quand, sur ta tête, tes cheveux te donnent l'étrange impression que, pendant ton sommeil, quelqu'un est venu te mettre une perruque sur la tête, il est drôlement temps de te les faire couper.

4/22/2008

Groupie avouée

Il y a eu les filles qui tombaient dans les pommes en voyant les Beatles. D'autres qui devenaient hystériques en apercevant Elvis Presley.

Je n'ai jamais vraiment compris de telles réactions. Quand même spécial d'être chamboulé tant que ça juste parce qu'on est proche de quelqu'un qu'on admire. J'ai beau être fan de bien des gens, je ne crois pas un jour perdre connaissance ni même trembler comme une feuille en demandant un autographe.

N'empêche, je tiens toujours à voir des vedettes quand l'occasion se présente. Il y a quelques jours, on marchait, Beauté et moi, sur un trottoir de Montréal. On jasait, tout bonnement. Et puis elle m'a appris qu'on venait tout juste de croiser Stefie Shock. "Non? Pas Stefie Shock. Ah ben tabarnane, pourquoi tu me l'as pas dit, merde?" Je me suis retourné, mais il était déjà loin. Je me voyais très mal lui courir après et lui demander un papier, un crayon et un autographe.

Stefie avait sourit à ma blonde. "Et puis il t'a vue? Chanceuse. Tu me fais chier!"

Je sentais que j'avais manqué quelque chose. En fin de semaine, au salon du livre, je voulais tous les voir. J'en ai vu quelques-uns, dont Dompierre, qui m'a reconnu, après lui avoir rappelé notre rencontre à Joliette. Et là, je me suis mis à lui poser des questions. Sauf qu'en même temps, j'avais cette impression que mes interrogations étaient poches et sans contenu. C'est comme si je voulais juste lui parler pour lui parler. Je m'en suis rendu compte peu après, et je l'ai salué. J'avais l'air con. "En tout cas, j'étais juste de passage. Salut!"

Puis les autres : Marie Laberge, François Cardinal, Josélito Michaud, Rafaële Germain, Claudine Douville. J'ai manqué Jean Lemire et François Avard, entre autres, mais bon. Une collègue d'école a travaillé tous les jours du salon. Elle les a toutes vues, ou presque. Ce que je l'envie!

Je les cours toutes. Je suis une groupie, je l'avoue. Mon côté féminin qui ressort, probablement, même si le Petit Robert nous confie qu'une groupie n'est pas nécessairement une fille. Des fois, je me dis que les vedettes doivent tellement nous trouver agaçants. Je les comprendrais. Même que des fois, être à leur place, je trouverais les amateurs finis vraiment cons. Pourquoi vouloir à ce point obtenir une signature, un regard, une discussion?

À méditer.

4/20/2008

Brochette délicieuse

Oh, ça, c'était vraiment pas mal.

Fontaine, Reeves, Feore, Latulippe, Moffatt, Tassé.

C'était, je crois, la meilleure depuis les débuts de l'émission, sur laquelle j'avais déjà craché et qui m'avait à quelques reprises déçu. Maintenant, ils ont remonté dans mon estime. Je me serais passé des cordes vocales déficientes de Guy A., mais bon, rien n'est parfait.

Hugo Latulippe sort avec Laure Waridel. Merde, c'est assurément le couple que j'admire le plus au monde.

4/19/2008

"T'es drôle, toi!"

Attention : grande déclaration, ici même. Je ressemble à Louis-José Houde.

Et non, ce n'est pas une blague. Avec la barbe, ça a peut-être un peu changé, sauf que lui aussi, j'ai remarqué qu'il se la laissait pousser un peu. Mon futur proprio me l'a dit souvent, au moins dix fois. Pis on s'est juste rencontrés deux fois! Les premières fois, je n'étais pas trop certain, mais de plus en plus, je le constate allègrement.

