12/18/2007

Le retour

J'étais en train de passer le balai, de sorte que ce soit le moins crasseux possible, quand le téléphone a sonné. Il était exactement dix heures moins vingt. Dans dix minutes, même pas, à l'aide de ma clé de char, j'allais déclencher l'étincelle qui allait me mener à ma douce, coin Laurier et De l'Église.

Je décroche. Justement, c'est sa mère. Elle me dit que ma moitié manquante est arrivée, qu'elle a froid et qu'elle m'attend.

Ah ben! J'avais calculé dix heures. Il faut croire que sa chauffeuse a clanché. Mais tant mieux, merde! Fuck le balai! Fuck le ménage! Elle est là! Elle est tout près. Tout ce que j'ai à faire, c'est sauter dans l'auto, appuyer sur deux pédales de temps en temps et tourner le volant quelques fois à gauche, quelques fois à droite et ça va y être. Malgré l'extrême enthousiasme qui m'envahit, je devrais bien être capable de faire ça.

Je suis plus qu'excité. Je virevolte sur place dans ma minuscule chambre de résidence, le temps de réaliser que j'ajoute quelques secondes aux quelques minutes restantes. Et puis, après ces quelques minutes, ce sera fini. J'aurai tenu le coup.

Allez, allez, faut y aller! Bottes pas attachées, manteau zippé à moitié, ma tuque mal mise sur mes cheveux ébouriffés, mon cul est sur le siège du conducteur et j'approche du but. Le décompte vient d'être déclenché dans ma tête. C'est désormais véritablement une question de secondes. Et ce n'est pas un rêve. Trente. Vingt-neuf. Vingt-huit... Quinze, quatorze... Trois. Deux. Un...

Je la vois, son sac sur le dos, gelée jusqu'aux oreilles. Elle est contente. Je le suis tout autant. J'accoure vers elle. J'ouvre les bras. Elle me saute dessus. On s'embrasse.

Une fin de semaine, c'est pas beaucoup. J'aurais préféré des années, mais bon, faut faire avec. Au moins, elle est plus près qu'à des centaines de kilomètres.

Alors voilà, Nadia. Pour de plus amples détails, on se garde une petite gêne...

12/14/2007

Garda

À chaque fois que je les vois, ces deux là, je remarque leur arme à leur ceinture. C'est juste plus fort que moi. Veste pare-balles, un gun à la taille, il me semble qu'avec de tels objets sur toi, t'as comme pas le choix d'avoir l'air hot.

C'est ce qui me fascine le plus chez ces hommes qui vont de guichet en guichet récupérer du cash. Cette attitude et cette démarche si uniques. Ils sortent de leur camion, tranquilles mais aux aguets, juste au cas où un imbécile sortirait de nulle part et essayerait de leur voler l'argent, d'en prendre un en otage ou tout simplement d'en attaquer un d'une quelconque manière.

Sans aucune raison, juste pour le fun, j'imagine souvent une scène semblable, dans laquelle je serais évidemment invincible. Caché au bon endroit, je pourrais tout voir. Remarquer comment les deux polices réagiraient, comment l'auteur du crime s'y prendrait, comment les gens autour se mettraient à capoter. Et puis moi, au beau milieu de cette situation complètement surréaliste, surgissant de ma planque, je réussirais à appréhender le méchant d'une technique remarquable.

Ensuite, des gens m'aborderaient d'abord pour me féliciter, ensuite pour me dire qu'ils m'admirent, que je suis leur idole. Et puis, le lendemain, à la une du journal, ma face fendante, confiante et sympathique juste à côté du grand titre "Quel courage!". Les journalistes fusant de toutes parts, leurs micros tout près de ma bouche, me demandant de commenter mon exploit. Et moi de dire que je n'ai fait que mon devoir de citoyen.

Et le summum : des gens qui, dorénavant, me reconnaissent sur la rue ou sur les trottoirs.

- Est-ce que c'est vous qui...?
- Ouais, c'est moi!
- Bien bravo! C'est vraiment impressionnant, ce que vous avez fait.

Je le sais bien, que c'est impressionnant. Mais je sais aussi que si, un beau jour (ou plutôt un mauvais...), un événement de la sorte se produit, "feluette" comme je suis, je vais être le premier à paniquer comme une dinde pas de tête, me mettre à pleurer et demander ma maman.

Mais juste pour le fun, tsé. Parce que c'est cool, des fois, de s'imaginer les scénarios les plus incroyables...

12/09/2007

Présentation

Pas très inspiré, ce soir, alors je vous file ce petit texte de présentation demandé par nul autre que le rédacteur en chef de l'Intercom.

Bonjour ou salut, c’est selon… Étienne, 21 ans, vient de la région de Lanaudière. Assez souvent débridé, sérieux à l’occasion. De sources sûres, excellent blagueur et blogueur d’enfer. Mange, boit, dort, urine et va à la selle, un peu comme tout le monde, quoi…Aussitôt atterri en communication publique, j’ai cru bon de m’intégrer de façon très raisonnable, sans accommodements, à la belle équipe de l’Intercom. Outre l’extrême liberté qui nous est offerte au sein du journal, il y a les rencontres avec d’autres passionnés du crayon (ou plutôt du clavier…) J’espère bien poursuivre pendant des années à vous transmettre ces idées qui chevauchent mes neurones. Ah oui, tant qu’à y être, Noël s’en vient, alors, en primeur, en exclusivité, LE scoop que trop peu de gens savent : le vieux barbu sur son traîneau n’existe pas! Et puis on n’abuse pas du chocolat, histoire de pouvoir remettre les mêmes pantalons en janvier… Bonnes fêtes (ben pas dans le sens d’anniversaires, là…)

Même pas eu besoin de le retaper : j'ai juste eu à faire copier/coller.

12/06/2007

Question de survie

Voilà, voilà. Enfin, enfin. Finalement, finalement...

Je vais la voir. Elle va me voir. Plus précisément, on va se revoir. L'amour va renaître de façon plus palpable, mettons.

Comment j'ai survécu? Je me le demande encore. Je ne sais pas trop. Je pensais qu'après un mois, vers le début du mois d'octobre, j'allais oublier un peu, que j'allais faire comme si tout était normal. Ce ne fut pas le cas. Constamment, de petites pensées. C'était soit quelque chose que je voyais qui me faisait penser à elle, comme les petits rubans de tape blanc, identifiant contenants de plastique (gruau, couscous, riz, etc.), qu'elle a généreusement écrits. Son toutou qui m'a suivi durant tout le périple stationnaire.

Plus que tout, je dois dire que la musique m'a bien supporté.

Durant ces trois mois d'absence, j'ai gardé dans mon auto des albums qui se trouvaient dans mon lecteur lorsqu'elle est partie. En char, je me rappelais tout le temps de beaux souvenirs.

Get Behind Me Satan, de The White Stripes. Le disque n'a pas arrêté de tourner lors de notre escapade au camping de Shawinigan.

Chemical City, de Sam Roberts. J'écoutais ça la première fois que je suis allé chez elle, à La Plaine. Dans le tapis pour ma chérie!

(What's the story) Morning Glory?, de Oasis. Cd qu'elle aime bien mais les tounes se ressemblent un peu. Elle a un peu raison. Je saute moi-même quelques pistes. Reste qu'on fredonnait tous les deux les paroles quand jouait la pièce Wonderwall.

Plus que quelques heures...

Un cousin m'a demandé il y a un mois à peu près si je commençais à m'ennuyer. J'ai commencé à m'ennuyer une semaine après qu'elle soit partie.

Je discutais de cela avec des collègues de bacc féminines. Elles m'ont demandé la même chose, si je m'ennuyais. Bien évidemment. L'une d'entre elles m'a parlé d'une certaine crainte.

-T'as pas peur? Il me semble que moi, si ça m'arriverait, j'aurais peur un peu. Je me demanderais s'il m'aime encore...

-Non, du tout.

-C'est vrai que moi, j'ai pas tellement confiance en moi de toute façon...

-Moi non plus, pas vraiment... Mais j'ai confiance en nous...

J'ai eu droit à des "Ooooonnnnn" de la part des trois filles, signe que ce que je venais de dire, c'était cute à mort.

12/02/2007

Jour J

J'avais tout visualisé dans ma tête. C'était en moi depuis des centaines de milliers de minutes et ça m'habitait, littéralement. J'avais tout prévu. J'avais trop hâte. Je ne comptais plus les dodos, il n'en restait plus qu'un. J'avais appelé ça le jour J.

J pour Judy.
J pour Je t'aime.

C'était planifié depuis des lunes. J'allais enfiler de belles jeans fraîchement lavées, mon chandail préféré (le sien aussi), par-dessus, une belle veste dont elle a déjà dit qu'elle avait "de la gueule". Menton, joues et autres surfaces environnantes fraîchement rasées, cheveux légèrement redressés et petit crème à mains appliquée : sans aucun doute, j'allais être le plus bel homme sur cette terre.

À l'aéroport, ma pancarte à bouts de bras dans les airs, le coeur qui palpite, mes yeux scrutant l'horizon à la recherche de celle qui, par son sourire radieux, allait me donner une joie si immense, allait sûrement me faire pleurer aussi. Il fallait bien que je me le répète pour y croire : dans quelques minutes, j'allais poser mes lèvres sur celles de la plus belle fille du monde.

Et puis, cet appel en après-midi...

Quand j'ai décroché le combiné, sachant que j'allais parlé à maman Beauté, je croyais bien qu'elle retournait mon appel pour me confirmer le tout. Je peux arriver chez eux à telle heure, on jase un peu et puis on fly pour l'aéroport. Mais ce n'était pas tout à fait ça.

- Allô!
- Oui, est-ce que je pourrais parler à Étienne, s'il-vous-plaît?
- C'est moi.
- Tu m'aimeras pas, Étienne.
- Ah non, pas sérieuse.
- Oui.

Ostie!

C'est le seul mot qui me vient en tête, malheureusement. Le jour J que je m'étais imaginé depuis tant de journées n'aura pas lieu comme prévu. Il sera en fait retardé de plusieurs heures.

Madame avait fait une erreur en me disant que ma chérie arriverait dans la nuit de lundi à mardi. C'est plutôt vingt-quatre heures plus tard que Beauté va atterrir à Montréal, chamboulant ainsi tous mes plans de même que mon esprit. Parce que je pourrai pas être là ce soir-là.

Inutile de le dire, je suis extrêmement déçu. Frustré aussi, bien évidemment.

Ostie, comme je disais.

11/30/2007

Thumb up

Ce matin, en chemin vers St-Félix, j'ai aperçu un monsieur sur le bord de l'autoroute. Il avait le pouce en l'air. Je ne l'ai pas embarqué.

