10/29/2007

Retour aux sources

Étant un peu moins occupé cette semaine et me trouvant chez mes parents, j'ai pu, ce soir, il y a à peine quelques heures, renouer avec un passe-temps qui, ma foi, depuis quelques années déjà, s'essoufle.

J'ai commencé par descendre au sous-sol. Puis, j'ai allumé le téléviseur. Oui, c'est vrai, j'aurais pu mettre sous tension ma console Xbox, me mettre en ligne et m'amuser à tirer sur des étrangers en leur criant comme un déchaîné "Die, you, fucker!". Et là, me connaissant un peu, surtout lorsque je joue contre d'autres personnes sur le Net, je me serais rendu compte que je me fais lessiver par mes adversaires et j'aurais piqué une crise de nerfs, insultant quiconque se trouve sur mon chemin et voulant lui faire sauter la cervelle avec un lance-roquettes ou une balle de sniper bien placée entre les deux oreilles.

Mais je ne l'ai pas fait. Du moins, pas ce soir. Ce sera peut-être pour une autre fois, qui sait. J'ai plutôt opté pour le SNES. Le Super Nintendo Entertainment System. J'ai fouillé parmi la multitude de cassettes qu'on a, mon frère et moi. Parmi Donkey Kong, Mortal Kombat et Street Fighter se trouvait ce que je cherchais depuis maintenant quelques secondes. Ze jeu. Ze meilleur jeu au monde entier. Et j'ai nommé Super Mario Kart!

Considérant que j'étais un peu "racké" en matière de manipulation de manettes et d'enfoncement de boutons, je me suis dit que j'allais commencé molo. Grand Prix, 100 cc. Et puis, à la dernière seconde, le grand choix : Star Cup, assez facile pour un joueur de ma trempe, ou Special Cup, le dernier circuit et le plus difficile.

Confiant, j'y vais pour le Special Cup. Je sais bien que ce que j'entreprends en ce moment précis n'est pas de tout repos. Les autres bolides te foncent dedans tout le temps et ils ont sans cesse accès à leur arme secrète : étoile, champignon, banane, boule de feu, le tout dépendant du personnage. Première course, je finis deuxième. Pas si mal pour un retour au jeu. Deuxième course, encore deuxième. Puis survient la révélation du talent : aux troisième, quatrième et cinquième pistes, je termine premier!

Bah, c'est donc bien facile, ce jeu-là.

Allons-y pour le 150 cc (cc pour centimètres cube). Ce niveau est plus rapide, plus dynamique, donc plus dur. Donc, on a : 150 cc, Special Cup. Et comme pilote, Koopa Troopa.

Je me promène de long en large dans le sous-sol, manette à la main, mes yeux fixant le tapis grisâtre. J'étire bras, poignets et phalanges, puis prends une grande respiration. C'est le moment... du grand moment!

Aussitôt le signal de départ donné, j'effectue un mauvais démarrage et mes roues font de la boucane. Je suis dernier et les autres sont déjà loin devant. J'essaie tant bien que mal de les rattraper, mais le résultat s'avère décevant. Au troisième tour, je suis bon septième, sur huit. Malheureusement, à mon premier essai, je n'ai pas réussi à me qualifier pour la seconde ronde. Par contre, ce n'était que partie remise, car à mon deuxième essai, je suis arrivé au second rang. À présent, j'étais sur une lancée. Pour les courses suivantes: deuxième, premier, deuxième.

Ne restait que le dernier tableau à terminer et ça y était. Il s'agit de Rainbow, d'une difficulté à toute épreuve. C'est le plus cool quand on l'emporte haut la main, sauf qu'il peut vraiment faire blasphémer s'il n'arrive pas à terminer dans les premières positions. Je parle évidemment par expérience...

Le départ n'est pas des meilleurs mais je profite plutôt bien des poussées que mes opposants me procurent en fonçant dans mon arrière-train. Je suis alors en première position. Quelques erreurs de parcours, mais rien de vraiment alarmant à signaler. Jusqu'à la presque toute fin, j'avais une bonne avance. Et voilà, tout s'écroule, ou presque. Au dernier tour, je fais une sortie de route et plonge profondément dans le trou noir.