Je prends tous les compliments qu'on me donne. Mais celui-là, il est un peu spécial. Il me fait vraiment plaisir. Il renferme à peu près tout ce qu'une personne la moindrement ordinaire aimerait devenir. Intelligent, drôle, sympathique, vif, blagueur, sincère, spontané, naturel...

Et les airs, aussi. Je ne sais pas trop. Il y a sans doute dans ma façon de m'exprimer quelque chose de spécial qui fait dire aux gens que, lui et moi, on est parfois très semblables. Le même proprio, à notre première rencontre, m'a même dit un moment donné que je faisais exprès pour lui ressembler. Pourtant, non.

Être drôle, on va se le dire, c'est vachement avantageux. Et je suis parfaitement convaincu que j'ai un sale sens de l'humour. Un des meilleurs de la province. Et je dis ça le plus sérieusement du monde, là... En tout cas, des fois, je m'écoute et si j'étais quelqu'un d'autre, je serais plié en deux.

Bon, bon, peut-être que j'en mets, mais quand même. On m'a souvent dit : "T'es drôle, toi!". À chaque fois, je remercie. Oui. Parce que c'est important de remercier en réponse à telle déclaration. En tout cas, moi, ça me fait vraiment plaisir.

L'année passée, alors que j'étais en plein deuxième stage en enseignement (et que je me cherchais un peu professionnellement parlant), j'ai commenté quelque chose, je ne m'en souviens plus trop quoi. Et soudainement, comme ça, tout bonnement, un prof de géo a levé le ton et a déclaré vraiment sans aucune retenue que c'était drôle, ça. Ça m'a d'abord surpris. J'ai sourit, pis ça a fait ma journée. Fini, la baboune et l'air un peu bête. Je pouvais inspirer le bon air frais du printemps et me dire que si j'étais pas bon devant la classe, au moins, j'avais d'autres talents.

Par ailleurs, un excellent sens de l'humour est sans aucun doute un atout de taille pour n'importe quel individu, plus masculin que féminin je dirais, voulant séduire quelqu'un d'autre. Les filles le disent toutes. Les yeux, le nez, la face, bref l'apparence, ça compte, oui. Mais y a pas juste ça.

Pensons-y. La fille (ou le gars) va sortir du bar pour aller chez lui (ou elle) folle (ou fou) comme un balai, non pas parce que le gars (ou la fille) est beau (belle), mais plutôt parce qu'il (elle) l'a fait rire (okay, les parenthèses, c'est assez!).

Attention pour ne pas trop vouloir épater la galerie. Il faut savoir bien doser. Une blague de temps en temps, mais pas trop. Sinon, ça devient fatigant, même écœurant. Il faut attendre le contexte, le bon moment. C'est tout ce qui donne le charme et l'efficacité au gag. Ça peut royalement tomber à plat, autrement. Et surtout, ne pas aller dans le sarcastique ou l'ironie les premiers soirs.

Tenez, je vous en donne une couple, de mon cru. Allez, c'est gratuit.

Je pensais à ça...
- Quelqu'un a déjà pleurer à froides larmes?
- En couple, dans le lit, est-ce qu'on peut dormir en fourchette ou en couteau plutôt qu'en cuillère?
- Il y a le persil et il y a merci. Mais où sont les enfants?
- Dans un portefeuille, qui a déjà mis une feuille?

Je suis con, je sais, mais je me pisse dessus, s'tie.

Ben X

Le doux vent du printemps a séché le liquide lacrymale restant sous mes yeux.

Le cinéma a parfois ce don de bousculer le cerveau et de créer des malaises.


Ben X, c'est un film à voir une fois dans sa vie, au moins.

4/17/2008

Ouache!

Je retire mes propos. Comme le serait sûrement tenté d'affirmer un certain Pedneault, Yvon de son petit nom, lui qui a mentionné que pour gagner quand l'adversaire mène 2 à 1 , ça prend 2 buts. Lui aussi qui dit que l'équipe est bonne quand elle est bonne et pas bonne quand elle est pas bonne.