Je n'ai jamais osé embarquer un pouceux avec moi, dans mon auto. Sûrement par prudence d'abord. Pourtant, quand j'ai vu le monsieur, j'y ai pensé quelques secondes, le temps que mon automobile soit déjà à une centaine de mètres de lui.

Le gars n'avait pas des airs de tueur ni d'agresseur quelconque. À mon avis, il avait simplement besoin d'aide. J'aurais pu l'aider. J'aurais pu arrêter mon auto et le laisser monter, c'est vrai. Après tout, quels sont les risques? Je veux dire, il n'y a pas vraiment beaucoup de chances que la personne ait de mauvaises intentions. Mais il y en a.

Et là, t'es pas mal cuit. Encore plus si t'es tout seul. Il aurait pu sortir un couteau ou je ne sais quoi et me menacer. Je me serais alors retrouvé dans une sale situation, regrettant à mort de l'avoir embarqué. Alors je n'ai pas pris de chance.

En fait, ce n'est pas tout à fait ça. J'aurais pu l'embarquer : il y avait de la place. Mais non, pas le temps, ou trop pressé, ou ça ne me tentait pas. Voilà mes vraies excuses, si insignifiantes et égocentriques soient-elles.

J'espère juste que monsieur, s'il nécessitait vraiment de l'aide, s'est rendu à destination grâce à une bonne âme légèrement naïve ou un peu inconsciente du danger.

11/28/2007

Bonhomme, bonhomme

Je ne sais pas pour vous mais moi, être à sa place et me faire appeler constamment afin d'apparaître, tout en blanc, ne serait-ce que quelques secondes, pour permettre à des gens qui me sont totalement inconnus de traverser une rue, je me tannerais vraiment à la longue...

11/27/2007

Jus de bottes

Il peut arriver, dans le monde dans lequel on vit présentement, de se demander comment on pourrait laisser notre marque parmi notre entourage. Ne cherchez plus!

Du moins, dans mon cas, c'est réglé. Je vais à la bibliothèque presque tous les jours. Depuis qu'il y a des tapis blancs dehors, je me déplace en bottes plutôt qu'en souliers. Et je m'assois sur la même chaise à chaque occasion.

La neige sous mes maisons de pieds fond et de l'eau se répand sur le sol du bâtiment. Et cette semaine, sur ce même plancher, mon empreinte de jus de bottes est claire et nette.

Voilà qui est fait.

11/26/2007

Bravo!

J'aimerais, ce soir, me féliciter farouchement pour avoir accompli quelque chose de fort remarquable en ce qui me concerne. Oui, mes amis, vous le savez peut-être : je n'ai pas succombé une seconde à la tentation d'écouter la quatrième saison d'Occupation Double. C'est fou : je n'ai pas écouté une seule émission! Mes parents, eux, pourraient tout me raconter, mais moi, un gros zéro.

Pourtant, à peine un an auparavant, j'avais les deux globules rivés à l'écran à l'occasion de la troisième saison. Je connaissais tous les concurrents et les concurrentes, des plus cons aux plus belles. C'était vraiment la frénésie totale, je ne me tenais plus debout quand c'était le moment d'OD à la télé. Le lendemain, j'en jasais avec des collègues féminines à l'université. La veille, on s'était promis de ne pas en manquer une seconde. J'y allais de mes opinions et de mes commentaires. Les filles faisaient de même. On s'emportait à l'occasion. Bref, c'était du sérieux. On avait tous nos préférés et préférées. J'allais même jusqu'à consacrer de mon précieux temps pour aller sur le site Web de l'émission et consulter les fiches des pétards concernés. Sans compter le visionnement des vidéos gratuites. J'aurais pu devenir membre VIP, mais il fallait payer, et je me suis dit que jamais je ne rabaisserai à un tel niveau d'incompétence.

N'empêche, j'avais un étonnant plaisir à voir comment vivait la gang dans leurs deux somptueuses maisons ou à partir quelques jours vers des destinations sublimes. J'étais devenu un gros accro, entièrement assumé en plus. J'étais dans le jeu à pleine tête, constatant stratégies, attachements et rapprochements. À chaque pause publicitaire, je me levais de ma chaise, question de me relâcher et de respirer par le nez après tant de suspense, d'emballement et de fébrilité. Je m'étais aussi grandement attaché à ces quelques individus qui, dans tout ce contexte social de compétition et d'imprévus, cherchaient à vivre une expérience des plus réjouissantes. D'une certaine façon, je les aimais, les admirais peut-être. En tout cas, certes, ils étaient beaux. Ils m'avaient sans aucun doute séduit.

Il faut dire que c'est dangereux, ce genre d'émissions-là. T'écoutes la première version et aussitôt, même si tu ne crois pas mordre, tu gobes l'hameçon à belle dent. Avec toutes les conséquences que ça peut amener. Il est fort probable que certaines gens, des individus qui ne connaissaient personnellement aucun des candidats participant, aient dépensé de leurs sous pour encourager tel ou tel candidat de l'émission. Je continue de croire que c'est parfaitement stupide, qu'il y a des choses beaucoup plus intéressantes dans la vie que de se vider les poches pour alimenter une telle industrie.

Ce matin, j'ai appris sur Cyberpresse que la saison s'était terminée hier. Ah ben, tiens, c'est fini. Je ne l'ai même pas vu passer, celle-là. Chose bine a choisi madame plutôt que l'autre garce. Bravo! La photo les montrait en train de s'embrasser. Je leur souhaite bonne chance malgré tout. Je reste toutefois sceptique par rapport à cet amour un tantinet arrangé, il faut bien le dire.

Le pire, c'est qu'avant que cette quatrième saison débute, je croyais bien y attarder un certain oeil. Je m'étais même dit que ça m'occuperait un peu en attendant que Beauté revienne de l'Équateur. Que ça me ferait quelque chose à suivre avec attention. Mais non! Pas du tout. Trop occupé à vivre ma vie au lieu de suivre celles des autres. À écouter des émissions plus intelligentes et imaginatives que ces téléréalités. Tout le monde en parle, Il va y avoir du sport, Les Francs-tireurs et C.A. ont très bien fait leur travail de substitution télévisuelle. Et puis, bien franchement, je ne crois pas avoir manqué quelque chose de grandiose.

Justement, sur Cyberpresse :

Question du jour : Avez-vous apprécié la finale d'Occupation Double hier soir?
  • Oui
  • Non
  • Je n'écoute pas Occupation Double
Avec fierté, j'ai choisi la dernière option.

Sauf que qui sait, peut-être un jour vais-je retomber dans cet enfer incroyablement traître que peut être OD.

11/25/2007

Petit parcours d'un grand comique

On le connaît tous. C’est notre préféré, notre « chouchou ». Une inspiration pour certains, une idole pour d’autres. En lançant son dixième disque, tout continent confondu, François Pérusse confirme une fois de plus une production qui ne semble pas avoir de limites. Offrant un contenu plus cinglant, plus audacieux selon les dires de son créateur, le tome 7 de l’Album du peuple est atterri dans les magasins le 12 novembre dernier.

Tout commence avec un précieux magnétophone, appareil qui lui permet de faire ses premières découvertes auditives. Peu de temps après, c’est grâce à son frère Marc que François touche à la musique d’un peu plus près. En effet, Marc, aujourd’hui musicien et réalisateur d’albums, lui offre une basse. Il invite aussi son cadet à se joindre à son groupe musical. Plus tard, François joue auprès de Jean Leloup et Luc De Larochellière, entre autres. Il s’initie également à la radio, sur les ondes de CKRL, la radio communautaire de Québec. Déjà là, il déconne.

En 1990, à la suite d’une publicité radio portant sur la chanson Sauvez mon âme de Luc De Larochellière, il décroche une participation à Y’é trop d’ bonne heure, émission matinale sur les ondes de CKOI-FM. C’est sur ces ondes que naissent les fameuses Deux minutes du peuple. Un an plus tard, il fait ses débuts à la télévision à Musique Plus et lance, sans le rattraper, son premier tome de l’Album du peuple en 1991.

Les apparitions s’enchaînent. À la télévision, en compagnie des Bleu Poudre à l’émission Taquinons la planète, ainsi qu’à la radio, toujours à CKOI. En 1996, Pérusse se voit offrir la France. Entre-temps, d’autres albums du peuple voient le jour. À l’aube du vingtième siècle, Pérusse s’attaque plus précisément à la télé avec le JourNul (qui deviendra plus tard On s’écoute parler), journal télévisé s’attardant de façon comique à l’actualité. Ses deux minutes sont également adaptées à la télé.

D’autres pays s’intéressent désormais aux capsules de François. La Belgique, puis, plus tard, la Suisse, diffusent ses créations. En outre, François conçoit deux albums destinés au peuple français, dits « made for France ».

En 2006, il réalise un de ses rêves les plus chers. Dominic Champagne, metteur en scène du spectacle Love, méga production du Cirque du Soleil sur les Beatles, lui demande de faire des montages audio des conversations des membres du célèbre groupe britannique. Pérusse s’envole ainsi pour Las Vegas afin de concevoir les dialogues entre les membres du groupe qui l’a fait rêver dès sa tendre enfance.

Cette année, outre ses 2 minutes du peuple sur le réseau Énergie à la radio, il continue de créer des pubs pour Oasis en France ainsi que des sonneries de téléphones pour Rogers. Bref, le gars est pas mal occupé.

Vous l’aurez compris, sa carrière se résume à peu près en un seul mot : succès. En tout, jusqu’à présent, notre cher comique natif de Québec a récolté plus d’une trentaine de prix ou distinctions pour l’ensemble de son œuvre (albums, pubs, séries télé, capsules, etc.)

Tête folle, toujours en train de penser, il lui arrive quand même de sortir de sa bulle par moments. Fidèle à ses six pieds un pouce, fort de ses dix-sept ans de carrière et aujourd’hui âgé de quarante-sept ans, François aurait bien pu s’asseoir sur ses lauriers après tant de succès. Mais il ne l’a pas fait. Maintenant père de famille, il préfère encore demeurer à l’abri des caméras et s’affairer à ses projets, solitaire, dans son coin, livrant capsule par-dessus capsule. Ses personnages tous plus débridés les uns que les autres offrent, à chaque écoute, un moment de plaisir, voire de jouissance, qu’aucun objet sexuel ne peut égaler!

Tes folies, on les veut encore, encore et encore…

Merci François!


Un fan incorruptible

11/23/2007

Le bal (Dernière partie)

Suite et fin pour cousine Valérie, entre autres. Première partie ici. Deuxième ici.

Maintenant, c'est l'attente d'une réponse. La proposition lancée, on laisse aller les choses.