Debout, à quelques décimètres de l'écran, sur la pointe des pieds, je me tortille le corps. L'excitation est à son comble. On me ramène en piste et je mets les gaz. À quelques mètres de la ligne d'arrivée, nous sommes presque côte à côte, Luigi et moi. Le salopard à casquette verte se permet de me devancer. Je reviens à la charge en le bousculant à l'aide de mon bolide.

Et voilà. Cette manoeuvre téméraire constitue la décision de ma vie. Luigi prend le bord, je traverse la ligne d'arrivée et remporte le Special Cup, 150 cc.

Le Nintendo, c'est un peu comme le vélo, ça ne se perd pas...

10/25/2007

Eating Upgrade

Malgré toutes ces années passées à manger de la cafétéria d'institution scolaire, je n'avais jamais vraiment réussi à améliorer mes comportements culinaires comme je le voulais.

Cette période est maintenant révolue, mes amis.

Avant de manger une soupe quelconque, il est important, pour ne pas dire primordial, d'écraser les biscuits Soda AVANT de déchirer le petit sachet les contenant. Sinon, ça fait plein de miettes partout qui ne se retrouvent pas nécessairement dans la soupe, tel que désiré.

Non mais le gars est quand même fort, avouez.

10/24/2007

À la Greg

Dans moins de deux semaines, je vais commencer à animer à la radio RLJC (Radio Louis-Jacques Casault) du pavillon Casault, à l'Université Laval. Ce n'est vraiment pas grand chose. En tout, il va rien qu'y avoir trois émissions par semaine pour toute la station!

Trois émissions seulement, dont une, pas la mienne, d'à peine une demie-heure... C'est rien pantoute, ou presque.

Sauf que, et c'est là l'aspect plutôt cool de la chose, on a toute la liberté qu'on veut. On met la musique que ça nous tente, on dit ce que ça nous tente.

Je sens que je vais vraiment avoir du fun à faire ça. Tout seul devant le micro, mes albums prêts à être joués au moment opportun, quelques mots-clés sur du papier pour me rappeler ce dont je veux parler... Sérieux, je vais être aux anges dans ce petit local que j'ai visité lundi matin.

Cette émission d'une heure, je la vois bien simple, toute naturelle, comme la crème glacée Breyer's. Un peu comme le fait Gregory Charles, à la radio de Radio-Canada, le samedi soir. La première fois que j'avais entendu son émission, ça m'a tout de suite fait penser à Louis-Paul Fafard-Allard, l'animateur de la radio communautaire sur les albums de François Pérusse. Du bla bla, des chansons, du bla bla, des chansons. Le personnage de Pérusse se perd plus souvent que le mulâtre surdoué par contre.

Et puis, plus on l'écoute, plus on apprécie. Semaine après semaine. Chacune se consacrant à un thème en particulier. Je me vois faire un peu la même chose, d'un angle encore plus personnel.

Des réflexions, des anecdotes, des opinions, des p'tites jokes poches... Sympathique à souhait. Le genre d'émission que j'aimerais moi-même écouter. Alors, de l'animer, c'est encore plus hot! Et je me fous un peu de savoir s'il va y avoir du monde qui vont l'écouter. Je vise bien une seule chose : le plaisir. Plaisir solitaire ou non, je m'en balance un peu.

J'ai déjà pas mal de choses en tête, et même quelques lignes sur papier : des idées de thème. À ma première présence, je pense bien parler de déception. Bizarrement, dans deux lundis, pour ma première émission, je vais faire jouer des disques qui m'ont déçu. Une bonne toune sur l'album, deux tout au plus.

Suivront, dans le désordre, les thèmes du Air Music, de la bouffe, de l'enfance, etc.

Le titre reste à décider.

Ma miouze? À la Greg? Simplement la musique? À ma manière?

Suggestions et commentaires attendus.

Merci.


P.S. La technologie du Casault ne permettant pas d'utiliser mon iPod, si ça ne te dérange pas trop, papa, je vais sûrement t'emprunter quelques albums d'ici les prochaines semaines.

P.S. #2 Je sais, Simon, que tu voulais que je l'enregistre. Je vais voir ce que je peux faire.

10/22/2007

Pourquoi j'haïs Kaïn

Je n'avais pas prévu produire ce soir, mais bon, Léon est passé au Téléjournal tantôt...

J'en ai déjà parlé, je sais. Mais juste au cas...