Ah oui, pis quand c'est 1-3, ben il faut 3 buts pour gagner. Merci Yvon, je sais compter.

Ce soir, j'ai goûté, comme l'équipe l'a fait, à la déconfiture. Dégueu. Pas aux fraises, pas aux framboises, pas aux mûres... C'était quoi, ça?

4/16/2008

Get in shape, boy

Ça fait bien des années que j'essaie le plus possible d'avoir des habitudes de vie saines. Et non, malheureusement, ou heureusement (je ne sais pas trop...), ce n'est pas à cause de Francis Reddy qui marche comme un défoncé dans la pub de 5/30...

Je bouffe une bonne quantité de fruits et de légumes. Ce point-là est réglé. L'autre, c'est l'activité physique. Et ça fait vraiment un bout que je ne me suis pas pris en mains sur ce plan-là. Je marche pas mal, mais j'aimerais bouger un peu plus. Pas juste pour faire vibrer mon corps, mais aussi pour me faire aérer le contenu cérébral un petit peu.

Avant, il y a quelques années, c'était facile. Deux pratiques de badminton par semaine. Et ce n'était pas du tappage de moineaux de faibles, même si, vers la fin, il y a eu un léger ralentissement. Sérieux, rendu à mon niveau, assez élevé disons-le (ssstich!, bretelle qui pète), c'est vraiment exigeant et surtout plus amusant. On est à des verges du trois secondes entre deux frappes parce que les deux joueurs font juste des lobs ou passent dans le beurre et la margarine fondue. Honnêtement, j'aimerais vraiment ça me trouver un partenaire de jeu de mon calibre. Je pourrais me défoncer. Parce qu'à date, les adversaires que j'ai eu, sans vouloir les offenser, c'était pas fort.

À moins que je recommence à faire quelques séances de jogging. Je faisais ça à l'UQTR. Deux fois par semaine, rarement plus, je me tapais une bonne demie-heure de trot, écouteurs de iPod près des tympans. C'était pas mal. Sauf qu'à la longue, comme tout être humain le moindrement ordinaire, je me suis tanné. À faire des tours, j'avais fait le tour... plusieurs fois, même. Et puis c'était un peu dull de revoir les mêmes murs, les mêmes lignes sur le plancher dur. Tel que mentionné auparavant, ces temps-ci, c'est pas mal juste de la marche. De la marche utile. Elle me sert principalement à me rendre à mes salles de cours.

Ce matin, épicerie. À chaque fois, il me prend une folie de m'acheter tout plein de fruits (j'aime ça, les fruits, moé). Et il me manquait du lait. Pis du jus. Alors faites la balance : dans deux sacs de plastique, des pommes, des oranges, des poires et du liquide, ça pèse en crime bine. Arrivé à ma chambre, mes bras me donnaient l'impression qu'ils étaient plus longs d'un pouce. La langue à terre, narines et bouche occupées à haleter, j'ai pris une petite pause.

Hier, c'était en montant au troisième étage pour aller porter un travail. Monter des marches, ça paraît pas, mais c'est rushant quand ça fait un bail que tu ne t'es pas dégourdi les rotules comme il faut.

Cet été, je me demande ce que je vais faire. Si je reste à l'intérieur devant une caméra ou derrière un micro, je vais devenir flasque. Et ça, c'est une grande crainte, en ce qui me concerne. Par chance, l'automne prochain, l'école va être à trente minutes du logement, à pied. Pis je vais le faire, certain.

Alors, come on, let's go, on s'active.

4/15/2008

CH jusqu'à la fin

D'habitude, on réussit toujours à avoir des billets, au moins une fois pendant l'année, pour aller au Centre Bell. La saison 2007-2008 n'a pas fait exception, sauf que je n'y suis pas allé. C'est plutôt mon cher frère qui est allé au moins deux fois, en compagnie du paternel.