Alors qu'elle et sa gang s'installaient à une table, je l'ai vu, elle en a parlé à ses copines. En résulte des chuchotement coquins, mais il m'est difficile de me prononcer sur leur nature exacte.

Le cours débute au même moment. L'enseignante, au visage radieux et plutôt filiforme, demande avant tout le silence. Elle nous remet les consignes pour un travail à remettre dans deux semaines. Au diable le travail : je n'en ai que pour les réactions des filles. Qu'est-ce qu'elles pensent? Qu'est-ce qu'elle pense, elle? Il est évident que ça doit immanquablement lui trotter dans la tête. Jamais je ne croirais qu'une personne qui se fait inviter gentiment par un garçon si sympathique ne soit pas le moindrement ébranlée.

Du temps, du temps. Malheureusement, je n'ai jamais réussi à accélérer la chose en question. Alors j'attends. Et j'angoisse un peu. Peut-être se dit-elle que ce serait mieux de ne pas donner suite à ma demande?

Mais qu'est-ce qui me prend! Non, jamais quelqu'un n'oserait agir d'une telle façon. Il s'agirait en effet d'un incroyable manque de principes. Quelques choix s'offrent tout de même à elle : un non, un non avec raison ou simplement une raison sans vraiment faire sortir le mot de trois lettres de sa bouche. Ou mieux, un oui...

Le lendemain, avant de prendre l'autobus, elle réussit à m'apostropher.

- Ben... je pense que je vais y aller toute seule finalement. Merci de l'invitation quand même.
- C'est correct...

"C'est correct". Elle avait bien vu que j'y avais mis toutes mes énergies. Ça l'avait sûrement un peu impressionnée de voir un gars si timide et habituellement très tranquille se manifester de la sorte.

Aucune victoire, un revers. Fiche de 0-1, donc. Mais ce n'est pas grave. Elle m'a secoué. Et par conséquent, cet élan qu'il me fallait pour aller voir chez d'autres. Et demain, après une tentative infructueuse, le tout jeune prédateur que je suis va s'essayer à nouveau.

Je me sens déjà plus à l'aise. Du monde, c'est du monde après tout. Que ce soit une délicieuse demoiselle ou un vieux croûton pas rasé depuis des mois, ça demeure une personne, merde. Et puis, à ce que je sache, j'ai une langue, une bouche et je suis capable de l'ouvrir et de prononcer des mots. Alors il ne devrait pas y avoir de problème.

Le lendemain, sur l'heure de dîner, la cible est en vue. Je l'examine d'un oeil vigilant. Elle s'apprête à aller boire de l'eau à la fontaine. À son retour, j'ai bien calculé, ce sera le moment. Les gorgées avalées, elle s'approche de la rangée de casiers avant de se faufiler dans une allée. Alors qu'elle a les mains sur son cadenas, je fais irruption.

- Salut...
- Salut.
- Euh Tu vas-tu avec quelqu'un au bal de fin d'année?
- Non.
- Non... ben... ça te tenterait d'y aller avec moi?
- Je vais voir.
- Okay. Alors on s'en reparle?
- C'est ça.

Puis je m'éloigne. Pas très gagnant à date, mais bon, un gars s'essaye.

Le lendemain :

- J'y ai pensé et je pense peut-être que, ouais finalement, j'aimerais mieux y aller toute seule, finalement.
- C'est beau. Je comprends.

0 en 2. Elle replace délicatement une couette frisée derrière son oreille droite. Je ne sais pas quoi faire ni comment agir. Je me retourne et m'éloigne tranquillement. Elle pense peut-être qu'elle m'a déçu. Je ne saurais dire moi-même si je le suis. À bien y penser, oui, un peu. Je m'y suis pris trop tard, je crois.

Une immense sensation de rabaissement m'afflige. C'est confirmé : je ne vaux pas grand chose. Je suis inintéressant, démuni d'attention féminine. Et seul. Deux échecs : le défi n'est pas relevé. J'abandonne. Je ne pourrais point en supporter un troisième.

Le pire dans tout ça, c'est que la soirée du bal, la première conquête était accompagnée. Et que l'autre a fini la soirée dans les bras, et sur les lèvres, d'un camarade de classe.

Ouch! Une bonne taloche, ça...

Je n'en veux pas une seconde aux filles.

Sauf que pour l'instant, je pense sincèrement déclarer forfait avant même de commencer des parties. D'ici quelques années, quand j'aurai fait le point sur moi-même, mais seulement à ce moment-là, je me remettrai au jeu.

11/22/2007

Des points, des points, des points

  • Tous pour un, vous aimez? Je reste encore perplexe face à cette émission que j'écoute depuis maintenant deux semaines. L'ambiance est assez raté, à mon avis, mais le jeu est pas mal. Ça dépend du sujet surtout. Il était question du cinéma québécois des années 2000. 25 films, un tas de questions. Certaines plutôt difficiles, mais d'autres vraiment faciles. J'aurais aimé ça être à la place du gars. Je suis sûr que j'aurais été bon. Non mais, j'ai reconnu la musique de Québec-Montréal. Bon, c'est vrai, je ne connaissais pas le créateur de la trame sonore, mais si on me donne un peu de temps ainsi qu'un objectif de 20 000 $, je m'y consacre à fond, c'est certain. J'arriverais même à ne pas me faire déconcentrer par la désormais célèbre excitation exagérée de l'animateur Reddy.
  • Conseil : ne pas trop manger de petites boules en chocolat recouvertes de papier d'aluminium. À l'Halloween, j'ai acheté ces filets de petites citrouilles oranges. Maintenant, ce sont des boules de Noël. Des grises, des vertes, des rouges et des bleues. J'avais eu mal au ventre en octobre. Je n'ai pas appris de mes erreurs : le phénomène se répète encore ces temps-ci. Donc, molo sur les petites boules.
  • Chronique à CHYZ demain matin. Plus confiant, meilleur feeling. Le gars a été vraiment cool cette semaine. Il m'a rencontré pour parler de mes chroniques, m'a donné des conseils pour avoir une certaine structure, m'a fourni des liens de sujets de chronique, m'a mis en confiance. On a pu ainsi préciser certains points. Vraiment apprécié. Il m'a confié qu'il sentait que je voulais faire de mon mieux, relever un défi. Je compte bien être dans l'équipe la session prochaine.
  • J'ai deux chansons dans ma tête depuis maintenant trois, même quatre jours. Ce n'est pas qu'elles m'agacent, mais reste que j'aimerais varier le répertoire de ma caboche quand je me promène sur le campus. Je me dis que si je les nomme ici, elles vont peut-être partir d'entre mes deux oreilles pour un instant. Alors c'est "Chansonnier" de Daniel Boucher (tordante) et "Je m'demande" de Martin Léon (exquise).
  • Un bouton commence à jaillir de mon front. Pourtant, je fais tout pour qu'ils ne se dévoilent pas trop, ces salauds. Nettoyant facial, petit produit, petite crème. Dans mon cas, il y a quatre endroits précis où les risques de voir apparaître des pustules sont élevés. J'ai même l'impression que ce sont tout le temps les mêmes places précisément, donc les mêmes boutons. J'ai décidé de les baptiser et de m'inspirer du film C.R.A.Z.Y. Une lettre pour chacun. Alfred, pas loin de l'oeil gauche. Charlot, juste au-dessus du cil gauche, vers le milieu du front. Nathan, à la même hauteur, mais un peu plus à droite. Et Édouard, totalement à droite, plus à l'écart, mais malgré tout très féroce. Ensemble, ils forment A.C.N.É.

Jaune

Pour votre information et si jamais il y en a que ça intéresse, j'ai pissé jaune serin aujourd'hui. Deux fois plutôt qu'une.

Merci.

11/20/2007

Oups!

Il y avait, il y a quelques semaines, sur le pseudo blogue de Stéphane Dompierre, un petit commentaire dans lequel l'auteur affirmait qu'il trouvait ça un peu déplorable que ses lecteurs prêtent son livre à leurs amis. Il comparait même la chose à un chanteur qui se fait copier...

J'avais été surpris un peu. D'ailleurs, Matthieu Simard avait repris la note sur son propre blogue, Procrastinator, et il a cru bon de rectifier le tir. Il m'arrive parfois de commenter sur certains billets de certains blogues, mais vraiment pas souvent. Dans ce cas précis, je l'ai fait. J'ai commenté (le premier, soit dit en passant) le billet de Matthieu, sans en avoir fait le suivi, sans vraiment m'attarder à la suite des choses.

Mais voilà, en me perdant ce soir dans la blogosphère, j'ai décidé d'aller visiter Dompierre. Il précise ses propres propos.

Voyant que la chose avait pris un peu d'ampleur, voire beaucoup, je suis retourné sur Procrastinator, le blogue de Simard. Et Dompierre me répond, sur un ton un peu énervé. Désolé, mon gars. Et puis, en lisant tes éclaircissements, je ne peux qu'être d'accord avec toi.

Et sache que je t'admire beaucoup, Stéphane. Okay.

Sans le vouloir, j'ai fait partie d'une sorte de débat public.

11/19/2007

Tête dure

À chaque fois que je vois des gens passer en bicyclette, peu importe où, j'ai le réflexe de remarquer s'ils portent des casques. Ce n'est malheureusement pas souvent le cas. Des fois, en famille, les ti-gars et tites-filles en portent, mais les parents, non.

Je comprends. Ils se disent qu'ils sont capables d'aller à bicyclette sans se planter. Ils n'ont pas si tort, mais reste qu'un accident, par définition, c'est un imprévu. Ma maman nous a toujours dit, répété, répété et répété de mettre notre casque à chaque fois qu'on partait quelque part à vélo.

Mais quand on est jeune, par orgueil, il se trouve plus souvent qu'autrement accroché au guidon. Pourtant, ma mère m'a bien sauvé la vie une fois :

Les billes étaient à la mode à l'époque. Je transportais alors, partout où j'allais, une espèce de petite sacoche que j'attachais à ma ceinture. Il y avait dessus un gros requin, Jaws. Je l'avais ramenée de Universal Studios, à Disney. J'y mettais toutes mes billes : agathes, king-kong , les grosses comme les petites. Elles me suivaient constamment. C'était les miennes et je devais les garder sur moi à tout moment.

C'était l'été et il faisait chaud. Mon frère et moi venions de partir de la maison. Nous sommes à vélo, nos fesses bien appuyées sur nos sièges respectifs. Mon frère, situé quelques mètres derrière moi, m'avertit que la ganse de mon sac pend dans le vide. Il a peur qu'elle gêne le roulement de ma roue arrière et que ça nuise passablement à ma conduite. Je prends donc un instant pour me retourner, regarde et constate les faits.

Et bang!

