7/28/2007

Cette semaine

Cette semaine, il s'en est passé des affaires. J'ai brisé une de mes sandales, un des jeunes a pleuré parce qu'il ne voulait pas partir du camp, je me suis lancé dans le lac tout habillé et j'ai eu droit à des conversations plutôt comiques. Comme celle-ci :

Éli - Heille, y a une mouche sur ta palette de casquette.
Moi- Ah, tabarnouche!
Éli - Non. Ah, tabarmouche!

Ha, ha. Je l'ai trouvé bien drôle.

Bye!

7/20/2007

Vite de même

Ça fait plus de quinze jours que je n'ai rien ajouté. Je m'en excuse. C'est que j'ai pas vraiment le temps. Je suis vraiment trop occupé à faire autre chose que d'écrire sur un clavier d'ordinateur. Occupé à me tenir avec des jeunes et à chanter. Occupé à jouer les cowboys après le souper. Occupé à faire des conneries avec des moniteurs sautés. Occupé à tripper en colonie de vacances... Et occupé à manger de la bouffe de la cafétéria du camp toute la semaine (yeah...)

Yesss! On mange du saumon demain soir... Enfin du poisson. Et tout le monde va être là... C'est pour célébrer deux anniversaires qui ont eu lieu le 19 juillet. Celle de ma copine et celle de ma soeur.

Bonne fête à vous deux en passant...

Mes parents sont revenus des îles de la Madeleine. Ils m'ont ramené deux choses de là-bas. Une superbe casquette et un beau t-shirt. Sur le chandail, il est écrit : la vie est belle. Et puis c'est suivi de la même phrase, mais écrite dans des langues différentes.

Life is beautiful. La vita e bella.

Des affaires de même, j'aime ben ça.

Les prochains messages risquent fort bien de ressembler à celui-ci. Des petites pensées, vite de même. Jusqu'à ce que j'aie un peu de temps pour moi. Voilà.

Ah, merde! Il faut que j'y aille : mon lavage est dans la laveuse... À plus tard!

7/04/2007

Gentlemen Only Ladies Forbidden

J'ai vu dix fois le même film en sept jours. Trois fois dans la même journée... C'était pendant ma semaine de relâche... Et ce film, c'est Happy Gilmore. Je connais le début par coeur. En version française archi mal traduite, on s'entend. D'ailleurs, je ne crois pas l'avoir déjà vu dans sa version originale, en anglais.

Tout ça pour dire que la semaine passée, j'ai joué une partie de golf. C'est quand même plaisant, le golf. Même que quand on joue bien et qu'on frappe de bons coups, ça peut devenir amusant. Suffit de ne pas trop stresser. Avoir du plaisir et ne pas se frustrer. Faut toujours garder ça en tête.

C'était ma première partie de l'été. J'étais avec mes parents. Un autre bonhomme s'est joint à nous pour compléter le foursome. Dès le départ, ma mère a précisé :

"Là, là. On est pas des pros. Nous autres, on va joué Vegas, mais si tu veux jouer ta balle, tu peux bien."

Il s'appelait Steve. Bedonnant, dans la trentaine. Le gars est membre du club, là-bas, à L'Assomption, depuis cette année. Il faisait de bonnes claques quand même. Une drive, c'est justement ce qu'il me manque... Aussitôt sur le premier trou, son cell se met à sonner. Ça vous donne le genre. Un moment donné, il a même putté avec son cell entre son oreille et son épaule. Toujours occupé, ce Steve...

Ça me fait rire à chaque fois que j'embarque sur un terrain de golf. Ce sport reste un sport de prestige, qu'on le veuille ou non. Déjà, dans le stationnement, il y avait BMW, Lexus et Acura. Et puis les joueurs se pavanent un peu. Ils ont le style. Ils font même peur sans que tu les aies vus jouer. Juste par leur attitude, leur beau sac de marque et leur habillement chic. Polo, bermudas, casquette. Lunettes de soleil en option... Tu te dis "Whoa! Lui, il doit tirer fort!" Tout est dans la parure, on dirait. C'est peut-être juste une impression, mais quand même.

Moi, je m'en fous. Je m'en vais là pour jouer. Oui, je respecte le code vestimentaire. Polo rouge, pantalons bleu marine. J'ai même mes souliers de golf. Euh...ouin. En fait, les anciens de mon père. Et ils sont blancs! Tout blancs. Du lacet jusqu'à la semelle. C'est clair. Juste en se fiant à mon habillement, les autres peuvent déjà savoir que je ne joue pas très souvent. Mais ce n'est pas bien grave. On s'en vout, tsé. On joue, c'est tout.

Et une chance que j'étais là. Parce qu'honnêtement, mes parents n'ont pas offert leurs plus grandes performances. J'ai même réussi un par 4 en quatre coups. Quatre! La normale, putain! Youhou! Une pas pire drive, deux bons coups d'approche. Après mon troisième coup, j'étais sur la frise. Et puis, j'ai putté... et bing! En plein dans le mille! Dans la coupe, mes amis! J'entendais le commentateur du mini-putt à RDS dans ma tête.

"Iiincroyable! Rrrenversant! Suuuuuperbe!"

Serge Vleminckx, qu'il s'appelait (merci Internet...).

Sans blague, je pense que si je m'y mettais sérieusement, je pourrais jouer en bas de cent. Ma faiblesse, c'est mes coups de départ. Les bois, j'ai jamais été fort là-dessus. Parce que le reste est pas mal. Mes approches... Des putts un peu mous, mais ça se corrige facilement. De la pratique et on y est.