Principalement pour trois raisons. Un : j'étais à Québec la plupart du temps, donc loin de Montréal et du CH. Deux : je savais très bien que mon frère aimerait mieux y aller que moi, alors tiens, le frère. Et trois : je n'avais plus vraiment la piqûre. Leur mauvaise saison de l'an passé avait bien accompli le travail consistant à ne pas m'impressionner.

Sauf que là, là, là, c'est rendu hot, tsé! Non mais là, là, là, ils sont bons. Et ils gagnent, merde. En début de saison, j'accordais le succès de l'équipe à une certaine chance. Des connaissances aussi y allaient de la même déclaration. Rendus au milieu de la saison, ils vont ralentir, dégringoler un peu et ne pas faire les séries. La même histoire allait se répéter et tout le monde allait dire que notre chère équipe n'est plus la même qu'avant. Avant, ils étaient bons. Aujourd'hui, ils sont poches.

Mais non. Grand, gros et obèse non! C'est l'équipe de l'heure, rien de moins. Et toute la province, même les bleuets du Lac-Saint-Jean, sont rendus bleus, blancs et rouges. En fin de semaine, je me suis surpris à crier comme un dingue, à plusieurs reprises, à cause d'un morceau de caoutchouc qui entrait où il le fallait.

Je suis comme plusieurs, et j'ose dire qu'ils vont se rendre pas mal loin. Ce soir, ce n'était pas leur meilleur match. Le meilleur reste à voir. Ils vont les planter, tous, peu importe qui osent se mesurer à eux. Jusqu'à la coupe.

Je ne rêve pas en couleurs : la coupe est grise, une combinaison de noir et de blanc, qui ne sont pas des couleurs, soit dit en passant.

Et certes, la piqûre revient tranquillement. Elle revient quand ils sont bons, en fait. Ça fait hypocrite, mais c'est de même. Je ne serais donc pas un vrai fan, désolé. Mais présentement, ça me rejoint. Parce que tout le monde en parle. Parce que c'est sur toutes les lèvres, quelques-unes féminines. Parce que c'est in. Peut-être aussi juste parce que je suis un gars et qu'un gars qui n'aime pas le hockey, c'est mal vu.

Juste ça, c'est suffisant pour dire que je prends part au mouvement, je fais la vague, et que je ne les lâcherai pas cette année.

Jusqu'à la fin.

4/10/2008

Hello?

Une petite crotte sur le coeur...

Des fois, je me demande, bon Dieu, si le monde est capable de faire preuve d'intelligence.

Hier, on nous a annoncé le sujet sur lequel on devra construire des arguments tel qu'appris tout au long de la session. Le sujet : "Le Canada devrait-il, oui ou non, boycotter les Jeux Olympiques?"

Et des personnes dans la salle de se demander "Comment ça?". Euh... pardon. Est-ce que j'ai bien entendu, merde? Non, pourtant, j'avais rien dans les oreilles (pas de bananes) et j'ai entendu bien clairement. "Pourquoi un boycott?".

Euh... c'est parce que ça se passe à Pékin.

"Ouin, pis?"

Euh... ben Pékin, c'est en Chine.

"Pis ça?"

Ah ben tabouère. Hellooo? J'ai rarement vu des personnes aussi peu... je ne veux pas dire intelligentes, parce que ce serait les insulter. Alors je vais dire inintéressées. Le mot n'existe pas, mais bon, René Homier-Roy dit souvent d'un film qu'"il n'est pas inintéressant" pour dire qu'il est bon.

Sur la question des JO, il faut donc que notre équipe de classe prenne position. Et une coéquipière d'affirmer quelque chose comme : "Ben décide, toi. Moi, je ne connais rien là-dedans pis ça m'intéresse pas." Ah, non? Pis justement, parce que c'est ça le travail, ça ne te tente pas de t'intéresser un peu à la question... Ah non, c'est sûr. C'est bien trop compliqué et surtout pas du tout important comme enjeu. Toi, t'aimes bien mieux feuilleter un magazine à potins pis pas te poser des questions aussi intelligentes. Ce serait trop t'en demander...