Cinq ans (5) après Kiki BBQ, Martin Léon lance, probablement assez haut pour que certains l'attrapent, son nouvel album, Le facteur vent, le 6 novembre. C'est dans deux semaines et un jour. Pas tant de gens le connaissent, alors je lui fais de la pub gratis avec le plus grand plaisir.

Il a quelque chose de spécial, celui-là. Sa musique aussi. Ça se voit dans ses yeux, dans ses propos, son attitude : il fait de la miouze parce qu'il aime ça. C'est un besoin, un manque, un appel de je ne sais où. Je ne voudrais pas m'improviser connaisseur en musique, mais chez certains artistes, on dirait que ça se voit, cette affaire-là.

Le nom de Bélanger, Daniel de son prénom, me vient en tête. Lui aussi, il a cette patience, ce doigté, cet esprit allumé... Juste en passant de même, il tient un blogue sur le site Internet du journal Voir. Pour ceux que ça intéresse, dont moi. De plus, il a fait, il y a quelques années déjà, un disque composé principalement d'échantillonnage, Déflaboxe. Ça raconte l'histoire d'un boxer qui participe à un combat. Les chansons représentent les rounds. J'ai jamais eu la chance de l'entendre. Prochaine fois qu'on se voit, Caro, tu me l'amèneras s'il-te-plaît. Avec l'album de Gratton.

Je ne sais pas. C'est peut-être à cause de ça que je n'aime pas vraiment Kaïn. Ça reste en surface, ça ne vient pas du fond, ça manque de personnalité. Désolé pour les fans du groupe, mais reste qu'en produisant trois opus en à peu près trois ans, on tombe un peu dans la facilité, il me semble.

D'ailleurs, je n'écris pas ça pour me vanter, mais j'avais écrit, il y a deux ans environ, un commentaire sur le site de Voir, à la sortie de leur deuxième album. À l'époque, les lecteurs de Voir.ca pouvaient voter pour les meilleurs commentaires. Le mien avait été dans les mieux cotés de tous ceux que j'avais écrits. Fin de la parenthèse.

****

Bélanger signe son blogue avec une lettre : d. Mon prof d'Histoire des médias fait la même affaire. Il s'appelle Jean de Bonville, il signe JdeB.

Fuck, man! Êtes-vous si paresseux que ça, ou bien c'est parce que ça fait cool de ne pas se nommer au complet, un peu comme une vedette. Pour Daniel, je comprends un peu plus, mais pour Jean, non

Désolé, mais des choses du genre n'ont pas leur place dans notre société aujourd'hui.

10/21/2007

Mi-parcours

En fin de semaine, j'ai fait mes réserves de forces pour affronter cette deuxième moitié de l'attente de ma douce moitié : j'ai mangé des crêpes, une omelette et une salade... aux épinards!

Je compte bien en racheter d'ici une couple de semaines, question de survivre à ces quelque quarante-cinq jours restant. D'ailleurs, j'ai croisé Popeye et Olive tantôt. Ils m'ont confirmé que c'était une bonne idée...



Tu me manques, beauté...

Au cours de ma plutôt courte vie, je ne crois pas avoir pensé aussi intensément et aussi longtemps à quelqu'un. Ça doit bien vouloir dire quelque chose...

Que je t'aime, peut-être?

C'est une suggestion de même, là.

10/19/2007

Qu'est-ce qui m'arrive? (Partie 2)

Je peine à ouvrir les yeux. Le soleil, éblouissant, bien que derrière ma porte vitrée, me donne mal à la tête. Le téléphone sonne à nouveau. Cette fois-ci, bien que n'ayant aucune motivation à le faire, je le prends.

- Allô?
- Salut, mon homme. Ça va bien?
- Oui.

Génial. Deuxième mot de la journée, déjà un mensonge qui sort. Génial, génial, tout est génial. Je dis à ma maman que j'arrive bientôt, le temps d'arranger quelques trucs, et puis je raccroche. Quelques trucs, mon oeil. Mes deux yeux, tant qu'à y être! J'ai deux examens à étudier pour la semaine prochaine, une trentaine de pages à lire et plusieurs numéros d'analyse réelle à terminer. D'ailleurs, ces derniers sont plutôt à entamer qu'à finir.