Direct dans la boîte aux lettres d'un lointain voisin. David Lasalle, pour être plus précis. La boîte tombe, je tombe de mon vélo. Je reste étendu quelque temps par terre, coudes et genoux égratignés. Je n'ai pas mal. Je saigne à peine.

-Es-tu correct???

J'ai répondu que j'allais bien. J'ai même pas eu le temps d'avoir peur. Je me suis relevé. Le temps d'enlever les petites roches sur mes vêtements et d'essuyer un peu la poussière, et j'étais reparti.

Imaginons que j'avais fait ma tête dure par rapport aux recommandations de maman chérie. À quoi est-ce que ça aurait pu ressembler?

Les yeux fermés, la face en sang, je n'aurais peut-être même pas pu répondre à mon frère. J'aurais pleuré. J'aurais crié. J'aurais hurlé de douleur et de toutes mes forces. Une commotion? Ou pire encore...

Ce petit moment restera à jamais gravé dans ma mémoire. Et c'est pour ça que désormais, je n'enfourche mon vélo que lorsqu'un casque bien solide se trouve sur ma tête.

L'adage est bien connu : les mères ont toujours raison. Et sans aucun doute parce qu'elles nous aiment tant.

11/18/2007

Yamachiche

J'ai compté cette blague à ma passagère trouvée grâce au service AmigoExpress. C'est mon père qui l'avait comptée quand je devais avoir à peu près cinq ans.

En route vers Québec, sur la 40, on passe à côté d'une pancarte verte qui annonce la municipalité de Yamachiche, en Mauricie.

-Yamachiche... Ah oui, fais-moi une phrase avec Yamachiche.
-Euh... je sais pas...
-Y a ma ché cha des hot-dogs!

Elle l'a rie. Moi aussi. Encore...

Mon excellent sens de l'humour, je le dois au paternel.

11/16/2007

Petit quiz long

Je suis, je crois bien, un vrai fou de quiz. Qu'ils soient à la télévision ou sous forme de questions personnelles à répondre, j'éprouve toujours un certain plaisir à répondre à ces "demandes de connaissances". Elles nous font réfléchir, requiert parfois un temps fou, c'est vrai, mais elles nous enrichissent aussi, d'une certaine façon.

Alors donc, j'ai reçu, en pleine gueule, ce petit questionnaire. Alors que certains s'empressent à fournir des réponse et d'envoyer le tout à leurs amis, j'ai pris mon temps. Et me suis amusé, comme si je relevais un mini-défi. J'ai essayé de rendre ça à la fois drôle et touchant. Je ne sais pas encore si j'ai réussi...


1. Quel est votre occupation? Étudiant depuis maintenant 21 ans.

2. De quelle couleur sont vos bas en ce moment? Bleu. Chaque matin, ça me prend toujours une couple de minutes à me décider là-dessus. Au secondaire, mon voisin se moquait amicalement de moi en voyant que j'agençais la couleur de mes bas avec celle de mon pantalon du jour. Il trouvait ça drôle, peut-être niaiseux. Pour moi, c'était plus une question de principe. Et ce l'est encore. Mais le pire, c'est qu'un de nos collègues d'école à l'époque mettait des bas de la même couleur que son chandail. Il faisait comme "sauté un étage". Grave erreur, à mon avis... Parce que porter des bas rouges parce que son chandail est rouge, c'est laid.

3. Qu'écoutez-vous en ce moment? Bizarrement, ça tombe direct sur Puya, groupe "préféré" de papa. Entre guillemets parce qu'il m'a donné le disque tellement ça l'a déçu. Malgré tout, l'oeuvre, plutôt... comment dire... agressive, comporte quelques bonnes pièces un peu moins énervées et plus inspirées.

4. Quelle est la dernière chose que vous avez mangée? Des desserts. Chaque fois que je retourne chez mes parents, je m'empiffre de cochonneries sucrées. À Québec, je ne m'offre pas tant de choix. Ici, à St-Félix, c'est crème glacée, gâteaux, biscuits, chocolat : you name it!

5. Pouvez-vous conduire une voiture manuelle? Non, et je n'en suis pas vraiment fier à vrai dire. Ma blonde, elle, oui. Elle me fait chier... sauf que c'est probablement le seule domaine où elle me bat. Que ce soit sur les plans du sens de l'humour, de l'intelligence ou de l'attirance physique, peu importe, elle ne m'arrive même pas à la cheville...

6. Si vous étiez un crayon, quelle couleur seriez-vous? Gris. Je serais un crayon de plomb, je pense. C'est plus naturel, authentique. Avec la petite efface dans le cul!

7. Dernière personne que vous avez parlée au téléphone? Je crois bien que c'est ma mère. J'ai essayé d'appeler ma blonde, mais la ligne ne veut rien savoir.

8. Vous aimez la personne qui vous a envoyé ceci? Oui, même si ça fait plusieurs baux qu'on ne s'est pas vu.

9. Quel âge avez-vous? L'âge que les gens me donnent la première fois qu'ils me voients, moins quelques années.

10. Boisson préférée alcoolisée? Bière. Vin pour des occasions très spéciales. J'ai jamais été très cocktail. Sa saucisse (celle de cocktail) ne m'attire pas plus qu'il ne le faut non plus.

11. Quel est votre sport préféré à regarder? Tous ont leurs forces et leurs faiblesses. Le contexte de l'écoute joue beaucoup aussi. Quand je regarde le tennis, je ne tiens pas debout, trop énervé et impressionné par les coups droits, les revers et les passings. Le golf convient parfaitement à un dimanche matin, rôties à la main. Le hockey exige plus de concentration ainsi qu'un certain engouement. Sauf que le baseball, jamais!

12. Avez-vous les cheveux teints? Pour le nombre que je perds à chaque jour, ça ne vaudrait vraiment pas la peine.

13. Animaux de compagnie? D'ici quelques années. Avec les kids, la maison et la piscine.

14. Quel était le dernier film que vous avez écouté? Continental : un film sans fusil. Très bon.

15. Quel était le dernier livre que vous avez lu ? Les jambes de Steffi Graf, de Pierre Cayouette. Je l'ai acheté, entre autres, à cause de son titre intriguant. On dirait qu'avec le titre, des fois, on peut savoir si ça va nous plaire.

16. Quel était votre jouet préféré en tant qu'enfant? Les super-héros. Avec la cape qui virevolte au gré du vent. Il m'arrive encore d'admirer Batman à l'occasion.

17. Que faites-vous lorsque vous êtes irrité? Je me gratte un peu. Et puis là, j'en parle à ma mère, pharmacienne, pour qu'elle me donne un petit quelque chose. Et je gratte encore un peu, jusqu'à ce que ce ne soit plus irrité.

18. Quelle est votre saison préférée l'automne ou le printemps? Aucune. L'été : trop chaud. L'hiver, c'est le contraire. L'automne, les feuilles tombent. Le printemps, on passe notre temps à se foutre les pieds dans les trous d'eau et la gadoue.

19. Étreintes ou baisers? Je suis un "colleux", c'est bien vrai. Mais, quand même, baisers. Au pluriel comme au singulier. Le nom et le verbe...

20. Cerises, myrtilles ou fraises? Celles aphrodisiaques.

21. Aimeriez vous que vos amis répondent à votre courriel? Quelques-uns, pas tous. S'ils y mettent du temps et des efforts, comme moi, je n'y vois vraiment aucun inconvénient, même que j'aimerais bien. Si c'est pour répondre en deux secondes à toutes les questions et refiler ensuite à ses contacts Internet, non.

22. Qui est le plus susceptible de répondre? Celles qui se disent que leur ami Étienne mérite de belles réponses fournies et touffues.

23. Qui est moins susceptible de vous répondre? Les personnes occupées, c'est-à-dire à peu près tout le monde. Celles qui ne consultent pas mon blogue. Celles qui s'en foutent.

24. Quand la dernière fois avez-vous pleuré? Euh, je n'arrive pas à m'en souvenir. Il y a quelques semaines, j'ai eu la boule dans la gorge en parlant à Beauté au téléphone. Le pauvre...

25. Qu'est ce qu'il y a sur le plancher de votre salle de bain? Sûrement un peu de poussière, des poils de poche et beaucoup de bébittes microscopiques.

26. Quels sont les amis que vous avez depuis le plus longtemps à qui vous avez envoyé ce courriel? Sais pas.

27. Qu'avez-vous fait hier soir? J'ai angoissé à cause de ma chronique à la radio. Je me suis couché la tête pleine d'idées pour des émissions de radio. J'ai lu quelques lignes du plus récent roman de Stéphane Bourguignon.

28. Odeurs préférées? Tout le contraire d'un fromage moisi depuis des mois dans le frigidaire.

29. Qu'est-ce qui vous inspire le plus? Le quotidien, les gens, un fond de musique connue.

30. De quoi avez-vous peur? Ne pas me faire du fun pendant un bon moment

31. Hamburgers tout garni, fromage ou épicés? Ça, c'est une question conne. Un hamburger tout garni contient du fromage et des épices à mon avis. Mais quel questionnaire ridicule. Je perds vraiment mon temps!
Bon, prochaine question maintenant...

32. Race préférée de chien? Un vieil ami avait Zorro, un mélange entre un épagneul et une autre race que j'ignore, un basset je pense. Un chien saucisse, mais raccourci, ce serait le top.

33. Nombre de clefs sur votre trousseau de clefs principal? Il n'est pas près de moi et je cogne des clous. D'ailleurs, il reste à mettre des planches juste en dessous et ma maison va prendre forme.

34. Combien d'années à votre travail présentement? Je "monite" dans les camps de vacances depuis plus de 4 ans.

35. Jour préféré de la semaine? Voilà une question, il me semble, que je me posais souvent quand j'étais plus jeune. Dans le temps, c'était samedi. Pas d'école, le lendemain non plus. La veille, c'était plutôt molo. Aujourd'hui, c'est un peu différent. Tout dépend de ce qu'il se passe pendant ladite journée. Présentement, étonnamment, j'aime bien les lundis, jour d'animation de "De toutes manières" sur les ondes de RLJC.

36. Dans combien de provinces avez-vous vécues? Une seule, un seul pays aussi. Et une seule planète. Pas très sorteux, le gars.

37. Vacances fériées préférées!!!! Je me tanne sérieusement à répondre à des questions aussi stupides. Ça achève. Enfin...

38. Avez-vous déjà conduit une moto ou de la machinerie lourde? Des camions Tonka, ça doit bien compter, alors oui.

39. La chose la plus importante dans votre vie en ce moment? Je passe celle-là. Je m'en voudrais de dire quelque chose et d'oublier une autre chose aussi importante. Ah pis tant pis! L'amour, tiens. Ça englobe pas mal tout, ça, donc c'est quand même pas pire, je pense. L'amour, sous toutes ses formes, tiens. Véritable et pur.