J'exagère peut-être, mais pas tant que ça, il faut le dire. Je ne sais pas ce qui se passe. J'ai cette impression des fois que certaines, plusieurs gens qui m'entourent ne voient pas passer les choses, ne s'informent pas et, surtout, ne se questionnent pas. Sans nécessairement débattre de nos idées, il est bon, je crois, de s'en faire une. En tant qu'être humain, en tant que personne réfléchie.

Le Rwanda, que ça ne dise pas grand chose à un enfant de cinq ans, je peux comprendre. Mais rendu à l'université, merde, t'es supposé avoir développé une curiosité, un intérêt pour l'entourage, le monde extérieur et ce qu'il a vécu, quoi. Surtout si tu t'en vas en communication. Les profs n'arrêtent pas de nous le dire. Informez-vous. Il y en a qui, je sais pas trop pour quelle raison, s'en foutent. Ben ils se tirent dans le pied, selon moi.

Juste un petit point, pour finir (ou peut-être pas). On a eu un examen, ça fait plusieurs semaines, sur les médias québécois. Une question bien simple : on devait dire de quel type d'information il s'agissait. On avait trois choix : info commentée, info expliquée ou info rapportée. Je ne me souviens plus précisément des questions. Mais ça ressemblait à ceci :

Caricature : rapportée? expliquée? commentée?
Enquête : rapportée? expliquée? commentée?
Entrevue : rapportée? expliquée? commentée?
Reportage : rapportée? expliquée? commentée?
Éditorial : rapportée? expliquée? commentée?

Et là, nous, il nous faut choisir entre les trois. C'est une question à correction négative, ce qui veut dire que les erreurs font perdre autant de points qu'une bonne réponse en donne, c'est-à-dire un point.

Eh bien il y en a qui ont réussi, au total pour cette question-là, à perdre des points. Ça, ça signifie qu'ils ont fait trois fautes sur les cinq. Non mais c'est tu con pas à peu près? Il fallait juste y penser un peu, se servir de sa tête. Faut croire qu'il y en a qui n'ont pas de cervelle, ou qui ne savent pas à quoi ça sert.

Et ça, c'est sans parler de ceux qui n'arrêtent pas de jaser pendant les cours. Des vraies pies, ces filles, je vous le jure. Crime, il me semble que justement, quand t'es à tes cours, c'est pour écouter.

Anecdote. La semaine passée, on avait un cours. Il y avait une fille à côté de notre équipe qui tapait sur son portable (d'abord, pourquoi amener un ordi dans une salle de cours?). Elle était en train de chatter sur MSN, et quand elle appuyait sur ses touches, ça faisait un bon bruit, assez pour nous déranger, ma voisine et moi.

Gentiment, poliment, après un certain temps, je lui demande d'appuyer moins fort parce que ça nous dérange. Elle me regarde, toute drôle, et se retourne vers une des ces amies. Elle lui fait part de mon commentaire. Les deux ont eu des airs de "Ben voyons-donc."

Ah oui, voyons donc? J'ai peut-être passé pour un espèce de gars frustré qui se fait déranger à rien, mais je m'en contrefiche. C'est parce qu'on est en plein milieu d'un cours, ma belle, pis ton portable, ben y me dérange, okay? Faque peux-tu, s'il-te-plait, arrêter de jouer après pis écouter le prof en avant. Après la pause, qui a eu lieu avant même la moitié du cours, la fille, aussi dérangeante que dérangée (pardonnez l'injure, je m'emporte) était partie. Au fond, elle était venue au cours pour aller sur Internet sur son ordi. Bravo! Je vous applaudis. Ça, madame, c'est bright!