Oui, je le sais, j'ai laissé traîner ça. Oui, je le sais, je ne devrais pas le faire. Oui, je le sais, ça m'apprendra à procrastiner. Je suis dans le jus presque jusqu'aux genoux. Le fait est là. Sauf qu'on dirait que je refuse de m'en rendre compte. Comme si je m'étais mis des bottes de pluie et que le jus m'indifférait totalement!

De toute façon, en fin de semaine, je n'ai pas la tête à ça du tout. J'aimerais plutôt voir mes parents, aller voir un film, une carotte plutôt qu'un navet, si possible. Je ne sais pas.... Mais pas étudier. Ça, c'est certain.

Mes yeux qui picotent, mes aisselles qui dégagent et mon front qui dégouline me rappellent que je devrais me laver. Dans la douche, le grand! D'ici une demie-heure, même pas, je devrais être en route pour mon patelin avec derrière moi, dans l'évier, la vaisselle se plaignant d'avoir été sale toute la semaine durant.

Quatre-vingts minutes plus tard, je salue mes parents, ma poche de linge sale débordante sur le dos. Rien que par ses yeux, je sais que ma mère est contente de me voir. Mon père y va d'une poignée de main convaincante : ce doit être son cas aussi. Moi aussi, je suis content de les voir. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de fuir ce fourneau qu'est mon un et demi.

10/16/2007

G

G-String et point G...

La même lettre...

Est-ce que c'est un hasard ou les deux sont liés?

10/15/2007

Lâche

Aujourd'hui, 15 octobre 2007, ce n'est pas une journée ordinaire. C'est le Blog Action Day.

Sur le site du Blog Action Day, on peut voir Je craque pour moi.... Oui, je suis là. Mon blog est affiché. Je me suis inscrit là-dessus la semaine passée. Le concept : beaucoup, beaucoup de blogues portant sur un même sujet et ce, toute la même journée. Cette année, le thème, c'est l'environnement. Ainsi, aujourd'hui, des dizaines de milliers de blogues abordent le grand thème du vert. Ça peut être sous n'importe quelle forme. Patrick Dion et Martin Petit y ont participé.

Considérant être un gars de parole, je compte bien faire ma part aussi et y aller avec une anecdote.

En fin de semaine, je me suis senti lâche. Je m'explique. J'étais sur le traversier, entre Berthier et Sorel, la tuque sur la tête because il ventait. Malgré le frisquet, ça me tentait de foutre mon corps sur le bord de la barrière de métal, le plus en avant possible. Sur un gros bateau comme ça, quand je vois les grosses vagues et la terre devant moi s'approcher (ou plutôt le contraire : c'est moi qui avance...), j'ai l'impression, pour quelques instants, d'être maître à bord. Je trouve ça beau.

Juste derrière moi, c'était moins beau par contre. Je n'étais pas certain de bien saisir ce qui se passait au départ. Je me suis écarté de la proue du traversier. Une automobile semblait plus bruyante que les autres qui l'entouraient. J'ai reculé de quelques pas encore. Oui. C'était effectivement le cas. Je pouvais l'entendre. Je pouvais le ouïr. Je parle du moteur, merde. Je pouvais l'entendre tourner, merde. Et bien croyez-le ou non, mesdames et messieurs, mais l'engin brûlait de l'essence!

"Merde de merde! Sacré fils, on est sur un traversier! Youuuuhouuuuu! Réveille, bonhomme! T'es sur un bateau, t'as pas besoin de ton char, le zouf! Faut tu te faire un dessin pour que tu comprennes, host**!"

Ça, c'est ce que je me disais dans ma tête. Et je me demandais aussi ce que j'allais faire, comment j'allais gérer la situation.

Les proprios étaient dedans; l'homme derrière le volant; sa femme, j'imagine, du côté passager. Je me suis approché subtilement. D'un oeil curieux, je les ai observés un instant, une fraction de seconde. Les deux avaient le nez dans leurs lectures. J'ai hésité à cogner sur la vitre du conducteur. Je suis retourné à l'avant du bateau. J'ai fait quelques largeurs de proue, me demandant si je devais agir. Ça tournait dans ma tête. Que faire?

À nouveau, je passe tout près de la machine, comme dirait grand-papa...

Et je vais m'asseoir confortablement dans mon bolide...

Non, je ne l'ai pas fait, malheureusement. Je ne les ai pas avertis. Je ne suis pas intervenu. Je n'ai pas fait un Steven Guilbeault de moi. Ni un François Cardinal. J'ai fait le lâche!