40.Êtes vous amoureuse? Amoureuse, non. Amoureux, oui. De plusieurs personnes. Une en particulier.

Je transpire de partout. Répondre à des questionnaires du genre s'avère un exercice vraiment exigeant, finalement.

11/13/2007

Comme Langelier

À l'instar de Nicolas Langelier, qui affiche sur son blogue ses chroniques de La Presse, j'ai décidé de mettre ici mes articles se retrouvant dans l'Intercom, journal des étudiants en communication publique.

Mère, père, tante ainsi que rédacteur en chef de l'Intercom. S'ils sont plusieurs à dire que mes textes sont bons, c'est probablement que ça doit être le cas...

Voici mon premier article, portant sur la blogosphère :


Portrait d'une communauté

La blogosphère, vous connaissez?


-
La quoi, la blocosphère ?
- Non, la blogosphère !
- Ah oui, c’est les blogues.

En fait, la blogosphère, c’est plus que les blogues. Il s’agit de l’ensemble de tous les blogues existant sur Internet. Nuance. Et c’est immense ! Je dirais même plus : c’est big !

Si on commence par le départ, un blogue est, selon Wikipédia, un site Web constitué par la réunion de billets classés la plupart du temps par ordre anti-chronologique (les plus récents en premiers). Ces billets, qu’on peut appeler notes, articles ou posts, sont des textes publiés par le blogueur, l’auteur du blogue (généralement, il est seul). De plus, ce qui caractérise un blogue, le plus souvent, est le fait que les lecteurs du dit blogue peuvent faire des commentaires sur ce que le rédacteur a écrit. Les blogueurs s’intéressent au contenu de d’autres blogues. En fait, les auteurs de blogues ont en général un blogroll, une liste de liens vers d’autres blogues intéressants. Cette interconnexion crée ainsi une immense communauté virtuelle, la blogosphère.

Contrairement à la création d’un site Web à proprement parler, nul besoin de s’y connaître en programmation Web ni même en informatique afin de se créer une page. C’est d’ailleurs à cause de cette simplicité que les blogues sont si populaires. Il suffit d’aller sur l’un ou l’autre des sites de publication de blogues (Blogger entre autres), de se créer un compte et le tour est joué. Journal intime, critique sociale, réactions à l’actualité, opinion politique ou autre : le contenu est infini. L’auteur décide à lui seul ce qu’il diffuse. Liberté garantie !

Depuis quelques années déjà, le phénomène a véritablement pris de l’ampleur. Journalistes, chroniqueurs, artistes de tous genres et simples citoyens se greffent à cette ville informatique chaque jour. Si bien que parfois, la blogosphère peut faire bouger les choses ou, du moins, faire réagir. En effet, les premières images des « fausses » manifestations qui ont eu lieu au sommet de Montebello, cet été, sont originaires d’Internet. Le clip a circulé sur le Web, puis parmi les blogues. Finalement, voyant l’ampleur de la situation, la SQ a dû avouer que certains agents s’étaient déguisés en manifestants. Cet événement reflète bien l’importance et l’influence que les blogues ont sur l’information.

Si des milliers de blogues se créent chaque jour, l’opération inverse est aussi présente. Quelle ne fût pas ma déception en apprenant que Stéphane Dompierre, auteur du récent roman Mal élevé, avait décidé de « tirer la plug » de son site en déclarant qu’il en avait marre de connaître tout de tout le monde (goûts musicaux, films préférés, intérêts, etc.)

Par contre, la question mérite d’être posée. Où cela nous mène-t-il au fond ? À quoi bon ça nous sert de partager notre vie avec des inconnus ?

La réponse réside probablement dans cet individualisme typique de notre société. Tout le monde veut devenir populaire, être connu. Le blogue, dans cette perspective, représente un excellent moyen pour quiconque de se montrer le bout du nez. Et ce n’est pas moi qui le dit ! Extrait du contenu du cours « Psychosociologie de la communication », concernant l’individualisme et les blogues : « L’expression extérieure de son intimité n’est pas nécessairement une maladie de la modernité, elle signifie avant tout le fait que l’individu, sauf exception, a besoin d’être reconnu de plusieurs façons. » C’est bien vrai. Il n’y a rien de vicieux ou malsain à se sentir apprécié. Ce besoin d’attention est incrusté dans la nature humaine, voilà tout.

En conclusion, je vous mets en garde contre deux choses. Les blogues contiennent une foule d’informations intéressantes, qu’elles soient d’ordre ludique ou autre. Toutefois, attention pour ne pas vous perdre dans la blogosphère ! Ces liens vers d’autres sites vous feront perdre quelques voire plusieurs heures de votre temps. Conseil : déterminez vos coups de cœur et gardez-les, sans en ajouter trop. Bref, gardez un contact avec le réel. Voilà, c’est dit. J’ai eu le même problème il y a quelques mois, mais aujourd'hui, je vais mieux.

Steve Proulx, chroniqueur au journal Voir et blogueur, a avoué, en avril dernier qu’il était blogoïnomane. Aussitôt que des gens ont commencé à le lire, il a commencé à ressentir un poids, une pression fictive qu’il s’était mis sur le dos (ou les doigts). C’était devenu une obligation. Voilà un des grands pièges des blogues. Attention ! Finalement, il faut toujours garder en tête la seule raison pour laquelle on blogue : le plaisir.


J'ajouterai les autres à mesure qu'elles seront corrigées et publiées.

11/11/2007

Deuxième rafale

Il vente par ici... (Rafale... vent... voyez le lien?)
  • Je m'étais proposé comme chauffeur sur le site de covoiturage d'Amigo Express il y a quelques jours. Vendredi, départ à 9 heures de l'Université. Et quelle ne fut pas ma joie, ce matin, de constater que mes places sont toutes occupées! Deux filles, probablement des étudiantes. J'ai hâte de voir comment ça va se passer. C'est quand même plus de deux heures dans une auto avec de pures étrangères. Je n'envisage pas, pour l'instant, un ménage à trois...
  • Je ne comprends pas encore pourquoi, encore aujourd'hui, il se fabrique des albums de musique en plastique. La petite pellicule qui les enveloppe, aussi en plastique, est parfois vraiment dure à enlever. Ça prend des ongles de fou, ce que je n'ai pas. Et puis on s'entend que les pochettes pètent tellement facilement aussi... Vive le carton!
  • Il faudrait que je vérifie dans les statistiques mondiales, mais je crois bien me retrouver parmi les meilleurs au lancer du petit bout de carotte pas comestible dans la poubelle. Désormais, je ne rate quasiment plus.
  • Les degrés celsius en moins dehors n'annoncent pas seulement l'hiver. Ils annoncent aussi cette ô combien effroyable fête qu'est Noël. Effroyable, oui. Sans blague, je considère la fête du petit Jésus bien plus terrifiante que celle de l'Halloween. C'est rendu fou. On court partout, on s'arrache les cheveux pour trouver LA bebelle qui va faire plaisir. Je n'ose même pas y penser. Des cadeaux, j'en donne ou j'en donne pas?
  • C'est le Jour du Souvenir aujourd'hui. Le 11 du 11. Alors je n'ai qu'une seule chose à dire : "La guerre, la guerre, c'est pas une raison pour se faire mal!"
  • Le tome 7 de Pérusse sort très bientôt. Ça fait toujours bien au moins un cadeau de trouvé...
  • J'ai au moins fait 4 BA aujourd'hui. J'ai ramassé deux bouteilles de vitre par terre pour les mettre au recyclage. À la bibliothèque, j'ai également aidé des voisins d'ordinateur à ouvrir Internet. Je ne sais pas trop pour quelle raison, mais il ne s'ouvre pas automatiquement. J'ai proposé de cliquer sur la petite maison en haut (page de démarrage). Ça fonctionne pour moi en tout cas. Et voilà, pour eux aussi. J'ai donc eu droit à deux beaux "Merci!".

Oui, je le sais, je suis juste trop hot des fois... Je comprends ma blonde de m'aimer autant...

11/10/2007

Chiens chauds

Aujourd'hui avait lieu la finale de la coupe Dunsmore, au PEPS de l'Université Laval. Le Rouge et Or l'a emporté face aux Stinger de Concordia par la marque de 35 à 10.

J'y étais. Je n'ai pas vu le match par contre. Aucun attrapé, aucun plaqué, aucun petit foulard orange sur le terrain pour signalé une pénalité.

Mais des hot-dogs, ça, j'en ai veux. Des centaines, mes amis, des centaines. Et chauds en plus, à l'instar, probablement, de quelques fans bourrés dans l'enceinte du stade. Et puis des pains. Des blancs, des grillés, des brûlés. Et des saucisses aussi, à la tonne. Ils étaient quand même plus de 12 000 à se geler le popotin dans ce froid digne du mois de décembre. Des chiens incandescents et des culs gelés, donc.

Nous, on était dans une cabane. Et on a eu droit à tout un rush à la demie. Tabouère, oui. C'était quelque chose de voir les gens faire la file, la caissière demander le montant et recevoir l'argent, les cuisiniers en tablier griller pains et saucisses, l'autre gars distribuer la commande au client. Je n'avais jamais vécu ce genre de choses. Ça roulait en crime. Et c'était, d'une certaine façon, pas mal stimulant.

Puis, après plus de deux heures à se brûler les pouces et à se plaindre légèrement de la chaleur émanant des grilles de cuisson, le répit. Bien mérité, croyez-moi.

Hockey des Canadiens, souper rapide et bon film au ciné. Continental : un film sans fusil. Un film d'auteur banal et silencieux. Mystérieux et par moments comique. Mais quand même puissant.

Bon dodo!

11/09/2007

"Wow, checke la pute!"

Sur le chemin pour se rendre à l'épicérie, il y a, juste avant d'arriver dans le commerce, un arrêt d'autobus. Un des murs est couvert d'une affiche publicitaire. C'est une pub pour des sous-vêtements féminins.

Vous comprendrez que la fille photographiée est vraiment belle. Yeux chavirants, cheveux soyeux, formes plutôt remarquables.

Sauf que ce qui est un peu regrettable, c'est qu'il y a un petit comique qui a écrit, juste à côté d'un des seins de la jeune femme, quelque chose comme : "Wow, checke la pute!".

Je l'ai ri une fraction de seconde. Puis j'ai réfléchi et me suis ravisé. Ça, ça veut dire que le gars (sûrement pas une fille!) a pris la peine de prendre un feutre noir, d'enlever le bouchon et d'inscrire une connerie pareille sur le panneau. Je l'ai traité de petit comique. Erreur! Au fond, c'est un imbécile pur et dur.

Malheureusement, il en reste quelques-uns sur cette terre, parmi nous tous.