Je pense bien que je vais aller driver demain ou vendredi...

7/03/2007

J'taime

On marche vers chez elle. On discute de toutes sortes de choses. Des conneries, des sujets un peu plus sérieux. Et puis elle me dit :

- Hey, sais-tu quoi?

Surpris, mais surtout curieux, je demande :

- Non?

Je m'attends à quelque chose de gros. Une annonce de grand calibre. Je ne sais pas si ce qu'elle s'apprête à me dire est bien ou pas.

Et comme ça, elle me lance :

- J'taime.

Cool...

Une semaine plus tard, on inverse les rôles. Je demande :

-Hey, sais-tu quoi?

Elle sourit.

-Non?

Je souris aussi.

-Tu le sais.
-Non, je le sais pas.
-Ta yeule, tu le sais!
-Non, je te le jure!
-J'taime.

Double cool...

7/01/2007

Devenir quelqu'un

Plusieurs fois, je me vante d'avoir déjà passé à la télévision. Ça paraît bien. "Moi, je suis passé à Radio-Canada, TQS et TVA! Oui, monsieur!" Je dis ça à la blague, bien sûr.

Une fois, je suis apparu sur les ondes de TVA Chem parce que j'étais présent à une conférence qu'André Boisclair, ancien chef du PQ, donnait à l'Université de Trois-Rivières. J'étais de côté, le dos bien écrasé dans ma chaise. Ça a duré ... deux secondes. Bon, c'est vrai. Ce n'est pas ce qu'il y a de plus winner. Mais quand même. Des gens ont vu ma bette. Youppi!

Une autre fois, c'était quand Réjean Léveillé, reporter à TQS, était venu faire un tour au Centre Plein Air L'Étincelle, un camp de vacances à Saint-Alphonse. C'était il y a deux ans. À l'époque, j'étais moniteur là-bas.


Mais ma plus importante présence sur les ondes télévisuelles québécoises a été sans aucun doute ma participation à Wizz, plutôt mauvais quiz télévisé animé par Sébastien Benoît, sur les ondes de Radio-Canada. Il est bien probable que ça ne vous dise rien. Disons que ça a été un bon flop, côté jeux à la télévision. C'était dans le cadre du concours Wizz Écoles. Des élèves de différentes écoles du Québec s'affrontaient dans le but d'amasser de l'argent pour leur école respective. Mon école secondaire, l'Académie Antoine-Manseau, avait été choisie. Il fallait ensuite déterminer qui allait représenter l'école à la télé. Ils ont procédé à un questionnaire. Des questions à choix multiples.

Assez certain de ne pas l'emporter, j'avais quand même décidé de participer. Et puis le lendemain, en début de journée, ils ont annoncé les gagnants. Et on a lu mon nom! J'étais le représentant des secondaire cinq pour l'Académie.

Alors quelques semaines plus tard, j'étais là, dans le studio de la société Radio-Canada, aux côtés de Sébastien Benoît. Nerveux, oui, un peu. Je faisais partie de l'équipe de Génie en herbe dans le temps, j'avais l'habitude de ce genre de stress. Un animateur qui pose des questions et, pas très loin, moi, la main prête à appuyer sur le buzzer.

Sauf que je me suis fait battre, contre une fille de l'école de Dégelis. Et j'étais déçu. Frustré.

Le pire, c'est que je menais la partie, merde. Et puis les autres questions ont suivi. Sébastien posait la question, il y a avait un silence, mon adversaire n'osait pas appuyer. Alors je pesais et je tentais une réponse. Bien souvent, ce n'était pas la bonne réponse. Elle avait un droit de réplique. C'est comme ça qu'elle m'a fait la peau. Elle a remporté tout plein de prix : caméra numérique, lecteur DVD portatif, grosse radio sport avec lecteur CD.

De mon côté, je suis reparti avec un seul cadeau : le synthétiseur. LE prix que je ne voulais pas avoir!

J'ai une cassette de ça. Je l'ai emmené au camp il y a quelques semaines. On était quatre dans le salon à l'écouter une fin de soirée, autour de minuit. Ma copine trouvait ça bien drôle. C'est vrai que ce n'est pas tellement à mon avantage. Non pas que je ne parais pas bien à l'écran. Sauf que dans le temps, j'étais plus timide. Plus pogné, je dirais. Pas très à l'aise, mettons. Et surtout, je n'avais pas tout à fait mué. Ma voix était toute éraillée et fluctuante. C'était laid, bien honnêtement.

Ça, c'était il y a à peine cinq ans. Je n'avais pas revu le contenu de la vidéo depuis. Ça m'a frappé. J'ai vraiment changé, en cinq ans. Je suis plus épanoui, un peu plus confiant et je m'affirme beaucoup plus qu'avant. Je suis plus éclaté, plus joyeux, moins amorphe et moins fatigué.

Ce qui m'a cassé, c'est la vie de camp de vacances. Avec des moniteurs, avec des jeunes. Le fait d'être en contact avec des gens sans arrêt. Ça m'a permis de me sortir du moule qui ne m'allait pas. Ou du moins de m'en trouver un autre qui me plaisait plus.

Merci papa. Merci de m'avoir suggéré, il y a plus de trois ans, le travail de moniteur dans un camp de vacances. Grâce à toi, j'ai l'impression d'être devenu quelqu'un.