Allez donc tous vous faire...

Notes : rassurez-vous, le "tous" en dernière phrase inclut juste le monde qui m'énervent, donc assez peu de gens. Et pis je ne les envoie pas se faire... pour de vrai. C'est juste que tsé, là...

Des montées de lait du genre me font penser à ces paroles du film Retour vers le futur, le II si je me trompe pas et pour ceux qui connaissent bien. "Allô? Y a quelqu'un au bout du fil? Faut réfléchir, McFly, faut réfléchir..."

4/08/2008

L'apprenti de l'infographie et l'étudiant modèle

L'apprenti de l'infographie écoute la télé, un certain dimanche, tout en ouvrant son fichier sur lequel il veut travailler.
L'apprenti de l'infographie est concentré sur le programme à la télé.
L'apprenti de l'infographie s'allonge sur son lit.
L'apprenti de l'infographie se dit qu'il a "amplement" le temps demain pour faire l'infographie.
L'apprenti de l'infographie a un coup de fatigue.
L'apprenti de l'infographie va se laver, se brosse les dents et se couche.

Le lendemain, l'apprenti de l'infographie se met à l'infographie.
Ce même lendemain, l'apprenti de l'infographie réalise qu'il a du pain (blé entier s'il-vous-plait) sur la planche.
Ce même lendemain, l'apprenti de l'infographie retarde un peu et cause avec sa blonde.
Le soir du même lendemain, l'apprenti de l'infographie se met à l'ouvrage.
L'apprenti de l'infographie se rend compte que le "amplement" de temps s'allonge.
L'apprenti de l'infographie a passé une nuit fort pâle, presque blanche : il s'est couché à cinq heures du matin.
L'apprenti de l'infographie a les yeux en compote et les doigts en bouillie.

L'étudiant modèle fait ses lectures aussitôt qu'il le peut.
L'étudiant modèle prend de l'avance dans ses travaux.
L'étudiant modèle se couche quand il est fatigué.

Une chance que je suis un étudiant modèle. Je vais donc bientôt aller me coucher.

4/05/2008

Voilà, c'est fait!

En faisant un petit ménage de comptoir/bureau/tâble à dîner/table de travail (cette surface de résidence a plusieurs fonctions), j'ai trouvé un petit bout de papier sur lequel était inscrit un numéro de téléphone et, juste à côté, une inscription : 4 ½.

Mais voilà, je n'ai plus besoin de cette ancienne parcelle d'arbre. Tout simplement parce que l'opération est terminée. C'est fait. On a signé les papiers hier, ma blonde et moi.

Un bon soulagement, vraiment. Je suis aussi vraiment content de ce qu'on a réussi à avoir comme logement. C'est pas trop cher pour tout ce qu'on a. Grand 3 ½, tout inclus (chauffé, éclairé, eau chaude), avec stationnement. Le tout pour 645 $ par mois. Les pièces sont grandes, les fenêtres également. Le voyage à l'université se fait : une demie-heure, peut-être moins. On va être en forme des pieds, ça c'est sûr.

Hier, en voyant le logement une deuxième fois, avec Beauté et parents cette fois, je me suis dit à quel point j'ai hâte de m'installer dans ce petit nid. Ça devrait bien se passer, sans trop de problèmes.

J'aimerais simplement remercier ma tante Lucie, car le petit calepin qu'elle m'a offert à Noël, avec un chien dessus, m'a servi dans ma chasse à blocs.

Heille, man, en appart! Youppi! En compagnie de quelqu'un d'extraordinaire en plus. Merde, je ne pourrais demander mieux. J'ai peine à y croire. Il y a un an, j'étais dans un logement, à Trois-Rivières, mais aujourd'hui, le contexte est on ne peut plus différent, pour le mieux.

Je viens de me pincer. J'ai réagi. Je ne rêve donc pas. Ah ben putain, c'est juste trop hot.

Cool, nice, yeah, super...