Le bal (Partie 2)

Première partie ici.

Je me suis fait une liste pour l'occasion. C'est bien la première fois que je m'investis tant dans une aventure avec la gent féminine. Le premier nom, en haut sur le papier, correspond à celle que j'inviterai en premier, la suivante étant un plan B. Pas de plan C ou D. Deux, c'est assez. J'aurai fourni quelques efforts, du moins...

Et puis aujourd'hui, je m'attaque à ce petit post-it jaune. C'est un grand jour pour moi. Je me suis relevé de cette détresse extrême et j'ai repris confiance entre autres grâce à mon frère. Dans son cas, ça a été instantané. Il n'a eu qu'à demander gentiment et puis, tout de suite, c'était un oui. Même que la fille était flattée qu'il la choisisse.

Bon, ça risque fort bien de ne pas se passer exactement de la même façon, mais c'est le résultat qui compte.

Ma stratégie est prête depuis la veille. Aujourd'hui, on a un cours de français, mais il se déroule exceptionnellement à la bibliothèque. J'en profiterai pour lui en glisser un mot juste avant d'entrer dans le local. Facile, discret et efficace comme méthode. Ça m'obsède, ça occupe toutes mes pensées depuis ma première gorgée de jus d'orange ce matin. C'est l'événement de la journée. On m'apprendrait que j'ai une maladie incurable, ça me passerait deux pieds au-dessus du crâne. Je veux obtenir une réponse aujourd'hui!

Je me suis répété la scène des milliers de fois. Je l'ai même marmonné à plusieurs occasions. Avant de m'endormir, dans mes rêves, en déjeunant ce matin, à bord de l'autobus tantôt. Ma phrase s'avère être parfaitement formulée. "Salut! Je me demandais si tu allais avec quelqu'un au bal." Et puis, si elle ne répond pas, "Parce que moi, je t'inviterais bien à y aller avec moi...". Après toutes ces pratiques, je crois bien avoir trouvé la bonne intonation, le bon rythme et l'articulation parfaite.

La cloche sonne, sortant tout le groupe de leur sieste qui, curieusement, coïncidait avec l'ennuyeux cours d'économie. Prochaine période : cours de français! Tout le groupe prépare ses livres pour ensuite descendre en bas et se rendre à la bibliothèque. C'est le moment tant attendu pour moi.

Ma gorge devient toute nouée, ma bouche s'empâte. Merde. Pourquoi faut-il que ça survienne exactement quand ce n'est pas le temps? Ça se passait bien cette nuit, pourtant. On vient de franchir les dernières marches de l'escalier menant au sous-sol. Elle est à quelques pas de moi. Mon grand, c'est maintenant ou jamais!

- Salut!
-Salut!
- Je... ben... je me demandais si t'allais avec quelqu'un au bal.
- Non, pas à date.

Bingo!

-
Ah non? Ben... c'est que... ben... euh... je me demandais si ça te tentait d'y aller avec moi.
- Ah...
- Ben... euh...
- Je vais y penser... J'avais pensé y aller toute seule, vu que ça fait pas si longtemps que j'suis plus avec Tommy.
- Okay. Alors... on s'en reparle?
- C'est ça, oui.

Voyons. Comment ça, toute seule? Oui, je veux bien comprendre qu'elle vient de laisser quelqu'un, mais câline, ce n'est pas une raison valable. On ne va pas sortir ensemble, là. C'est un bal! On va juste y aller en tant que compagnons, c'est tout. Il n'y a rien de bien compliqué là-dedans, il me semble.

Quand même, sans me péter les bretelles (de toute façon, l'uniforme scolaire n'en comporte même pas!), il y a de quoi être fier. Je lui ai parlé, maudit. J'ai même proposé une certaine suite à la conversation. Oui, moi, devant l'individu désiré, j'ai prononcé des choses, ces choses étant des mots, ces mots formant des phrases, ces phrases étant compréhensibles. Mission accomplie en partie! La balle est dans son camp à présent. C'est sa décision. Et je m'y soumettrai.

Mais peu importe ce qu'elle me fera savoir et comment elle s'y prendra, je pourrai dorénavant dire que j'ai affronté une de mes craintes existentielles : inviter une fille à aller quelque part.

11/07/2007

Dommage

Aujourd'hui, dans ma boîte de courrier électronique de l'Université :


COMMUNIQUÉ

Québec, le 6 novembre 2007 – La direction du Service des immeubles désire vous aviser que dès le début du mois de novembre 2007, il n’y aura plus de récupération du polystyrène à l’Université Laval. Ce changement s’avère nécessaire parce que le récupérateur actuel n’est plus en mesure d’assurer la gestion de cette matière. De plus, aucun autre récupérateur au Québec n’offre le service de collecte du polystyrène alimentaire souillé.

D’ailleurs, il est à noter que nous sommes la seule organisation qui a réussi pendant douze ans à récupérer cette matière, laquelle n’est recyclée qu’en Ontario. Il est donc temps de passer à l’étape suivante, c’est-à-dire le retour vers la vaisselle lavable qui est actuellement utilisée aux pavillons Charles-De Koninck et Alphonse-Desjardins, et très prochainement au pavillon Ferdinand-Vandry.

Pour toutes ces raisons, veuillez noter que les bacs destinés à la récupération du polystyrène seront prochainement convertis pour la récupération d’autres matières. Afin de ne pas contaminer les autres matières récupérables, il est essentiel de jeter le polystyrène, les assiettes, les verres et les ustensiles mono-usage de toute nature dans les bacs à déchets. Tout bac de récupération contenant ces matières sera refusé par le récupérateur et se retrouvera dans les déchets.

De plus, comme le tri des autres matières récupérables se fait à la main au centre de tri, il est important de placer dans les bacs de récupération uniquement les contenants recyclables vidés de leur contenu.

En terminant, afin de respecter les efforts de récupération de chaque membre de la communauté universitaire, nous sollicitons votre bonne collaboration afin que vous portiez une attention particulière au tri des matières.

11/05/2007

L'admiratrice secrète

Non seulement j'ai des commentaires, mais j'ai des commentaires de personnes que je n'ai jamais vues. Petit à petit, je grimpe, je grimpe. Jusqu'à ce qu'un jour, j'atteigne le sommet et que tout le monde soit à mes pieds...

... et remarque avec stupéfaction que mes ongles d'orteils sont trop longs!

Pour ceux qui l'ignorent, c'est-à-dire tous mes lecteurs hormis elle-même et votre cher blogueur, Nadia est une fille qui étudie à l'UQTR. Alors que j'étais là-bas, elle est atterie chez nous, m'a fait un beau coucou, m'a dit qu'elle étudiait elle aussi à Trois-Rivières. C'en est resté pas mal là.

Mais jamais j'aurais cru qu'elle m'aurait suivi jusqu'ici. Imaginez un instant. La fille, un beau matin, midi ou soir, se dit dans sa tête : "Tiens, qu'est-ce qu'il devient, cet Étienne-là?".

Pas pire. Pas pire pantoute. Merci pour les bons mots.

Et c'est la deuxième qui me dit que j'ai une plume pas pire (elle vient d'une oie très rare, il faut dire...).

Et certaines gens disent qu'ils me voient écrivain...

C'est rendu sérieux, là.

Tellement que dans ma liste fictive de choses à faire dans ma vie, et qui vient tout juste de naître, un des éléments est officiellement confirmé : écrire un livre.

Un m'ment d'né... un m'ment d'né...tsé.

11/04/2007

En rafale

Quelques points ce soir :
  • Mon cousin est devenu papa il y a quelques jours. Une fille. C'était supposé être un garçon. J'imagine qu'ils ont perçu un petit pénis lors de l'échographie, sans qu'il y en ait un. Coïncidence plutôt magique: la petite est née la journée de l'anniversaire de ma grand-mère, décédée il y a maintenant plus de quatre mois.
  • Demain, première émission à RLJC. J'ai un peu la chienne. Je m'envoie moi-même de la merde. Justement, j'ai une soudaine envie d'aller aux toilettes...
  • Soliloque : discours d'une personne qui se parle à elle-même ; monologue intérieur. Soliloquer : parler tout seul. Les romans ont ceci d'intéressant. On en apprend un peu plus quasiment chaque jour. Merci, Pierre Cayouette, d'avoir écrit Les jambes de Steffi Graf. À date, c'est délicieux.
  • Le petit journal que la mère de Judy m'a donné à ma fête ne contient pas tellement de mots. Un peu, mais pas assez à mon goût! Ces prochains jours, je vais me discipliner un peu et me livrer un peu plus intimement là-dedans. Un journal plus intérieur qu'ici, c'est clair. Et sur papier.
  • Mes jointures ont commencé à fendre, signe que l'hiver approche tranquillement.
  • Le bal (partie 2) est écrit. Je me garde quelques jours avant de le poster. À moins que vous le vouliez tout de suite...

La formule des points me plaît. Dorénavant, je vais l'utiliser à l'occasion.

Allez, c'est assez pour aujourd'hui. Bon début de semaine à tous!

11/03/2007

Amour paternel

Horaire de la journée :

En avant-midi, partir de Saint-Félix-de-Valois pour se rendre à Québec, faire une petite visite dans la chambre de fiston.
Ensuite, aller voir un match de football avec fiston.
Après la partie, bouffer au resto avec fiston.
Après le repas, déposer fiston à sa chambre et repartir pour Saint-Félix-de-Valois.

Ça, c'est de l'amour, mes amis...

P.S. Merci pour le souper, p'pa!

11/02/2007

Le bal (Partie 1)

16 ans. Secondaire V. Dehors, ça se réchauffe de plus en plus : même plus besoin de manteau pour sortir dehors. La fin d'année approche à grands pas et l'annonce d'examens énerve un peu.

Les examens, ça va. On n'a qu'à bien se préparer, se dire que ça va bien aller, penser positif et puis ce sera fait dans le temps de le dire.

Mais pas le bal. Oui, le fameux bal. Cet événement qui ne cesse de me ronger les neurones depuis que maman a osé aborder le sujet alors qu'on se régalait de pâtes au pesto. Pourtant, je n'avais pas besoin d'elle pour me le rappeler. Le bal, putain. L'épisode est ancré dans ma caboche ça fait bien longtemps. Je l'appréhende depuis laide lurette. Dès ma naissance, quasiment.

Et ça fait maintenant un mois que j'y pense plus sérieusement, pour la simple et bonne raison que ça s'en vient. J'en fais des cauchemars la nuit quand je dors. Naturellement, je ne songe pas nécessairement à la cérémonie en tant que tel, mais bien à qui pourrait m'accompagner.

Elle est là, la question. Ou ici. Ou encore là-bas, dépendant évidemment de l'endroit où l'on se trouve...