Je ne voulais pas qu'ils se disent que je ne me mêle pas de mes affaires. Je ne voulais pas les déranger non plaus. Mais j'aurais tellement dû pourtant.

Eux, ils dérangeaient des millions de personnes avec leurs émissions de gaz carbonique inutiles. Je n'ai pas eu les couilles de conscientiser mon entourage. Je n'ai pas agi selon mes convictions. J'ai renié mes principes. Et je me suis déçu moi-même.



****


Pour terminer sur une note plus positive, je me suis bien comporté tantôt. J'étais en train de préparer mon souper. Je constate soudainement que dans la poubelle, il y a des plaques de polystyrène de code numéro 6. À l'Université Laval, ce genre de matériau est recyclé. Je les ai sorties dans l'intention d'aller les mettre au bon endroit après avoir mangé.

Mais voilà, en m'installant, je vois un gars qui s'en vient faire sa vaisselle. Il a vu les plaques. C'était les siennes, je crois. À voir sa réaction, je mettrais ma main au feu qu'il les a reconnues. Il a tellement dû se sentir cheap.

Dans le fond, c'était encore mieux qu'il les voit lui-même et qu'il soit mal à l'aise que moi d'aller les mener dans le bac.

"Tiens, mon grand. Va les porter toi-même, t'es capable de faire ça...!"

Pas si lâche, finalement.

Minuit. En plein dans les temps. Rock on!

10/13/2007

Quarante-huitième de journée

Il était là. Je l'ai vu de mes propres yeux, les siens derrière ses lunettes noires plutôt carrées. Ses cheveux crêpés vers le ciel. Je l'ai touché. Je l'ai senti. Plus que ça, je l'ai humé.

À côté, André Girard, publié lui aussi chez Québec Amérique. Les deux assis sur une table, dans la baie vitrée du bar, personne autour. Ils m'appartenaient.

Une demie-heure à leur poser des questions, à leur parler, à discuter de création littéraire essentiellement.
Trente minutes à les questionner sur leurs façons de faire, leurs inspirations, leurs motivations.
Mille huit cent secondes à comprendre un peu plus comment se façonne un roman, d'où ça vient et ce que ça implique.

SA signature dans MON livre, cadeau de frérot. Mieux encore, une dédicace personnelle, écrite par nul autre que lui-même :

Salut Étienne!
Merci pour les questions pertinentes!
À lire en dégustant un gros bol de Cric Crac Sugar Yummy Puffy Stuff!

S.

Peace, love, coconut.

Sa signature en haut à droite, illisible. Et un petit dessin de ce qui ressemble à un ours qui se questionne... Merci, Stéphane Dompierre. Merci, André Girard.

Merci spécial aussi à l'événement Les Donneurs, qui m'a donné la chance de rencontrer ces belles personnes.

Bref, un quarante-huitième de journée que je ne suis pas prêt d'oublier. Ne me reste qu'à le lire et à apprécier.

Et je n'ai même pas eu l'air d'un groupie! Putain, que quelqu'un me pince! Mais pas trop fort, là, quand même...

10/11/2007

Mes classiques

Moutarde-ketchup dans un hot-dog.
Trio BigMac dans un McDo.
Crème glacée molle marbrée (ou "twist", comme dirait chérie...) à la crémerie du coin.
Vinaigre et eau pour essuyer les miroirs à la maison.
Une seule et même station de radio à la journée longue (je parle ici pour le paternel...)

Tout le monde a ses classiques. À ce que je sache, je suis inclus dans "tout le monde", alors je ne fais pas exception.

Dans les résidences de l'Université, aux toilettes, les douches sont numérotées, précédées d'un D avant le numéro. Côté bolles, c'est le même concept sauf que c'est un T avant le chiffre (D pour douche, T pour toilette. Vous aveiz saisi, j'aimagine). Les urinoirs ne suivent pas la norme, faute de nombre : il y en a un seul par salle de bain.

Mes classiques concernant mon hygiène sont D-1 et T-4, tout au fond.

Le grand mystère dans toute cette histoire, c'est le fait que les douches soient numérotées à partir du fond de la pièce alors que les bassins à pipi-caca le sont à partir de la porte d'entrée.

Je me pencherai bien sur la question un moment perdu donné. Sans trop me faire mal au dos, je l'espère.

10/08/2007

Qu'est-ce qui m'arrive ? (partie 1? Je ne sais pas)

Le cadran ose émettre quelques sons. C'est qu'il est neuf heures. C'est la radio. CFOU, 89,1 FM, la radio-campus de Trois-Rivières. C'est samedi, lendemain de party de mi-session. Et le samedi matin, à la radio de CFOU, c'est une émission entièrement consacrée au cinéma. Le gars, l'animateur, parle tout seul à son micro, manquant incontestablement de dynamisme. Il partage ses commentaires sur les films qu'il a récemment vus. Il en a aimé un, je ne me souviens plus le titre. J'ai mal entendu. Ou bien je me suis rendormi. De toute façon, qu'est-ce que ça peut bien me faire...

Je suis là, dans mon lit, une parcelle d'oreiller humectée de liquide buccal. Je ne vais pas bien, je le sais trop bien. Hier, à la Chasse-Galerie, c'était justement pour oublier. Près d'une dizaine de bières que je me suis envoyées entre les lèvres pour ignorer le fait indéniable que ma vie ne me mène nulle part. Et que les maths, ça ne me passionne pas. Voilà, c'est dit. Quelques heures à se foutre royalement de théorèmes et de preuves interminables, ça n'a jamais fait de tort à personne.

Pourtant, le même constat aurait peut-être pu se faire avant. Ou pas. Je ne sais plus. Qu'importe, l'alcool a bien fait son boulot. Oui, j'ai quand même eu beaucoup de plaisir hier. La gang était dedans, les filles étaient superbes, j'ai jasé avec tout plein de personnes. Pis le Canadien qui l'emporte. En prolongation. En fusillade. Un but de Chépuki, un slovaque si je ne m'abuse.

Après, je suis rentré, un peu étourdi, entre minuit et deux heures. Une de plus dans les Maritimes, on n'oublie pas. Quelques verres d'eau d'une traite dans l'oesophage avant d'enlever jeans, t-shirt et bas et de me lancer sur mon matelas qui ne manque pas de faire grincer la structure minable et aucunement solide qui le supporte.

Mais qu'est-ce que c'est? Merde, le téléphone qui sonne. Merde, il est dix heures et demi. Merde, il ne me reste plus de Mini-Wheats pour déjeuner. Me lève, accourre vers le combiné.

Allô? Allô?

...

Je raccroche.

J'allume la télé. Infopubs. En France, ils disent télé-achats, sauf que c'est vraiment trop laid. Infopubs, donc. Ab-king pro, pas vrai! Non! Des abdos d'enfer en moins de deux semaines. Dîtes-moi que je rêve?!? Et puis, je n'ai pas besoin d'abdominaux à la Arnold. Mes yeux suffisent à faire chavirer n'importe quelle femelle qui croise mon regard.

Le gars est encore en ondes. Il parle d'un autre navet. La critique est dure, crue. Le navet, lui, est cuit.

Pas encore des toasts, on dirait que je ne fais que ça, manger du pain. Du Bon Matin à l'année longue. Au mois long. À la semaine longue. Décidemment, les mesures du temps sont loin d'être courtes.


La suite un moment donné... si ça me tente...

10/06/2007

Moment de faiblesse

Ça m'a pris pas loin de cinq minutes pour ouvrir ma mandarine aujourd'hui.

C'est sûr que j'ai déjà été plus en forme...

10/05/2007

Youppi



Yesss! Depuis le temps que je l'attendais...

Show de Perreau hier : super! Sauf que le piano cachait pas mal toute sa face quand il jouait. J'étais tellement près aussi. J'ai dû retirer mon verre de bière sur le bord de la scène, de peur qu'il postillonne dedans!

Léon l'a mise sur son site il y a plusieurs mois. Perreau l'a dite hier. Je la mets ici. Quelle belle phrase!

La distance est à l'amour ce qu'est le feu au vent....Il éteint le petit, il allume le grand.

10/03/2007

La tape dans le dos

N.B. Désolé pour la longueur, je me suis emporté un peu...

Sur MSN, parole d'un ancien animateur de camp :

"Ça fait trois jours que t'as rien mis sur ton blogue!"