Qui voudra bien vouloir de quelqu'un d'aussi... aussi... aussi...

Ordinaire?

Anne-Marie. Valérie. Ariane. Karine. Véronique. Les noms défilent dans ma tête. Tour à tour, l'une après l'autre, j'imagine leurs réponses identiques. Nettes, claires, tranchées et convaincues. Non.

Peu importe à qui je vais bien vouloir m'adresser, je suis convaincu que la fille en question, bien que mal à l'aise un brin, finira par décliner. De toute façon, c'est à peine si j'ai déjà ouvert ma bouche devant elles pour leur parler. Et quand je l'ai fait, je transpirais même des lobes d'oreilles et je devenais rouge comme une tomate utilisée dans la fabrication du ketchup Heinz, si ce n'est pas de la sauce Chili.

Une chose est certaine : je ne suis quand même pas pour y aller avec quelqu'un que je connais à peine!

Les meilleures, les plus belles, les plus gentilles, les plus tout dans le fond, ne sont plus disponibles, à quelques exceptions près. Dynamiques, souriantes, pétillantes même sans gaz carbonique. De belles prises pour n'importe quel pêcheur le moindrement joli et courageux. Qualités qui, malheureusement, me semblent hors de portée.

En reste quelques-unes. Deux ressortent du lot. L'une a laissé son copain il y a quelques semaines; l'autre, je ne sais pas trop. Ce seront mes cibles pour les prochains jours. Je vais les scruter à la loupe de manière à pouvoir savoir si, oui ou non, elles ont un cavalier pour le satané bal. Et puis si non, alors ce sera ma chance.

J'essaie de noter le plus que je peux. Leurs regards, leurs attitudes, leurs discussions, jusqu'à leurs moindres petits secrets entre amies. Et puis, un beau jour, si le champ est libre, tel un prédateur agrippant fermement sa proie, ce sera le grand saut.

Maman m'a dit que le pire qui puisse arriver, c'est qu'elles disent non. "Non". Oui, c'est le pire. Mais c'est énorme.

Trois lettres, merde. Trois lettres banales. En fait, non, pas si banales. Car ne l'oublions pas, ces lettres forment le mot qui me terrorise le plus en ce moment. Et puis ça sonne très mal, il faut l'avouer. Non. Ça sonne grave, ça représente la défaite, l'échec, le déni, le refus.

Pire : le rejet.

Et bien que pas si orgueilleux, je ne crois pas pouvoir faire face à ça. Juste d'entendre mes objectifs féminins, si on peut les appeler ainsi, prononcer le terme et je serai abattu. De constater qu'elles auront permis à leurs cordes vocales de produire un tel son, ça va me démolir. Je vais être à terre, K.O. Et je vais y rester un bon moment, sans arbitre obèse dans sa chemise lignée trop serrée pour me hurler le décompte comme dans tout bon combat de boxe.

Les filles. Ah, les filles, elles me font chier des fois...


La suite un moment donné... C'est quand même long à rédiger, ces affaires-là...

10/29/2007

Retour aux sources

Étant un peu moins occupé cette semaine et me trouvant chez mes parents, j'ai pu, ce soir, il y a à peine quelques heures, renouer avec un passe-temps qui, ma foi, depuis quelques années déjà, s'essoufle.

J'ai commencé par descendre au sous-sol. Puis, j'ai allumé le téléviseur. Oui, c'est vrai, j'aurais pu mettre sous tension ma console Xbox, me mettre en ligne et m'amuser à tirer sur des étrangers en leur criant comme un déchaîné "Die, you, fucker!". Et là, me connaissant un peu, surtout lorsque je joue contre d'autres personnes sur le Net, je me serais rendu compte que je me fais lessiver par mes adversaires et j'aurais piqué une crise de nerfs, insultant quiconque se trouve sur mon chemin et voulant lui faire sauter la cervelle avec un lance-roquettes ou une balle de sniper bien placée entre les deux oreilles.

Mais je ne l'ai pas fait. Du moins, pas ce soir. Ce sera peut-être pour une autre fois, qui sait. J'ai plutôt opté pour le SNES. Le Super Nintendo Entertainment System. J'ai fouillé parmi la multitude de cassettes qu'on a, mon frère et moi. Parmi Donkey Kong, Mortal Kombat et Street Fighter se trouvait ce que je cherchais depuis maintenant quelques secondes. Ze jeu. Ze meilleur jeu au monde entier. Et j'ai nommé Super Mario Kart!

Considérant que j'étais un peu "racké" en matière de manipulation de manettes et d'enfoncement de boutons, je me suis dit que j'allais commencé molo. Grand Prix, 100 cc. Et puis, à la dernière seconde, le grand choix : Star Cup, assez facile pour un joueur de ma trempe, ou Special Cup, le dernier circuit et le plus difficile.

Confiant, j'y vais pour le Special Cup. Je sais bien que ce que j'entreprends en ce moment précis n'est pas de tout repos. Les autres bolides te foncent dedans tout le temps et ils ont sans cesse accès à leur arme secrète : étoile, champignon, banane, boule de feu, le tout dépendant du personnage. Première course, je finis deuxième. Pas si mal pour un retour au jeu. Deuxième course, encore deuxième. Puis survient la révélation du talent : aux troisième, quatrième et cinquième pistes, je termine premier!

Bah, c'est donc bien facile, ce jeu-là.

Allons-y pour le 150 cc (cc pour centimètres cube). Ce niveau est plus rapide, plus dynamique, donc plus dur. Donc, on a : 150 cc, Special Cup. Et comme pilote, Koopa Troopa.

Je me promène de long en large dans le sous-sol, manette à la main, mes yeux fixant le tapis grisâtre. J'étire bras, poignets et phalanges, puis prends une grande respiration. C'est le moment... du grand moment!

Aussitôt le signal de départ donné, j'effectue un mauvais démarrage et mes roues font de la boucane. Je suis dernier et les autres sont déjà loin devant. J'essaie tant bien que mal de les rattraper, mais le résultat s'avère décevant. Au troisième tour, je suis bon septième, sur huit. Malheureusement, à mon premier essai, je n'ai pas réussi à me qualifier pour la seconde ronde. Par contre, ce n'était que partie remise, car à mon deuxième essai, je suis arrivé au second rang. À présent, j'étais sur une lancée. Pour les courses suivantes: deuxième, premier, deuxième.

Ne restait que le dernier tableau à terminer et ça y était. Il s'agit de Rainbow, d'une difficulté à toute épreuve. C'est le plus cool quand on l'emporte haut la main, sauf qu'il peut vraiment faire blasphémer s'il n'arrive pas à terminer dans les premières positions. Je parle évidemment par expérience...

Le départ n'est pas des meilleurs mais je profite plutôt bien des poussées que mes opposants me procurent en fonçant dans mon arrière-train. Je suis alors en première position. Quelques erreurs de parcours, mais rien de vraiment alarmant à signaler. Jusqu'à la presque toute fin, j'avais une bonne avance. Et voilà, tout s'écroule, ou presque. Au dernier tour, je fais une sortie de route et plonge profondément dans le trou noir.

Debout, à quelques décimètres de l'écran, sur la pointe des pieds, je me tortille le corps. L'excitation est à son comble. On me ramène en piste et je mets les gaz. À quelques mètres de la ligne d'arrivée, nous sommes presque côte à côte, Luigi et moi. Le salopard à casquette verte se permet de me devancer. Je reviens à la charge en le bousculant à l'aide de mon bolide.

Et voilà. Cette manoeuvre téméraire constitue la décision de ma vie. Luigi prend le bord, je traverse la ligne d'arrivée et remporte le Special Cup, 150 cc.

Le Nintendo, c'est un peu comme le vélo, ça ne se perd pas...

10/25/2007

Eating Upgrade

Malgré toutes ces années passées à manger de la cafétéria d'institution scolaire, je n'avais jamais vraiment réussi à améliorer mes comportements culinaires comme je le voulais.

Cette période est maintenant révolue, mes amis.

Avant de manger une soupe quelconque, il est important, pour ne pas dire primordial, d'écraser les biscuits Soda AVANT de déchirer le petit sachet les contenant. Sinon, ça fait plein de miettes partout qui ne se retrouvent pas nécessairement dans la soupe, tel que désiré.

Non mais le gars est quand même fort, avouez.

10/24/2007

À la Greg

Dans moins de deux semaines, je vais commencer à animer à la radio RLJC (Radio Louis-Jacques Casault) du pavillon Casault, à l'Université Laval. Ce n'est vraiment pas grand chose. En tout, il va rien qu'y avoir trois émissions par semaine pour toute la station!

Trois émissions seulement, dont une, pas la mienne, d'à peine une demie-heure... C'est rien pantoute, ou presque.

Sauf que, et c'est là l'aspect plutôt cool de la chose, on a toute la liberté qu'on veut. On met la musique que ça nous tente, on dit ce que ça nous tente.

Je sens que je vais vraiment avoir du fun à faire ça. Tout seul devant le micro, mes albums prêts à être joués au moment opportun, quelques mots-clés sur du papier pour me rappeler ce dont je veux parler... Sérieux, je vais être aux anges dans ce petit local que j'ai visité lundi matin.

Cette émission d'une heure, je la vois bien simple, toute naturelle, comme la crème glacée Breyer's. Un peu comme le fait Gregory Charles, à la radio de Radio-Canada, le samedi soir. La première fois que j'avais entendu son émission, ça m'a tout de suite fait penser à Louis-Paul Fafard-Allard, l'animateur de la radio communautaire sur les albums de François Pérusse. Du bla bla, des chansons, du bla bla, des chansons. Le personnage de Pérusse se perd plus souvent que le mulâtre surdoué par contre.

Et puis, plus on l'écoute, plus on apprécie. Semaine après semaine. Chacune se consacrant à un thème en particulier. Je me vois faire un peu la même chose, d'un angle encore plus personnel.

Des réflexions, des anecdotes, des opinions, des p'tites jokes poches... Sympathique à souhait. Le genre d'émission que j'aimerais moi-même écouter. Alors, de l'animer, c'est encore plus hot! Et je me fous un peu de savoir s'il va y avoir du monde qui vont l'écouter. Je vise bien une seule chose : le plaisir. Plaisir solitaire ou non, je m'en balance un peu.

J'ai déjà pas mal de choses en tête, et même quelques lignes sur papier : des idées de thème. À ma première présence, je pense bien parler de déception. Bizarrement, dans deux lundis, pour ma première émission, je vais faire jouer des disques qui m'ont déçu. Une bonne toune sur l'album, deux tout au plus.

Suivront, dans le désordre, les thèmes du Air Music, de la bouffe, de l'enfance, etc.