C'est justement ce que j'attendais pour écrire un nouveau billet. Je crée une certaine attente. C'est une stratégie pour que vous deveniez accrocs.

Les nerfs, mon pit! Whoa, tu penses tu que ça s'écrit de même, un message intéressant! Non, du tout. Il faut avoir quelque chose à pondre, des conneries à expulser ou des informations pertinentes (ou non) à livrer.

Parce que oui, quelques-uns de mes posts sont intéressants. En tout cas, moi, je les trouve pas pire. Drôles, originaux, sympathiques, intelligents... j'y mets un certain effort. J'y prends aussi un malin plaisir à les rédiger.

Mais au juste, pourquoi est-ce que je fais ça, hein? Pourquoi est-ce que je tiens à vous faire part de mes pensées, de mes observations, de ce qui trotte dans ma tête. Le blog Ni vu, ni connu de Martine Pagé, scénariste entre autres du film À vos marques, party!, pose une question intéressante à ce sujet :

Quelle est la différence fondamentale entre une personne qui accepte qu’on la filme dans le cadre d’une émission comme Loft Story ou Star Académie, et un blogueur qui partage assez ouvertement son quotidien sur le Web?

En lisant les commentaires en réponse à son message, un élément revient souvent : le contrôle. Celui qui blogue décide de quoi il va parler. Il détermine le sujet, comment il l'aborde et ce qu'il fait avec. À la télé, on a moins de contrôle. Les choses sont un peu plus imposées. En plus, le public vote pour éliminer quelqu'un. Le blogueur, personne ne peut l'éliminer. Il est là. Il fait à sa tête, en toute liberté. Que ce soit pourri ou non.

Et si c'est effectivement mauvais, les commentaires sont là pour le confirmer. Sauf que soyons francs deux secondes, on blogue aussi (surtout?) parce qu'on veut de l'attention. On veut se sentir aimé. Il n'y a rien de vicieux ou de malsain là-dedans. C'est la nature humaine. N'importe qui aime bien se sentir un peu populaire. Je vous mentirais si je vous disais que je ne souhaite pas que ce truc soit vu par des milliers de personnes et qu'on y laisse des dizaines de commentaires. Je suis un peu jaloux de Patrick Lagacé et Dominic Arpin.

Ça me fait penser. Il y a quelques mois, alors que je commençais à peine ici, j'avais reçu un commentaire d'un certain Buddy (je me souviens encore de son pseudonyme). Il soulignait la piètre qualité de mon blog, allant même jusqu'à dire que je faisait dur. Le titre du blog l'agaçait.

Ma soeur Caroline avait lu ça. Quand on s'est vus par après, elle m'en a parlé. Elle avait juste le goût de lui péter la gueule, à ce Buddy. "Non mais, pour qui il se prend, lui?" De mon côté, je le prenais très humblement. Le bonhomme avait droit à son opinion. Et puis j'aime mieux ça que rien du tout.

Alors si jamais un de mes billets ne vous plaît pas, n'hésitez pas. Ou au contraire, si vous estimez qu'un article en particulier est pas mal, vous pouvez le souligner aussi. Pour la simple et bonne raison que ça fait du bien. Non, sérieux, ça réconforte. Jo Leroux, collègue au camp cet été, est un nouveau visiteur de mon site. Il a commenté deux fois depuis son arrivée. Lui, il a compris le concept d'un blogue.

Je lui ai écrit. Je lui ai dit que j'avais apprécié. Se sentir lu, c'est un peu comme du carburant. Sans plomb en plus, et beaucoup moins cher.

Une fille avec qui je suis allé au Cégep a un blog elle aussi, sur MSN Spaces. Elle m'a récemment remercié de participer à son contenu. Je lui avait écrit un petit mot concernant ce qu'elle avait mis sur sa page. Rien de très gros. Une ligne, deux tout au plus. Sauf que ça l'a touchée. J'ai été surpris au début par sa réaction, mais au fond, je comprenais tellement. Elle m'a enlevé les mots de la bouche :

"Du feedback est toujours apprécié, les commentaires c’est une tape dans le dos, un hug, un ‘go on’ qui m’aide à poursuivre dans la bonne voie…"

Que ce soit des tapes, des coups de pied, des chiquenaudes. Peu importe. J'en veux! Sacrez-moi une volée! Je suis prêt. Je n'aurai même pas besoin de m'en remettre.