Le titre reste à décider.

Ma miouze? À la Greg? Simplement la musique? À ma manière?

Suggestions et commentaires attendus.

Merci.


P.S. La technologie du Casault ne permettant pas d'utiliser mon iPod, si ça ne te dérange pas trop, papa, je vais sûrement t'emprunter quelques albums d'ici les prochaines semaines.

P.S. #2 Je sais, Simon, que tu voulais que je l'enregistre. Je vais voir ce que je peux faire.

10/22/2007

Pourquoi j'haïs Kaïn

Je n'avais pas prévu produire ce soir, mais bon, Léon est passé au Téléjournal tantôt...

J'en ai déjà parlé, je sais. Mais juste au cas...

Cinq ans (5) après Kiki BBQ, Martin Léon lance, probablement assez haut pour que certains l'attrapent, son nouvel album, Le facteur vent, le 6 novembre. C'est dans deux semaines et un jour. Pas tant de gens le connaissent, alors je lui fais de la pub gratis avec le plus grand plaisir.

Il a quelque chose de spécial, celui-là. Sa musique aussi. Ça se voit dans ses yeux, dans ses propos, son attitude : il fait de la miouze parce qu'il aime ça. C'est un besoin, un manque, un appel de je ne sais où. Je ne voudrais pas m'improviser connaisseur en musique, mais chez certains artistes, on dirait que ça se voit, cette affaire-là.

Le nom de Bélanger, Daniel de son prénom, me vient en tête. Lui aussi, il a cette patience, ce doigté, cet esprit allumé... Juste en passant de même, il tient un blogue sur le site Internet du journal Voir. Pour ceux que ça intéresse, dont moi. De plus, il a fait, il y a quelques années déjà, un disque composé principalement d'échantillonnage, Déflaboxe. Ça raconte l'histoire d'un boxer qui participe à un combat. Les chansons représentent les rounds. J'ai jamais eu la chance de l'entendre. Prochaine fois qu'on se voit, Caro, tu me l'amèneras s'il-te-plaît. Avec l'album de Gratton.

Je ne sais pas. C'est peut-être à cause de ça que je n'aime pas vraiment Kaïn. Ça reste en surface, ça ne vient pas du fond, ça manque de personnalité. Désolé pour les fans du groupe, mais reste qu'en produisant trois opus en à peu près trois ans, on tombe un peu dans la facilité, il me semble.

D'ailleurs, je n'écris pas ça pour me vanter, mais j'avais écrit, il y a deux ans environ, un commentaire sur le site de Voir, à la sortie de leur deuxième album. À l'époque, les lecteurs de Voir.ca pouvaient voter pour les meilleurs commentaires. Le mien avait été dans les mieux cotés de tous ceux que j'avais écrits. Fin de la parenthèse.

****

Bélanger signe son blogue avec une lettre : d. Mon prof d'Histoire des médias fait la même affaire. Il s'appelle Jean de Bonville, il signe JdeB.

Fuck, man! Êtes-vous si paresseux que ça, ou bien c'est parce que ça fait cool de ne pas se nommer au complet, un peu comme une vedette. Pour Daniel, je comprends un peu plus, mais pour Jean, non

Désolé, mais des choses du genre n'ont pas leur place dans notre société aujourd'hui.

10/21/2007

Mi-parcours

En fin de semaine, j'ai fait mes réserves de forces pour affronter cette deuxième moitié de l'attente de ma douce moitié : j'ai mangé des crêpes, une omelette et une salade... aux épinards!

Je compte bien en racheter d'ici une couple de semaines, question de survivre à ces quelque quarante-cinq jours restant. D'ailleurs, j'ai croisé Popeye et Olive tantôt. Ils m'ont confirmé que c'était une bonne idée...



Tu me manques, beauté...

Au cours de ma plutôt courte vie, je ne crois pas avoir pensé aussi intensément et aussi longtemps à quelqu'un. Ça doit bien vouloir dire quelque chose...

Que je t'aime, peut-être?

C'est une suggestion de même, là.

10/19/2007

Qu'est-ce qui m'arrive? (Partie 2)

Je peine à ouvrir les yeux. Le soleil, éblouissant, bien que derrière ma porte vitrée, me donne mal à la tête. Le téléphone sonne à nouveau. Cette fois-ci, bien que n'ayant aucune motivation à le faire, je le prends.

- Allô?
- Salut, mon homme. Ça va bien?
- Oui.

Génial. Deuxième mot de la journée, déjà un mensonge qui sort. Génial, génial, tout est génial. Je dis à ma maman que j'arrive bientôt, le temps d'arranger quelques trucs, et puis je raccroche. Quelques trucs, mon oeil. Mes deux yeux, tant qu'à y être! J'ai deux examens à étudier pour la semaine prochaine, une trentaine de pages à lire et plusieurs numéros d'analyse réelle à terminer. D'ailleurs, ces derniers sont plutôt à entamer qu'à finir.

Oui, je le sais, j'ai laissé traîner ça. Oui, je le sais, je ne devrais pas le faire. Oui, je le sais, ça m'apprendra à procrastiner. Je suis dans le jus presque jusqu'aux genoux. Le fait est là. Sauf qu'on dirait que je refuse de m'en rendre compte. Comme si je m'étais mis des bottes de pluie et que le jus m'indifférait totalement!

De toute façon, en fin de semaine, je n'ai pas la tête à ça du tout. J'aimerais plutôt voir mes parents, aller voir un film, une carotte plutôt qu'un navet, si possible. Je ne sais pas.... Mais pas étudier. Ça, c'est certain.

Mes yeux qui picotent, mes aisselles qui dégagent et mon front qui dégouline me rappellent que je devrais me laver. Dans la douche, le grand! D'ici une demie-heure, même pas, je devrais être en route pour mon patelin avec derrière moi, dans l'évier, la vaisselle se plaignant d'avoir été sale toute la semaine durant.

Quatre-vingts minutes plus tard, je salue mes parents, ma poche de linge sale débordante sur le dos. Rien que par ses yeux, je sais que ma mère est contente de me voir. Mon père y va d'une poignée de main convaincante : ce doit être son cas aussi. Moi aussi, je suis content de les voir. Je n'en pouvais plus, j'avais besoin de fuir ce fourneau qu'est mon un et demi.

10/16/2007

G

G-String et point G...

La même lettre...

Est-ce que c'est un hasard ou les deux sont liés?

10/15/2007

Lâche

Aujourd'hui, 15 octobre 2007, ce n'est pas une journée ordinaire. C'est le Blog Action Day.

Sur le site du Blog Action Day, on peut voir Je craque pour moi.... Oui, je suis là. Mon blog est affiché. Je me suis inscrit là-dessus la semaine passée. Le concept : beaucoup, beaucoup de blogues portant sur un même sujet et ce, toute la même journée. Cette année, le thème, c'est l'environnement. Ainsi, aujourd'hui, des dizaines de milliers de blogues abordent le grand thème du vert. Ça peut être sous n'importe quelle forme. Patrick Dion et Martin Petit y ont participé.

Considérant être un gars de parole, je compte bien faire ma part aussi et y aller avec une anecdote.

En fin de semaine, je me suis senti lâche. Je m'explique. J'étais sur le traversier, entre Berthier et Sorel, la tuque sur la tête because il ventait. Malgré le frisquet, ça me tentait de foutre mon corps sur le bord de la barrière de métal, le plus en avant possible. Sur un gros bateau comme ça, quand je vois les grosses vagues et la terre devant moi s'approcher (ou plutôt le contraire : c'est moi qui avance...), j'ai l'impression, pour quelques instants, d'être maître à bord. Je trouve ça beau.

Juste derrière moi, c'était moins beau par contre. Je n'étais pas certain de bien saisir ce qui se passait au départ. Je me suis écarté de la proue du traversier. Une automobile semblait plus bruyante que les autres qui l'entouraient. J'ai reculé de quelques pas encore. Oui. C'était effectivement le cas. Je pouvais l'entendre. Je pouvais le ouïr. Je parle du moteur, merde. Je pouvais l'entendre tourner, merde. Et bien croyez-le ou non, mesdames et messieurs, mais l'engin brûlait de l'essence!

"Merde de merde! Sacré fils, on est sur un traversier! Youuuuhouuuuu! Réveille, bonhomme! T'es sur un bateau, t'as pas besoin de ton char, le zouf! Faut tu te faire un dessin pour que tu comprennes, host**!"

Ça, c'est ce que je me disais dans ma tête. Et je me demandais aussi ce que j'allais faire, comment j'allais gérer la situation.

Les proprios étaient dedans; l'homme derrière le volant; sa femme, j'imagine, du côté passager. Je me suis approché subtilement. D'un oeil curieux, je les ai observés un instant, une fraction de seconde. Les deux avaient le nez dans leurs lectures. J'ai hésité à cogner sur la vitre du conducteur. Je suis retourné à l'avant du bateau. J'ai fait quelques largeurs de proue, me demandant si je devais agir. Ça tournait dans ma tête. Que faire?

À nouveau, je passe tout près de la machine, comme dirait grand-papa...

Et je vais m'asseoir confortablement dans mon bolide...

Non, je ne l'ai pas fait, malheureusement. Je ne les ai pas avertis. Je ne suis pas intervenu. Je n'ai pas fait un Steven Guilbeault de moi. Ni un François Cardinal. J'ai fait le lâche!

Je ne voulais pas qu'ils se disent que je ne me mêle pas de mes affaires. Je ne voulais pas les déranger non plaus. Mais j'aurais tellement dû pourtant.

Eux, ils dérangeaient des millions de personnes avec leurs émissions de gaz carbonique inutiles. Je n'ai pas eu les couilles de conscientiser mon entourage. Je n'ai pas agi selon mes convictions. J'ai renié mes principes. Et je me suis déçu moi-même.



****


Pour terminer sur une note plus positive, je me suis bien comporté tantôt. J'étais en train de préparer mon souper. Je constate soudainement que dans la poubelle, il y a des plaques de polystyrène de code numéro 6. À l'Université Laval, ce genre de matériau est recyclé. Je les ai sorties dans l'intention d'aller les mettre au bon endroit après avoir mangé.

Mais voilà, en m'installant, je vois un gars qui s'en vient faire sa vaisselle. Il a vu les plaques. C'était les siennes, je crois. À voir sa réaction, je mettrais ma main au feu qu'il les a reconnues. Il a tellement dû se sentir cheap.

Dans le fond, c'était encore mieux qu'il les voit lui-même et qu'il soit mal à l'aise que moi d'aller les mener dans le bac.

"Tiens, mon grand. Va les porter toi-même, t'es capable de faire ça...!"

Pas si lâche, finalement.

Minuit. En plein dans les temps. Rock on!